Ski de Randonnée dans les Hautes-Pyrénées - Vallée de Campan - Payolle : 1040 m. - Crête Samarole vers Hourquette d'Ancizan : 1490 m.
Pourfendre la neige
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C'est avec Cécile G. que nous partons à Payolle. Le ciel est très nuageux et la température négative. Après réflexion entre monter au Courtaou des Esclozes ou la Hourquette d'Ancizan nous optons pour cette dernière.
9 h 40, nous traversons le Camp Bataillé et la Pelouse St Jean, sous quelques flocons de neige. La trace est à réaliser, car les skieurs et raquetteurs sont rares. Un ruisseau se faufile entre les arbres et la neige apportant une ambiance bucolique du lieu. La piste monte dans la forêt du Différend. Les arbres portent leurs belles parures blanches.
Au niveau de Peyre Hicade un skieur de fond passe. Nous longeons le plateau du Courtaou d'Artigou pour arriver au pont et à la route enneigée des Quatre Véziaux, de Camoudiet et la Hourquette d'Ancizan. Abrités sous un houx car il neige toujours, nous grignotons avant de repartir. Un fossé où coule de l'eau ne peut être traversé sans déchausser. Alors c'est par une pente inclinée que nous entrons dans le bois. En une succession de conversions nous parvenons sur une crête.
Le brouillard s'est installé. Cependant sur la crête je distingue trois arbustes de houx que je reconnais - secteur de Samarole. Après consultation avec ma partenaire (cela fait plus sérieux!) étant donné le manque de visibilité sur le plateau La Plagne, nous décidons de redescendre sur le retour.
Skier dans la neige poudreuse est une surprise. Ce fut si rare depuis le début de la saison. Cécile s'agite sur les skis comme un poisson dans l'eau, une anguille plutôt qu'une truite. Elle godille pourfendant la neige qui vole comme les embruns au passage d'une vague.
Nous évitons le bois et descendons sur la route submergée par la neige. La glisse nous entraîne jusqu'au pont et le Courtaou d'Artigou. Alors que nous filons sur nos traces des raquetteurs arrivent en face. Constatant notre vitesse ils s'écartent prudemment.
Il est temps de déjeuner. Trois troncs et rochers plats couverts de neige ont l'aspect de sièges. Alors nous nous asseyons sous les arbres qui par leurs branches en guise de bras, de temps en temps nous jettent des boules de neige.
Peyre Hicade dépassé nous retrouvons la piste dans la forêt. Par rapport à ce matin les marcheurs sont plus nombreux. Le slalom devient une nécessité. La Pelouse Saint-Jean et le Camp Bataillé sont piétinés. Heureusement la neige commence à couvrir les pas. Il est 13 h 40, nous arrivons au véhicule de Cécile, alors qu'une tempête de neige s'abat jusqu'à Campan.