Espagne Vallée d’Anisclo – Buerba – Canyon du Yesa
Niveaux:
Tous-en-canyon.ou (Thousenkanyon, comme le pharaon des canyons)
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Le départ pour l’Espagne, avec Andrée , est à 7 heures du matin. A 10 heures, nous retrouvons nos amis Jean Pierre, Claire et Muriel, à Escalona. Nous montons à Buerba.
Le ciel est ensoleillé, malgré quelques nuages. La température est douce.
Une longue descente d’un ravin, dans la roche et la végétation, nous entraîne prés du rio. Muriel souffre des pieds. Ce n’est pas le pied pour elle. Mais on ne peut lui conseiller de marcher à coté de ses pompes ! Puis il faut remonter dans les bois et parmi les épineux, pour atteindre, une heure et demie après, le pont de Yéba. Coup de chauffe, à nouveau pour Muriel, qui craint de ne pouvoir poursuivre. La suite prouvera qu’elle a des ressources !
Nous suivons le courant du rio, jusqu’à un premier bief, où nous enfilons combinaisons et cuissards, équipés. Nous atteignons la première difficulté, une cascade, se jetant d’un rocher d’une dizaine de mètres, dans une crevasse énigmatique.
Le rappel posé, je pars en premier, pour évaluer le terrain et assurer mes amis. Jean Pierre vérifie l’encordement de chacun. Après la crevasse, je descends sur une vire immergée et assure du bas, recevant la cascade sur la tête.
Muriel apparaît. Lentement elle glisse, résistant à cette plongée dans l’inconnu. Claire surgit et soigne son rappel. Puis Andrée, glisse avec élégance et efficacité. Jean Pierre saute à la corde comme un cabri fougueux.
Nous nageons, pendant une trentaine de mètres, dans l’eau froide. La marche dans l’eau, l’enchaînement des descentes de petits toboggans, nous réchauffent, un peu. Une cascade, chutant d’un rocher de 5 mètres, invite à la franchir, selon ses préférences. Tandis que Jean-Pierre, installe un rappel, j’entraîne Andrée dans un passage, où l’on se faufile dans le rocher, puis on saute de 2 m, dans un trou d’eau profond. C’est très rapide et efficace !
La végétation s’accroche sur les parois. Nous franchissons des couloirs minéraux, des ruelles pavées aux falaises ventrues, où la lumière perce subrepticement. La voûte végétale déploie un rideau lumineux, favorisant par ses teintes et couleurs variées, le jeu des rayons du soleil.
Nous absorbons par tous nos sens, les bienfaits des minéraux et oligoéléments diffusés par l’eau des montagnes. Cette promenade aquatique et pédestre est une invitation à la méditation.
Le canyon s’élargie. Les rayons du soleil frappent la rivière, qui scintille de tous ses éclats. Nous marchons dans la chaleur, rencontrant au passage deux serpents nageant prés de nous.
Une plage de galets nous accueille, pour une pause repas. Je prends un dernier bain et nous remontons le profond ravin. Le paysage est un paquet de saveurs, de couleurs, d’odeurs, où le corps infuse.
Arrivés au village, nous dégustons une boisson. C’est un moment de détente, comme celui de l’apéritif et le dîner, pris au camping, où nous retraçons les moments marquants de cette merveilleuse journée canyoning.
Fiscal – Torla – Puente de La Glera :960 m. - Ermitage Santa Ana :1470 m. - plateau : 1485 m.
La nuit a été froide, le sommeil irrégulier, alors le lever lent. Le petit déjeuner est pris ensemble dans la bonne humeur. Nous partons à Torla et cherchons le pont de la Glera. Une piste grimpe, en lacet, le long du bois. Nous la suivons, puis prenons le sentier, plus direct et plus agréable.
Jean-Pierre marche vite, devant. Je le suis avec Andrée. Claire et Muriel émettent une émission en continue, regroupant radio faits divers, radio montagne, radio rando, ou radio camping. Nous nous éloignons sans peine, car il est mal aisé de parler et d’avancer…à bonne allure. Protégés de la chaleur par les frondaisons, cachant un ciel azuré, la montagne illuminée, présente ses couleurs dorées.
Nous sortons du bois et parvenons sur un immense plateau où se trouve l’ermitage de Santa Ana. Nous continuons à monter et nous arrêtons sur une plate-forme herbeuse pour déjeuner. Au retour nous marchons sur la piste, surpris par le défilé de minibus descendant les touristes. Nous reprenons les sentiers et en une heure, nous revenons à Torla.
Nous allons étancher notre soif dans le bar d’un camping. Rentrés tôt, avec Andrée nous nous baignons dans le rio Ara. Nos amis préfèrent la piscine. Le soir nous prenons l’apéritif et dînons au restaurant à Sarvisé. Les grillades sont délicieuses.
La nuit est plus douce et le sommeil profond.
Fiscal – Boltana – Javierre de Ara.
Le soleil brille déjà, dans un ciel bleu, épuré de toutes traces brumeuses .Nous prenons le petit déjeuner ensemble. Muriel, Claire et Jean-Pierre prennent la route du retour. Le séjour est déjà fini. Dommage !
Avec Andrée, nous allons nous baigner dans l’eau plus que fraîche du rio Ara. Nous quittons à notre tour le camping et allons à Boltana. La route est belle, avec ses paysages variés, où, parsemés dans la nature, des villages abandonnés, portent une histoire souvent oubliée.
Vers Javierre, nous descendons au bord du rio Ara, sans pouvoir le franchir, du fait de la profondeur et du courant. Nous déjeunons à l’ombre des feuillages. La route du retour s’effectue avec quelques pauses : cafés, source d’eau, contemplation et achève un séjour radieux, dans cette belle vallée de Anisclo-Ordesa.