Val d'Azun - Porte d'Arrens :1 448 m. - La Dent de Batbeilh ou Batboucou : 2 463 m. - col : 2 422 m.
La Dent à l'arrachée !
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Jean-Luc G. organise cette belle randonnée hors du commun. Philippe BD. nous conduit avec Sylvie G., Jean-Pierre C., Emma J. M., puis autres véhicules avec Élisabeth M., Michel M., Marie B., Sylvie P., Bernard B., Francis B., Didier M., Jean-François., Robert V.. direction Val d'Azun et la Porte d'Arrens.
Parmi les nombreux nuages le soleil tente quelques apparitions. La température est douce.
8 h 38, le chemin part au sud entre les bois de Masseys et la Sapinière de Mont Maou. Le lac de Suyen étale ses eaux sombres entre les rochers et des parcelles de verdure. Le rythme est rapide. Après la cascade, à la jonction des sentiers où paraît la cabane de Doumblas (1 570 m.) un sentier s'élève à l'ouest entre bosquets et rochers, le long du ruisseau de Larribet.
Le secteur de La Claou est dépassé. Un gros rhume et des poussées de fièvre limitent mon énergie. L'arrivée à la Toue de Larribet (1 811 m.), petit abri contre la roche permet un court répit. Mais les grandes difficultés commencent. Le sentier, lorsqu'il y en a un, grimpe plein ouest dans des blocs rocheux, des éboulis et autres pierriers exigeant agilité, équilibre et efforts intenses. De quoi m'épuiser !
Au loin la Dent de Batbielh montre ses crocs. Canine ou molaire pointue, elle parait inaccessible. Il me faudra du mordant pour l'approcher. À flanc de montagne, par le côté gauche nous parvenons aux lacs de Bartbeilh (2 229 m.). Trois grandes baignoires ou bassins déformés sont coincés dans les rochers et éboulis, dont les eaux bleues et sombres tentent de réfléchir les nuages qui passent.
La traversée en pentes raides, par un cheminement non balisé franchie toujours des blocs, des dalles, des rochers. J'aperçois mes camarades sur une brèche ou un col. Jean-Luc vient à ma rescousse. Arrivés au col à 13 h au pied de la Dent.
Un vent violent et glacial fouette l'endroit austère. Nous cherchons un coin protégé du vent un peu plus bas pour déjeuner, tandis que la plupart des amis escaladent le dernier pivot de la Dent. Ils nous rejoignent très vite.
13 h 50, la descente s'effectue par le sud sud-est toujours dans les blocs, les dalles les rochers à franchir, avec une remontée dont le parcours frôle les lacs de Batcrabère pour atteindre la Brèche de la Garenère et plonger sur le refuge de Larribet (2 050 m.). Certains camarades en profitent pour prendre un café. Le ciel s'assombrit, les nuages crachent des gouttes de pluie, alors nous redescendons par petits groupes.
Plus bas le terrain s'améliore. L'eau du ruisseau de Larribet transparente, laisse apparaître comme dans un immense aquarium des dizaines de truites frétillant ainsi dans un bal aquatique. Au niveau de Toue de Larribet le chemin de la montée est retrouvé. À la Claou et dans le bois de Lurtet la lumière des rayons du soleil scintille sur le ruisseau, jouant avec les feuillages secoués par un vent léger, allumant et éteignant un éclairage intermittent se perdant dans les profondeurs célestes et l'onirisme de la pensée.
Le sentier rejoint le chemin qui longe le gave d'Arrens puis le lac de Suyens. Après un pont, par la rive gauche le cheminement nous dépose à la Porte d'Arrens à 17 h 15. Gâteaux confectionnés avec soins par nos habiles montagnardes et boissons récompensent des efforts intenses pour arracher une Dent au palmarès !