Ski de Randonnée dans les Hautes-Pyrénées - Vallée de Barèges - Tournaboup au-dessus : 1500 m. - Crête de la Pègue : 2406 m.
Neige lourde
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Je retrouve Yves et Christiane à Lourdes et nous allons à Barèges Tournaboup, sur la route qui monte vers le Tourmalet. Il est tard pour des raisons diverses. La neige a beaucoup fondu, La température est trop douce. Un magnifique soleil brille en haut des cimes, dans un ciel bleu coloré par le sable du Sahara. Une marche de quelques minutes nous amène sur une piste de ski de la station. Alors nous la suivons à l'est jusqu'à Super Barèges. Un raccourci pentu permet d'éviter de larges virages et nous retrouvons la piste.
Alors une longue courbe nous amène au sud au pied du mur de neige. J'effectue de nombreux virages et conversions attentif au suivi de mes partenaires. L'effort est constant dans une neige qui ne nécessite pas les couteaux. Enfin nous parvenons sur l'immense vallon de Campana. Parsemé de rochers et de quelques petits sapins au loin le site est d'une immense beauté. Une pause collation accorde un court moment de répit.
Entre les parois du pic de Caoubère, Bat de Barrère et les crêtes de Campana se forme un cirque se heurtant à la longue crête de la Pègue fermée au-sud-ouest par le pic d'Izes. Deux skieurs nous suivent puis retournent sur un autre trajet. De nombreuses traces brouillent le cheminement. Sur les avis de Yves nous tentons une orientation plus à l'ouest. Devant j'effectue la trace cherchant à éviter les montées raides. La chaleur devient épuisante. Yves suit de près. Christiane peine plus bas, mais s'accroche. Deux skieurs descendent.
Peu à peu nous parvenons sur la crête par le nord-ouest, puis l'est. Il est 13 h, nous avons atteint le point haut de la crête (2406 m.). La vue est grandiose, s'ouvre le vallon d'Aygues Cluzes, le Néouvielle et sommets proches, le lac et barrage Dets Coubous.
Pour éviter une neige trop fondante nous redescendons par le sud et l'est en pente très raide et neige lourde. Puis nous descendons un verrou par une petite crête pour plonger dans de vastes pentes qui nous entraînent dans le vallon. Nous déjeunons sur un rocher par une chaleur surprenante.
Le mur de neige est abordé. Nous plongeons effectuant de larges virages dans cette neige humide de plus en plus lourde. Les jambes sont tendues, crispées, cependant nous arrivons à effectuer quelques virages jusqu'à la piste. Le ski par la suite est plus facile. Par contre la neige collante ne permet pas une grande vitesse.
Après Super Barèges avec Yves nous filons pour arriver au croisement, où nous attendons Christiane, pour ensuite remonter à pied et suivre la petite route jusqu'au véhicule, à 16 h. Satisfaits d'être arrivé à notre but, nous repartons sereins dans la plaine.