Ski de Randonnée : Vallée d'Ossau - Cirque d'Anéou : 1695 m. - Pic de Canaourouye : 2347 m.
Skier en lisant le relief
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Départ 7 h 30 avec Philippe BD. Nos autres camarades se sont désistés. Le jour se lève vers Laruns. La température oscille de 9 degrés à 5 degrés. Le ciel est bleu lorsque nous arrivons sur la route du cirque d'Anéou. Seules les cimes sont éclairées par les rayons du soleil. La neige couvre ce site splendide.
9 h 15, nous descendons jusqu'au pont enneigé. Nous suivons la direction ouest passant proche du Centre pastoral. Au nord les pics de Peyreget, l'Ossau, prolongés par les crêtes de Moustardé encadrent le cirque. Au sud les crêtes espagnoles, de Pène Blanque, Cuyalaret, Anéou, Pène de la Glère étendent un drap de neige d'une blancheur immaculée. Le massif de la Gradillère bloque l'horizon à l'ouest. Le paysage est sublime.
L'itinéraire glisse entre les rochers, les falaises et traverse des plateaux, frôlant les cabanes de la Glère, puis fuit sur le Plaa de la Gradillère. Quelques randonneurs à raquettes se dispersent dans les vastes espaces. Philippe se prend pour un isard dépassant la vitesse limitée.
Au soleil, nous marquons un arrêt grignotage qui me remet en forme. Virages et conversions permettent d'aborder les pentes menant au col de Houer. La vue est toujours magnifique. L'Ossau est coiffé par une écharpe de nuages flottant selon les vents.
Le trajet se poursuit plein sud. Il s'agit de passer entre les rochers et touffes d'herbe, le pic de Canaourouye étant balayé par les vents. Le sommet est atteint à 11 h 45. À l'ouest le pic d'Astu termine la crête. Plus au sud les sommets espagnols s'éloignent au loin, pic et Vertice d'Anayet, Arriuretas, Espelunciecha et autres.
La descente en ski en évitant les rochers par des passages étroits entre rochers et herbe demande une certaine adresse. Aucun accrochage pour nous, la maîtrise est efficace. Le col de Houer est rapidement atteint. Quelques raquetteurs sont vite dépassés.
Alors nos plongeons dans des pentes de neige vierges, plus au nord que par la montée. Le ski est un plaisir dans cette neige encore fraîche. Tout en lisant le relief, pas facile à appréhender au milieu des vallons, bosses, combes et autres ravins, nous improvisons l'itinéraire, enchaînant les virages et les figures de styles ! Pourquoi pas se féliciter, puisque dans ces espaces isolés nous sommes seuls pour nous congratuler !
Le Plaa de la Gradillère est atteint. Nous montons dans les rochers, contre les parois du pic de la Gradillère, nous nous installons au soleil pour déjeuner. 12 h 40. Au-sud ouest les nuages se forment et commencent à envelopper les cimes. L'atmosphère se rafraîchit. Il est temps de partir.
Nous fonçons dans un couloir jonché de rochers à éviter. En virages serrés la glisse se faufile entre les obstacles et parvient sur de larges pentes bien enneigées. C'est alors que nous rencontrons un groupe en raquettes qui nous interpelle. Nous reconnaissons des camarades du CAF, Olivier R., Marie-France R.. Chacun raconte sa sortie neige.
Puis nous filons frôlant le Centre pastoral pour arriver sur le pont déneigé. Tandis que je remonte jusqu'à la route skis aux pieds, Philippe préfère porter les skis. Il est 13 h 55. Quelques échanges sur nos impressions de cette journée avec nos camarades qui viennent d'arriver, puis retour en plaine, avec un arrêt chez un berger, qui en fait tout un fromage !