Ski de Randonnée dans les Hautes-Pyrénées - Vallée de Barèges - Tournaboup : 1450 m. - vers le col d'Aoube sommet : 2245 m. -
Du ski pour artistes
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7 h je retrouve Philippe BD., Cécile G. et Maylis M. nous partons dans la vallée de Barèges. Il était prévu de monter au Mount Agut de Betpouey, mais le manque de neige au départ nous dissuade. C'est donc à Tournaboup que nous allons. Peu à peu le parking se remplit. Les skieurs de piste arrivent. La température est négative, mais le soleil surgit des cimes et jette ses rayons sur les pentes neigeuses proches.
9 h, skis aux pieds nous remontons une piste de ski sud-est, puis nord. Le trajet pris s'oriente à travers le Plat de Monhaillat et Montaquéou. Les couteaux sous les skis sont utiles pour aborder le passage longeant le torrent. La neige est gelée.
Ensuite un pont de neige par-dessus le torrent amène sur les pentes ouest. Les conversions sont nombreuses pour l'ascension des pentes raides. La chaleur se fait sentir. Le rythme régulier de l'avancée finit par nous déposer aux cabanes d'Aoube ( 1900 m.). Une pause collation est appréciée.
Cinq skieurs montent un peu plus loin. Maylis progresse devant. Je suis à distance. Philippe prend des photos, Cécile l'attend. Nous arrivons au niveau des militaires arrêtés. Ils attendent un hélicoptère pour des exercices. Notre mini-pause s'effectue au-dessus pour ne pas être ventilés.
Les pentes alternent raides ou plus douces. Parvenus sur le vallon d'Aouda, nous remarquons le couloir du col d'Aoube et l'énorme corniche en surplomb. Des coulées ont eu lieu dans la pente raide. Il serait donc imprudent de s'aventurer par risque d'avalanche coté 3. Deux skieurs solitaires qui nous suivaient renoncent également et redescendent.
Au sud-ouest un dôme de neige sera un belvédère intéressant pour déjeuner. Nous y grimpons. En effet la vue est superbe, les crêtes filent des Quatre Termes, Dets Coubous, du Mont Perdu au Néouvielle,
Repas et contemplation terminés il est temps de redescendre pour profiter d'une bonne neige qui se transforme sous la chaleur. En effet sur plusieurs centaines de mètres le ski est un plaisir, un jeu pratiqué par des artistes tant les courbes sont esthétiques et soignées. Chacun improvise une ouvre éphémère (rien que ça !).
Cécile godille comme une truite, dit Philippe. Plus élégamment comme une anguille virtuose. Maylis soigne ses virages et choisit son terrain. Philippe se lâche, fou de la glisse il avale le relief. Plus prosaïque je m'applique respectant les traces de mes amis.
Avant de parvenir aux cabanes d'Aoube la neige transformée devient lourde et les virages demandent une maîtrise à toute épreuve. Lorsque nous abordons les pentes raides qui dominent le torrent les efforts s'accentuent. Le passage du torrent est sportif, car étroit suivi d'une remontée brusque. D'ailleurs Philippe en fait l'expérience, une chute sans conséquence, calmera peut-être sa vivacité !
Les pistes de skis abordées, nous voilà repartis comme des fusées, Philippe et Cécile en tête, moi juste derrière, slalomant entre les skieurs soufflés par notre vitesse, certains même perdant leur casque ou attrapant un torticolis sur notre passage. Ainsi nous parvenons à Tournaboup à 13 h 43, rejoint par Maylis. Ce fut un excellent moment de ski !