Pic de Canaourouye

Ski de Randonnée. Vallée d'Ossau – Cirque d'Anéou – Pont du Brousset : 1 695 m. - Pic de Canaourouye : 2 347 m.

Nouvelles chutes de neige

N'ayant pas trouvé de partenaire de ski, je pars seul dans le Cirque d'Anéou. Contrairement aux prévisions météo le soleil brille au-dessus des cimes blanches, dans un ciel bleu parsemé de nuages. La neige est tombée dans la nuit effaçant toutes les traces des randonneurs à raquettes et en ski. La température est de moins un degré.

9 h 10, je descends jusqu'au pont du Brousset de nouveau enneigé. La direction part à l'ouest sud-ouest passant près du Centre pastoral. Le relief bien blanc est surprenant après une période de fonte de neige. Une seule trace, large se dirige sur mon itinéraire. Je suppose que cela doit-être un groupe de skieurs. Je progresse dans un rythme régulier. Ôter un vêtement devient nécessaire, car les efforts donnent chaud. Puis quelques courts arrêts pour prendre des photos.

Au sud se distinguent le pic d'Anéou, Cuyalaret, Pène de la Glère et au nord les pics de la Gradillère, Peyreget, pic du Midi d'Ossau parmi les crêtes. Sur le Plaa de la Gradillère un skieur de randonnée trace beaucoup trop au nord et n'arrivera pas au sommet. D'après le relief mon itinéraire semble correct. Une courte halte collation me redonne de l'énergie.

Alors c'est la montée au col de Houer où je remarque un groupe loin devant. Quelques pentes franchies directement permettent de gagner un peu de temps. Arrivé au col de Houer apparaissent le pic d'Astu et le pic des Moines, mais aussi beaucoup d'autres dans les nuages, notamment côté espagnol.

Le trajet vire au sud. La pente vers le sommet est abordée par de larges virages. Des skieurs descendent. C'est un groupe du CAF de Pau. Je reconnais Xavier D. et Sylvie D. avec qui j'échange quelques nouvelles. Le mauvais temps est prévu, il est temps de se dépêcher.

Le pic de Canaourouye est atteint à 12 h 35. Un skieur est au sommet. Il est Espagnol. Nous nous prenons mutuellement en photos, tout en échangeant quelques propos moitié espagnol moitié français. Il repart. Seul au sommet j'observe les nuages qui s'installent peu à peu. Je m'équipe pour la descente.

La neige fraîche est agréable pour skier. Des skieurs montent. C'est un autre groupe du CAF accompagné par Dominique V., Marie B. et d'autres camarades. Nous nous saluons et je poursuis la descente. Du col de Houer j'hésite sur le parcours. Le premier groupe de skieurs est parti au nord à gauche, mais mes traces de montée sont plus au sud, à droite. De plus le jour blanc se déclare. Alors je préfère suivre mes traces de montée.

Les virages, les courbes sont facilités dans cette neige poudreuse. Je dessine des arabesques, invente un circuit sans trop m'éloigner de mes repères. Parvenu au Plaa de la Gradillère, je traverse plus au nord avec des petites remontées. Le skieur espagnol ne semble pas bien connaître le parcours. Passant par d'autres endroits, il finit par me rejoindre. Après les cabanes la Glère, bon skieur, il file.

Je profite des instants de bonne neige, cherchant des creux, des bosses prises avec élan, des contours de rochers, car la neige commence à s'humidifier et devenir lourde. Arrivé prés du Centre pastoral je m'installe sur un rocher plat pour déjeuner, profitant encore de la chaleur du soleil. Au sud, à l'ouest, au nord de gros nuages foncés s'accumulent.

Dernière descente vers le pont du Brousset qui commence à déneiger. Promeneurs et randonneurs arrivent, même avec un chien, interdit dans le Parc national, mais il n'y a plus de contrôle. Je rejoins mon véhicule à 13 h 40. Quelques flocons de neige tombent. Dans la vallée ce sont des averses de pluie qui annoncent les giboulées de mars.