Col de l'Iou
Ski de Randonnée. Vallée d'Ossau - Cirque d'Anéou – Pont du Brousset : 1700 m. - Col de l'Iou : 2194 m. - Pic de l'Iou : 2215 m.
Infos :
- Dénivelé cumulé : 640 m
- Distance : 9,29 km
- Durée : 4 h 34 (arrêts compris)
- Niveaux Physique : 2
- Niveaux Technique : 2 (neige glacée)
Meteo

Carte
Anguille des neiges

Départ avec Cécile G., en vallée d'Ossau et le Cirque d'Anéou. Des centaines de voitures sont déjà garées. Les places sont chères ! La température est fraîche et le ciel nuageux, laissant passer quelques rares rayons de soleil.
9 h 05, nous descendons skis aux pieds sur une neige glacée, jusqu'au pont déneigé du ruisseau du Brousset. De nombreux skieurs, raquetteurs, marcheurs s'éparpillent dans le vaste cirque. Nous avançons à l'ouest, puis au nord-ouest pour traverser le ruisseau par le pont enneigé proche de la cabane de Houns de Gabés.

Les pentes se relèvent et l'ascension sillonne entre les mamelons, les ravins et autres creux. Les traversées en neige gelée nous incitent à mettre les couteaux. Le parcours passe sous les flancs du pic de Peyreget. Nous préférons descendre et remonter directement pour éviter les traversées penchées en position de dahu.
Après un faux col, mais un col monté, nous parvenons au col de l'Iou à 11 h. L'objectif de descendre à la cabane de Peyreget est remis en question du fait de la neige glacée. Des randonneurs en crampons parfois avec des skis tentent l'ascension de la face sud du Peyreget. La plupart redescendent au quart de la montée. Nous montons au pic de l'Iou pour observer le paysage, d'autant que personne ne s'y rend.

Le pic du Midi d'Ossau domine, géant au-dessus du pic de Peyreget. À l'ouest et au sud-ouest surgissent le pic de la Gradillère, pic de Canaourouye, pic d'Anéou, Cuyalaret et les sommets plus à l'est : pics du Pourtalet, Peyrelue, Dent et pic de Soques, Lurien, etc.
Nous nous lançons dans la descente vers l'est pour tenter un itinéraire longeant les falaises du Peyreget. La première partie d'une centaine de mètres s'effectue en dérapage puisque la neige est toujours gelée. Sur les faces sud, le soleil étant sorti le manteau neigeux fond en surface offrant une neige de printemps. La glisse se transforme en chorégraphie, dans laquelle Cécile excelle en maîtresse de ballet (non de balai même si elle n'est pas manche !).

Nous repérons un rocher plat pour déjeuner. En déchaussant ses skis Cécile laisse échapper un ski ivre de liberté. Elle l'appelle, lui chante « ne me ski-te pas...». Rien à faire ! Alors crampons aux pieds elle descend récupérer le ski vagabond. Le déjeuner est plus calme ensuite.
Étant resté assez haut pour éviter les traces de raquettes, nous profitons de champs de neige vierge. Cécile file comme une anguille se faufilant entre les bosses, les rochers, les goulets. Je m'applique à suivre pour ne pas la perdre de vue, d'autant qu'elle disparaît de temps à autre sous les rochers et blocs de glace. D'ailleurs à son passage les rares skieurs plus bas qui la remarquent pensent qu'il y a anguille sous roche, ou anguille sous glace.

Après avoir repéré les passages pour nous diriger vers la cabane de Houns de Gabés, c'est une neige très changeante qu'il faut aborder, tantôt gelée, tantôt humide, défoncée par les piétinements. Le pont toujours enneigé est franchi avec élan, mais la remontée exige encore quelques efforts.
Du centre pastoral où nous prenons de la vitesse, en évitant les marcheurs, nous traversons le pont et remontons sur la route où tous les espaces sont bondés de véhicules.