Ski de randonnée, sortie CAF. Vallée de Barèges- Bassin de Bastan : 1500 m - Vers le pic de
Barbe 2468m - rochers 2400m
Niveaux:
Une journée de Barbe
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Je pars avec Jacques, Ghislaine et Claude, à 7 h45, en direction d la vallée de Barèges. Parvenus à Super Barèges, la température de moins 3 degrés, n’est pas ressentis, car un magnifique soleil rayonne dans un ciel azuré.
Notre avancée rapide, sur la piste du secteur du Bassin de Bastan, entraîne un réchauffement au-delà de mes espérances. Franchissant les pentes, à vive allure vers le Turon de la Lahude, je suis au bord de la surchauffe et de l’explosion, si quelques goulées d’eau ne viennent pas refroidir mon thermostat biologique. Je quitte mes vêtements en surplus, qui pourrait paraître des fausses couches inutiles et m’allège de ces illusions, mais pas mon sac à dos !
Une traversée sous les crêtes, sur un versant pentu et gelé, afin de revenir vers le couloir du sommet convoité, ajoute du piquant à cette aventure originale. Les couteaux, ici, ont perdu leur fonction. Nous enfilons les crampons à glace, dans un terrain peu habituel. Skis en main, nous évoluons lentement vers le pied du couloir. Lassé par les efforts, dans ce pas périlleux, un de mes crampons se délasse, mais pas moi !
Je noue le crampon récalcitrant et l’estomac en même temps. Sortis du passage délicat, épuisé, je renonce à grimper le couloir, qui mène, fièrement au pic de Barbe et laisse mes camarades poursuivre leur course. Il est convenu que je les attende sur les rochers les plus proches.
Des skieurs descendent. Il me semble même reconnaître la voix de Jacques. Comme aucun ne s’arrêtent, ce ne peut-être un de mes compagnons. Une heure trente après, inquiet, je descends. La neige crisse sous les skis. La glace ne fond pas. Parvenus sur une crête, je rencontre trois camarades du CAF : Marinette, Elianne et Edmond. Je suis soulagé de descendre avec eux.
Nous traversons, à flanc, pour rejoindre la cabane d’Aoube. Les passages de ruisseaux, avec des ponts de neige qui s’effondrent et des chutes qui nous surprennent, agrémentent le parcours d’obstacles et d’imprévus. Nous retrouvons nos comparses prés de la voiture, discutant, avec le Peloton de gendarmes de Haute Montagne, qui se préparait à lancer une alerte pour me retrouver. Suis je invisible ou m’a-t-on oublié ? Ce fut une journée de barbe…