Espagne - Aragon - Canfranc : 1161 m. - Lac de Ip : 2119 m. - Monte Larron : 2131 m. . - Sortie CAF
Géologie d'attracteurs étranges
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Je retrouve mes camarades à 6 h 20. Michel Cl. propose cette randonnée, avec Jean-Pierre C., Élisabeth M., Nicole et Daniel M., Jean-Marc A., Gabi A., Gabi M., Gérard E., Dominique P., Françoise D., Florence B., Jean-Yves A.. Nous partons par la vallée d'Aspe et le Somport jusqu'à Canfranc.
8 h 08, sous un beau ciel bleu et le soleil, une piste à l'est traverse l'embalse de Canfranc, le long de Central Canal Roya. Nous remarquons l'immense gare musée de Canfranc. S'élevant par un sentier en lacet et très raide dans la forêt du secteur El Plano Inclinado, le groupe s'étire en fonction du rythme et des obstacles à franchir: passage d'arbres en travers, rochers à gravir, sentiers à contourner.
La surprise est la traversée d'un tunnel creusé dans le rocher, entrée basse, puis voûte haute. D'une cinquantaine de mètres, en partie obscur il est vite franchi. Le secteur de Carreton de Ip est moins boisé. La vue porte loin au sud sur les crêtes Los Campaniles, parois en relief tracés par des lignes comme des esquisses d'un dessin ou d'une peinture abstraite comme une géologie d'attracteurs étranges. Tout le long de la piste à Cantal de la Molita une bordure de dalles de pierre et d'acier protège des câbles.
Nous grimpons sur une crête de rochers en voûte lisse. À l'est se dresse le Pico de Escarra, la Punta del Aguilla, El Dedo, et la Punta Bucuesa. Une descente nous ramène sur une piste. Le cheminement passe sous la Pala de Ip et au-dessus du refuge Ibon de Ip. La suite est la montée à un sommet.
Il est 12 h 30, nous nous installons dans l'herbe et les roches pour déjeuner. A 13 h 15 nous continuons à monter à l'est sur un autre sommet. Au sud se détache la Peña Collorada, la Collaradeta, le pic del Fraille et sa belle arche, grande voûte perçant le sommet, la Punta de las Cuchillares, la Peña Nevara, le pic Somola Alta et bien d'autres.
Nous retournons en partie par le même chemin. Alors que le groupe suit la piste, avec Jean-Marc nous montons sur la crête rocheuse, tout en échangeant des expériences et aventures montagnardes. À la descente nous retrouvons le groupe sur la piste.
Jean-Pierre a filé devant. Je me lance derrière lui. Le groupe en retrait disparaît. Passé le tunnel une idée émerge. Je remonte et me place dans la partie sombre du tunnel et attends. Les pas approchent, des voix se révèlent, mais je ne sais qui est-ce.
Gabriel passe et Gabi derrière. D'une voix grave je dis:« oui c'est par là!». Les deux amis sursautent. Gabi effrayée bondit en criant. Je sors de la pénombre avec un fou rire communicatif, puisque mes amis surpris éclatent de rire, me traitant de sale énergumène.
Nous poursuivons la descente. À l'ombre des arbres, car la température est élevée, nous attendons le reste du groupe. Alors regroupé nous repartons dans les longs et interminables lacets pour parvenir à nos véhicules à 17 h 16.
Le rafraîchissement dans un bar espagnol remet en forme et permet d'évoquer les sensations de cette belle randonnée, d'autant que le retour s'avère tardif, Pau atteint vers 21 h.