Val d'Arizes

Randonnée. Hautes-Pyrénées - Vallée de Campan - Artigues : 1284 m. - Val d'Arizes – Cabane d'Arizes : 1765 m.

Vent et spirales de neige

Départ avec Andrée, Philippe BD. pour retrouver Yves et Christiane à Odos et prendre la direction de la vallée de Campan, Artigues. La météo annonce des vents violents. Nous éviterons les crêtes et les sommets. La température est de 6 degrés. Le ciel est très nuageux.

10 h 30, nous montons par la piste Jaune raide et saupoudrée de neige. L'orientation à l'ouest, au-dessus de la cascade d'Arizes grimpe dans le bois. Le vent s'engouffre dans le couloir formé par la piste forestière.

Après le bois nous descendons sur les cabanes de Tramazaygues et le pont traversant l'Adour d'Arizes. L'itinéraire file à l'ouest nord-ouest, entre herbe et plaques de neige. Puis c'est la montée dans le goulet, un passage étroit au-dessus du ravin. Par chance la neige a fondu, ne laissant que quelques petites plaques gelées. Ensuite de vastes vallons sont à parcourir avec de plus en plus de névés.

Des endroits sont même glacés, alors à franchir prudemment, d'autant que le vent fort peut nous renverser. Neige et grésil fouettent le visage mais cela ne dure pas. Après le pont des Vaquès (1 560 m.), le relief s’élargit. Le pic du Midi de Bigorre est pratiquement en vue, parfois flouté par les nuages. Le Taoulet d'Aouet est visible de temps en temps, mais les autres sommets et crêtes sont enveloppés dans les nuages.

Les pentes sont moins raides. Nous approchons de la cabane d'Arizes, au pied du pic du Midi de Bigorre. Le vent souffle formant de magnifiques spirales de neige retombant en flocons légers. Il est 12 h 30. Nous apprécions de déjeuner à l'abri. La cabane est vétuste. La partie ouverte exigüe. Cependant couchage et 2 matelas peuvent dépanner. Un rebord et 2 tabourets permettent de s’asseoir. Le repas se déroule dans la bonne humeur avec au dessert en plus du café une note d'humour.

13 h 30, nous repartons. La descente est accompagnée par de fortes rafales de vent. La traversée de deux névés tombant vers le ravin est une partie délicate, gelée par endroit et le vent déstabilisant. Autant que possible planter les talons et assurer les pas, en utilisant les bâtons aident au maintien de l'équilibre.

Les obstacles franchis, quelques cours d'eau sont à traverser et nous parvenons au goulet. Le verglas a fondu, le passage est aisé. Yves mène toujours le rythme avec élan, suivi de Philippe qui scrute le ciel prêt à prendre son envol. Je marche avec Andrée et Christiane qui ne semblent pas attirées par le vol à l'arraché, encore moins à l'étalage.

La suite du parcours est le retour au pont sur l'Adour et les granges de Tramazaygues. Et pour finir la descente raide par la piste forestière qui tombe sur la route, alors à 15 h 10. Retour chez Yves pour un premier dépôt et plus tard le deuxième à Pau.