Ski de Randonnée dans les Hautes-Pyrénées - Vallée de Campan - Payolle : 1040 m. - Cabanes de Camoudiet : 1438 m. - Col de Crabe : 1869 m. - Pic de Crabe : 1916 m.
Voler sur les lames de neige
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7 h 30. Départ avec Cécile G. et Jean-Pierre B., direction Payolle. Circulation dense du fait de travaux et véhicules de touristes. La neige est tombée abondante. L'estimation du risque d'avalanche étant de niveau 4, nous avons choisi cet objectif du fait de pentes faibles éloignées des versants exposés.
Payolle. La température est de 1 degré. Le soleil projette ses rayons au-dessus des cimes et des sapins se détachant par leur parure blanche dans le ciel bleu. 9 h 50, nous allons au Camp Bataillé et la Pelouse Saint-Jean. Les skis s'enfoncent dans une neige épaisse et fraîche.
Le cheminement s'élève entre le bois de Riou Tort et la forêt du Différend. Le paysage est féerique. Les sapins couverts de neige tendent leurs branches vêtues de manches de dentelles blanches. Les rayons de soleil leurs offrent des bracelets dorés.
Nous retrouvons la route de Camoudiet et la Hourquette d'Ancizan qui longe Sarrat de l'Artigou. Loin derrière des skieurs suivent nos traces. Alors nous arrivons aux cabanes de Camoudiet. Nous marquons une pause collation. Les skieurs passent et semblent se diriger vers notre objectif.
Nous poursuivons à l'ouest dans les Quatre Véziaux. La pente se redresse côté Clot d'Aouassole, nous effectuons de nombreux lacets, dépassant des skieurs, pour parvenir au col de Crabe. Le paysage est grandiose. Nous sommes entourés par le pic du Midi de Bigorre, le Signal de Bassia, le Plo del Naou, au sud l'Arbizon, le Monfaucon, le Coste Oueillère, etc.
Poursuivant la crête nous atteignons le pic de Crabe où la vue est encore plus vaste coté ouest. Le groupe de skieurs arrivent. Après avoir enlevé les peaux des skis ils repartent aussitôt. De fait le vent froid finit également par nous chasser.
Nous choisissons les pentes raides nord, moins parcourues et en bonne neige. Les virages s'enchaînent. Devant, Cécile file, vole sur les lames de neige comme une surfeuse dévorant les vagues. Jean-Pierre crée son itinéraire en skieur expérimenté. Quant à moi je cherche la neige la plus adaptée à mes spatules et à mes jambes.
Puis la neige se transforme, devient lourde. Les virages sont une épreuve d'effort, de résistance pour les jambes et les muscles en général. C'est ainsi que nous arrivons à une cabane de Camoudiet. La plus proche est occupée par le groupe des skieurs. Un peu plus éloignée la petite cabane prête un mur, au soleil, où, appuyés, nous déjeunons sous une douce chaleur.
Nous repartons par la piste prise à l'aller où s'est formée une rigole par le passage des skieurs et raquetteurs tout le long de Sarrat de l'Artigou. Le circuit entre dans le bois et la forêt du Différend. Toujours devant, Cécile fend l'air. Je me lance forçant la maîtrise de la vitesse sur des trajectoires droites. Jean-Pierre prend son temps. Il a un petit coup de fatigue.
Passée la jonction de Peyre Hicade, nous commençons à croiser des raquetteurs. La plupart des promeneurs marchent dans les traces de ski et cela devient délicat pour les éviter. Plus on approche du Camp Bataillé, plus la foule, touristes et promeneurs encombrent les lieux.
Jonglant entre tout ce monde, nous traversons la Pelouse St-Jean et par une bordure de neige parvenons, skis aux pieds, au véhicule à 14 h 48. Le retour est plus reposant. Jean-Pierre conduit calmement, nous pouvons profiter de la vue sur les crêtes blanches lumineuses, scintillantes sous l'astre solaire.