Crête d'Oncet

Ski de Randonnée. Hautes-Pyrénées – Vallée de Barèges – Tournaboup et : 1 520 m. - Lac d'Oncet : 2 254 m. – Crête d'Oncet : 2 300 m.

Oncet, y revenir

Je retrouve Yves et Christiane à Lourdes pour nous rendre à Barèges Tournaboup sur la route au-dessus, mais après avoir loué des bâtons de ski pour Christiane. La température est de 5 degrés. Le ciel est nuageux mais peu à peu le soleil s'impose dans la journée.

9 h 55, nous portons les skis pendant 5 min pour chausser sur la piste enneigée en direction de l'Est. La goulotte où coule le torrent, comme le Plat de Monhaillat et Montaquéou sont totalement déneigés. Il est alors inutile de tenter le col d'Aoube, s'il faut porter les skis la moitié du trajet! Nous poursuivons la piste jusqu'à Super Barèges. (1 734 m.).

Notre itinéraire grimpe plein nord à gauche d'une piste de ski et proche au départ du télésiège de Toue. Nous effectuons un grand nombre de virages larges ou serrés en fonction de la pente. Les couteaux sont posés sur les skis, neige gelée oblige. La direction à l'ouest amène à l'arrivée d'un autre télésiège et une piste. Nous traversons.

Une pause est nécessaire pour que Yves puisse masser la plante douloureuse d'un pied avec de la neige sur les conseils avisés de Christiane qui semble s'y connaître en pied usé, voire cassé. Le trajet continue sous les flancs de la Bonida à l'ouest.

Puis nous abordons le mur de neige. De nouveaux lacets sont à tracer ainsi que les conversions qui s'enchaînent. Chacun monte à son rythme. Enfin le haut du couloir de neige est atteint. Les couteaux peuvent être retirés. L'itinéraire se poursuit à travers les vallons, bosses, creux, mamelons. Une ascension sur une petite crête nous dépose au-dessus du lac d'Oncet. Même par un autre itinéraire Oncet y revenir ! Il est 13 h10, nous nous installons sur des petits rochers pour déjeuner.

Le paysage est magnifique. Au nord domine le pic du Midi de Bigorre, avec ses constructions, le pic du Tourmalet à l'est, les cimes au sud pic d'Espade, pic de Campana, Turon de Néouvielle, Néouvielle, Ramoun, Campbiel, pour ne citer qu'eux.

Ayant profité de la lumière du soleil et sa chaleur, c'est reparti pour une descente surprise et flamboyante. En effet la neige fondante en surface offre un ski efficace, agréable même si certains passages sont encore gelés. Le couloir de neige est abordé prudemment. Mais très vite nous constatons une neige de printemps.

Tandis que je fonce enchaînant les virages, Yves et Christiane s'appliquent dans une danse improvisée à la limite de faire des pointes avec les spatules des skis. Dans des mouvements forts gracieux et avec élégance, nous nous retrouvons plus bas dans le vallon déserté de toute présence. Après avoir vogué parmi les vagues de neige nous rejoignons la piste de ski. Celle-ci nous projette dans une pente raide, parcourue par de nombreux skieurs, dont certains ne contrôlent pas bien leur vitesse et risquent de provoquer un accident.

De Super-Barèges la piste en pente plus légère est dévalée avec aisance et rapidité maîtrisée. Puis il s'agit de récupérer la route au-dessus encore moins enneigée à son bout. Quelques dizaines de mètres de marches à pieds et nous parvenons au véhicule à 15 h 05. Nous n'étions pas sûrs d'avoir suffisamment de neige pour le ski, par chance la destination choisie a été concluante.