Lac d'Oncet
Ski de Randonnée. Hautes-Pyrénées - Barèges Tournaboup – route : 1500 m. - Lac d'Oncet : 2254 m.
Infos :
- Dénivelé cumulé : 800 m
- Distance : 9 km
- Durée : 5 h (arrêts compris)
- Niveaux Physique : 2
- Niveaux Technique : 2
Meteo

Carte
Artistes et-toile de neige

Départ 7 h 45 avec Gabi H., direction vallée de Barèges et la route au-dessus de Tournaboup, dont le parking est presque vide. La température est négative. Le soleil brille dans un ciel mêlé de nuages pour un temps meilleur que celui annoncé par la météo.
9 h 10, nous marchons jusqu'à la barrière et chaussons les skis sur une neige glacée. Le Plat de Monhaillat et Montaquéou est franchi, après avoir longé la goulotte où dévale le torrent d'Aoube. Les couteaux sont posés sur les skis. L'ascension du dôme suivi vers l'est amène sous les flancs de la Bonida en direction du nord.

Le climat est relativement doux surtout avec l'effort de la montée. Nous remarquons quelques skieurs en contre-bas. La plupart retournent, peut-être par manque d'équipement ? Deux skieurs se dirigent vers le col de la Bonida.
Un mur de neige de plusieurs centaines de mètres s'élève devant nous. Lentement nous grimpons en effectuant de larges virages et de nombreuses conversions. Un arrêt collation redonne un peu d'énergie. Je suis encore fatigué de quelques soucis de santé. Comme nous discutons et faisons de courtes haltes, cela me permet de récupérer.

Le haut mur de neige franchi, nous suivons une piste à l'ouest qui vire ensuite au nord-est. Cependant s’enchaînent alors des montées de petits dômes, des descentes, des traversées. La montée sur une crête ventée transporte au-dessus du petit lac et ensuite du lac d'Oncet entièrement enneigé. Il est midi vingt.
Le vent violent arrache mon bonnet péruvien. Je ne peux le récupérer. Nous nous équipons pour la descente malgré les mains gelées. Prudemment la crête est descendue et, surprise pour nous, en bonne neige. Nous suivons une goulotte qui amène dans un vaste vallon. À la recherche de l'itinéraire, il s'agit d'éviter de remonter ou de s'éloigner du cheminement de la montée.

Des nuages foncés arrivant du sud peuvent apporter le brouillard et le jour blanc, perturbant l'orientation. Par chance le vent réussit à chasser les nuages. De fait le relief reste visible. En dessous une piste formant un virage parallèle domine le grand mur de neige. Nous plongeons dans la forte pente toujours en excellente neige. Les virages s'enchaînent, les figures artistiques se dessinent sur l'immense toile de neige d'une fresque dans laquelle nous créons une oeuvre éphémère et unique ! (rien que ça !)

La pente s'atténue dans le vallon. Le parcours n'est pas toujours facile à deviner. Quelques arrêts permettent le repérage. Je préfère éviter de longer la goulotte et le torrent. Quelques bosses enneigées passées, nous apercevons des pistes en bas. En louvoyant autour des petits sapins, des rochers, nous finissons par tomber sur la piste recherchée. Au-dessus des rochers, dont un plat offre un bon endroit pour déjeuner, à 13 h 10.
Puis nous rejoignons la piste proche et filons comme des comètes pour arriver à la barrière à 14 h 15. Le retour dans la plaine est serein avec le sentiment d'avoir bien profité de cette sortie de ski de randonnée.