Ski de Randonnée dans la Vallée Cauterêts - Cambasque: 1116 m. _ Col d'Auribareille: 2150 m. - Tuc d'Auribareille: 2223 m. Sortie CAF
Niveaux:
Ski périlleux
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Nous serons 12, pour cette sortie sportive. A 8 h Béatrice D. nous conduit, avec Christine PH., Dominique V., Gérard V.. Dans l'autre véhicule Jean-Pierre B., Sylvie D., Gérard E., Véronique F., Annie D. et nous retrouvons à Argeles Michel T. qui propose cette course et Stéphane. La route de Luz-Barèges est fermée (éboulis), nous filons, donc vers Cauterêts et le Cambasque.
Il est 10 h 20, par une température de -8 degrés, nous montons skis aux pieds, dans le vallon ouest, plongé dans l'ombre, en direction du Plaa des Artigues. Les cimes blanches se détachent dans un fond de ciel azuré. Les rayons du soleil percutent les sommets sans encore nous atteindre.
Le rythme est soutenu, avec une allure de 463 m/heure, dans la montée. Quelques courtes pauses permettent de récupérer. Nous dépassons le secteur Cuyala et abordons les pentes dans le ravin d'Auribareille (1738 m.). La neige est gelée en surface, parfois croûtée.
Un couloir raide se présente, 30 à 35 degrés de verticalité. Les conversions s'enchaînent, une cinquantaine dans des lacets plus ou moins serrés. Des plaques glacées exigent la pose des couteaux sous les skis. Le groupe se distant. Michel T. trace, suivi de Stéphane. Je reste un peu en-dessous, suivi des autres compagnons. Pour les quelques derniers mètres, nous déchaussons et portons les skis.
Enfin! A midi et demi nous parvenons au col d'Auribareille. La vue est superbe.Vers le bas se dégagent les vallons de Gaube et du Marcadau. Les sommets Péguère, Grand Barba, Vignemale, Balaïtous, Monné et autres s'affirment dans leur hauteur.
Nous laissons les skis et grimpons la pente de 40 degrés qui nous propulse au Tuc d'Auribareille, à 13 h. Le vent est aussi fort que sur le col. Nous mangeons rapidement tout en admirant le paysage.
De retour au col, nous chaussons les skis, pour nous lancer dans une descente périlleuse. Une traversée vers l'est, au-dessus d'un sapin et d'une barre rocheuse, nous amène dans un passage étroit glacé, où le dérapage reste la solution la plus sûre. Une autre traversée permet de rejoindre de larges pentes en meilleure neige. Nous plongeons dans un couloir raide, en neige transformée qui provoque quelques chutes, pour atteindre une zone où la neige s'avère parfaite à skier. Former des courbes artistiques, dessiner des arabesques sur l'immense toile de neige, devient un jeu pour chacun, laissant l'imagination diriger les skis. Ainsi nous parvenons au Cambasque à 14 h 20. Ce fut une belle course et quel ski périlleux !