Jeudi 6 mars 2025

Crête de la Pègue

Ski de Randonnée. Hautes-Pyrénées – Vallée de Barèges – Tournaboup : 1 450 m. - Crête de la Pègue : 2 410 m.

Infos :

  • Dénivelé cumulé : 1 028 m
  • Distance : 12,30 km
  • Durée : 6 h 10 (arrêts compris)
  • Vitesse maximale : 45 km/h
  • Niveaux Physique : 2
  • Niveaux Technique : 2

Meteo

    Soleil

Carte

Jeu orchestré par les spatules

Photo de Christian Ferrère

Départ avec Philippe BD. à Barèges Tournaboup. Le ciel est nuageux mais le soleil perce et s'impose peu à peu. La température est douce de 7 degrés. Le parking se remplit vite, la zone scolaire Aquitaine est en vacances.

9 h 15, nous montons par la piste de ski en direction de l'est. En face, les pentes sud sont déneigées. Le cheminement passe au-dessus du ruisseau du Bastan à gauche. Une heure après nous parvenons à Super Barèges. Alors l'itinéraire part au sud.

Photo de Christian Ferrère

Nous quittons la piste et prenons une pente raide. Vers le haut la pose des couteaux devient nécessaire, car les efforts en neige gelée sont intenses. Ainsi nous retrouvons la piste jusqu'à une jonction, soit direction du Tourmalet à l'est, soit plein sud notre direction.

Le haut mur de neige se gravit par de larges lacets et conversions multiples qui limitent la forte inclinaison de la pente. C'est alors que nous parvenons dans l'immense vallon contenu par les falaises de la crête de Campana, Bat de Barrère à l'est et les falaises du pic de Caoubère à l'ouest.

Photo de Christian Ferrère

Parsemés de rochers et de petits sapins le site offre un paysage d'une beauté remarquable. Sous les rayons du soleil, la neige d'une blancheur éclatante et le ciel azuré mettent en valeur les rochers aux formes incertaines et aux aspects sombres et mystérieux. Les sapins d'un vert foncé par leurs branches redressées tendent leurs aiguilles vers le ciel en guise de reconnaissance.

Dans ce relief mouvementé cachant combes et ravinements, contourner les dômes, les buttes, deviner les passages s'avère un jeu de piste, où les fausses pistes peuvent être risquées. Une petite crête au-dessus d'un couloir de neige amène à un col et un plat de quelques dizaines de mètres.

Au nord-ouest sur la droite une pente raide termine son ascension sur la crête de la Pègue. Lacets et conversions enchaînées nous déposent au point haut de la crête. Un couple de skieurs de randonnée, arrivés par l'ouest s’apprête à la descente. Il est 13 h. Au sud un paysage admirable se déroule sous nos yeux. Les sommets pics de Madamète, Dets Coubous, de la Mourelle, Néouvielle, Campbiel et bien d'autres se confondent. Le lac Dets Coubous couvert de neige est repérable, ainsi que la cabane. Un vent froid dissuade de déjeuner sur la crête.

Photo de Christian Ferrère

Le retour s'effectue en partie comme l'itinéraire de montée en suivant depuis le col la petite crête au-dessus du couloir. La neige est excellente à skier et ce depuis la crête. Les pentes raides sont abordées avec défi et enthousiasme. Le vaste relief parsemé de dômes, de rochers et de combes est parcouru avec vivacité et détermination.

Alors dans un style élégant mais efficace s'organise un jeu orchestré par les spatules qui comme l'archet d'un violon frotte délicatement la surface neigeuse émettant des sons de ricochets et même de spiccato dans une musique sublimée et céleste audible seulement pour les êtres de ces lieux.

Le haut mur de neige en pente raide est skié avec adresse. En supplément Philippe nous entraîne dans la traversée d'une avalanche remplie de gros tas et boules glacées qui secouent dans tous les sens, pour profiter de plus de sensations, mais aussi se casser les jambes ! Le dernier plongeon amène près d'un rocher plat, à quelques mètres au-dessus de la piste de ski. Il est 14 h, nous déjeunons profitant du soleil et de la vue.

Photo de Christian Ferrère

Les skieurs sont nombreux sur cette piste bleue. Nous fonçons à l'est traversant Super Barèges, puis virant totalement à l'ouest sur une piste très ondulée où les secousses peuvent faire perdre l'équilibre, mais nous résistons. D'ailleurs Philippe ne manque pas de zèle, ni d'élan. Dans une sorte de toboggan il décolle, mais l'atterrissage est désordonné tel un vol à l'étalage, s'étant appliqué à s’étaler sans retenu.

Après cette figure de style (très personnalisé, certes) nous arrivons au bas des pistes à 15 h 22, enchantés de cette belle randonnée en ski.