Plaa Dou Soum

Randonnée. Vallée d'Ossau – Gère Belesten : 506 m. - Plaa Dou Soum : 1394 m. et 1399 m.

Qui dit-Gère...

La météo annonce le mauvais temps, mais c'est le seul jour de la semaine où je peux randonner. Je tente un parcours non loin à Gère Belesten pour un dénivelé raisonnable. La pluie cesse avant l'arrivée au petit village. J'ai peu d'information sur cette randonnée qu'il me semble ne pas connaître.

8 h 30, traversé de Gère. Une petite route se présente à droite après l'église. Puis le choix s'effectue entre deux pistes dans le sens opposé. Je suis celle de l'ouest à gauche. Elle grimpe dans le bois de Pan. Une salamandre traverse nonchalante, me laissant le temps de prendre des photos.

Quittant la piste un sentier grimpe dans la végétation dense. Comme les repères sont absents, c'est au jugé que je m'oriente, d'autant qu'un épais brouillard couvre le relief. J'arrive sur la piste. Un panneau indique : « vers le col de Courade » (870 m.). Le cheminement continue à l'ouest (je suppose…), puis tourne au nord-Fontaine de Bart.

La piste poursuit vers les granges de Gère. Mais avant, un chemin vire totalement à gauche sud-ouest. Alors je parviens à une grange clôturée. Je peux traverser, mais j'accède à des pentes herbeuses raides et toujours dans un épais brouillard. Une clôture qui s'élève en parallèle et un arbre mort peuvent me servir de repères. Je grimpe et finis par rejoindre une piste.

Un pluviomètre alimenté par panneaux photovoltaïques a été installé. Il servira également de repère. Quelque temps après, la piste m’entraîne au col de Courade (1347 m.). Un abreuvoir est planté dans l'herbe. Au-dessus une crête file au nord. Je m'engage dans l'ascension de la crête et ses petits sommets. Le brouillard s'est dissipé en partie. Cela me permet de m'orienter plus facilement alors et d'atteindre le Plaa Dou Soum. Il est 11 h 10.

J'ai juste le temps de deviner des sommets qui timidement émergent dans les nuages au sud. Ainsi le pic de Ger ? Je tente un tour d'horizon essayant de repérer le relief. Je repars à vive allure le long de la crête tant que la visibilité est bonne. Des sentes permettent de couper la piste pour parvenir au col de Courade. À nouveau le brouillard se réinstalle.

Parvenu au pluviomètre j'hésite à poursuivre la piste où reprendre la pente herbeuse mouillée donc glissante. En allant doucement avec vigilance je descends jusqu'à percevoir l'arbre mort et ensuite la clôture. C'est rassurant ! Je retraverse le terrain de la grange et retrouve la piste.

De la Fontaine de Bart je glisse le long du sentier pour retomber sur la piste. Je pars à l'opposé, car je cherche un endroit pour déjeuner, d'autant que le soleil apparaît. Je passe à la Fontaine Estéret et découvre un sentier qui part au nord-est. J'ai le temps d'expérimenter !

Enfin le soleil accompagne le retour. Plusieurs endroits pourraient m'accueillir pour déjeuner. C'est un rocher plat qui daigne accepter mon auguste postérieur. Tout en dévorant mon repas je jette un regard sur la vallée en bas, les villages, la route et les cimes s’échappant des nuages. Une randonnée solitaire permet aux pensées de s'évader et de se concentrer non seulement sur la randonnée mais aussi sur des détails essentiels. C'est ainsi que j’envoie des SMS à des amis. Qui dit-Gère trouve sa randonnée !

Du nord le sentier vire au sud et retombe sur la piste de l'aller. J'entre dans les rues du village et arrive au véhicule à 14 h 20. Les sommets sont toujours dans les nuages bien installés. Je repars.