Randonnée : Vallée d'Ossau - Fabrèges - Centrale électrique de Camps : 1 249 m. - Saoubiste - Col de Pombie : 2164 m - 2 207 m.
Gelés au col, dégelés en bas
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Je retrouve mes amis Cécile G., Isabelle F., Philippe Ch., Jean-Pierre B. Nous partons sous la pluie dans la vallée d'Ossau, puis sous les flocons de neige à l'arrivée à Fabrèges, Centrale électrique de Camps. La température est de 2 degrés. Les nuages couvrent le ciel avec de temps en temps des éclaircies.
9 h, Nous montons dans le bois au sud-ouest vers les Quèbes de Brousset. Par les lacets enneigés l'ascension est plus douce. Les chutes de neige ont taillé des costumes blancs recouvrant les arbres et des voiles limpides sur les fines branches.
La traversée du ruisseau Sourde de Saoubiste oblige à déchausser, le manteau neigeux ne recouvrant pas le cours d'eau et les rochers au bord. L'opération se reproduit deux fois. A la sortie de la forêt nous abordons le vaste vallon. Au-dessus de la cabane de Saoubiste ( 1700 m.), nous marquons une courte pause collation.
Au nord le pic de Chérue sort des nuages. Le pic Saoubiste au sud se devine à peine. L'ascension se poursuit tout d'abord vers l'ouest dans la direction des cols de Magnabaigt et de Saoubiste, puis plein sud. La pente est plus raide. Les conversions s'enchaînent.
Le cheminement se faufile entre les rochers. Un vent fort et glacial nous fouette. Ainsi nous parvenons au col de Pombie à 11 h 45. Je suis gelé et dois me couvrir mieux avec l'aide de mes amis, gelés eux aussi. J'aperçois juste le pic de Saoubiste, à droite au-dessus. Le pic du Midi d'Ossau tente de crever les nuages à sa pointe.
Pour la descente nous gardons les peaux pour éviter de glisser sur les rochers. Passé ses obstacles nous les retirons pour nous lancer dans des pentes raides, par chance en bonne neige poudreuse. Un court arrêt sur la crête permet d'observer le col de Suzon, l'Ossau avec ses parois plâtrées, le refuge de Pombie, la crête de Moustardé.
Les virages sont enchaînés, chacun avec son style, devant l'élite des skieurs, performeurs, pourfendeurs des étoiles de neige, Philippe, Cécile, Isabelle, Jean-Pierre. Dans une posture plus réservée et retenue je tente de suivre mes amis.
Après une courte pause grignotage, nous dévalons dans la forêt. Les passages raides et étroits entre les arbres compliquent le ski. Certains endroits exigus exigent des conversions. Sorti de la forêt le ski est plus aisé, la glisse plus amusante. Ainsi nous arrivons à Camps à 13 h 55. Nous déjeunons debout dans la neige, mais au soleil avant de reprendre la route.