Randonnée dans la Vallée d'Aspe - Osse-en-Aspe: 463 m. - Le Layens : 1625 m. en boucle Soum de Las Tutas
Galopade infernale
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7 h 30 départ avec Philippe BD. et Cécile direction la vallée d'Aspe et Osse-en-Aspe. La température est fraîche 6 degrés, une brume plane sur la vallée, mélange des fumées d'écobuage (pollubuage) et humidité.
9 h, nous remontons la petite route sur quelques dizaines de mètres. Un sentier au nord, par un panneau indique la direction le Layens ( 4 h 15). Des arbres bordent le chemin qui passe au-dessus du village, puis grimpe dans les secteurs Lavigne et plein nord Eygun-Audap, Labachotte.
Le soleil éclaire les cimes enneigées à l'est, où l'on distingue le pic Montagnon, le plateau d'Ourdinse, le Ronglet, à l'ouest le pic d'Anie, la Pierre Saint-Martin, les Orgues de Camplong, etc. Arrivés près d'Audap, le cheminement vire en épingle à l'ouest. Par de nombreux lacets il se faufile dans les pentes herbeuses et quelques rochers.
Nous poursuivons entre le sud-ouest et le nord-ouest passant près d'une cabane (1010 m.). Nous hésitons entre deux sentiers. Mais celui plus bas que nous suivons évite les cabanes d'Arrès. Toujours vers l'ouest le chemin passe au-dessus de la cabane de Ligarce. Un renseignement pris auprès d'un randonneur s'avère erroné.
Repérant au loin au nord le sommet, nous grimpons directement dans la pente. Un petit groupe marche devant nous. Nous le dépassons rapidement. Notre trio impulse le rythme et la trajectoire, ce qui nous amène dans un vallon. Le Layens surgit à l'ouest, à notre gauche. Attaquer par un couloir direct est l'option que je choisis. Mes amis cherchent un sentier plus modéré à l'ouest.
Parvenu sur une crête, les amis suivent ce trajet. Le long de la crête mène à un premier sommet équipé d'une antenne. Au nord les flancs de la crête sont en à-pic. À quelques dizaines de mètres l'autre sommet du Layens porte un énorme cairn et une borne. Il est 13 h, nous déjeunons sous les feux ardents du soleil dans ce splendide panorama où les cimes émergent des brumes et des fumées qui continuent à s'élever, car d'autres pollubuages ont été allumés.
Pour le retour nous suivons la crête au nord-est puis sud-est. Nous remontons au Soum de Las Tutas (1560 m.). Un gouffre s'ouvre derrière le sommet au nord, protégé par un grillage. La crête descend vers le sud sud-est et le sentier amène aux cabanes d'Arrès (1355 m.), où l'on retrouve le sentier de l'aller.
Des passages dans les pentes herbeuses sont glissants. Philippe et moi-même réussissons quelques chutes. Cécile tient bien sur ses jambes. Elle a le piédestal ! De fait nous dégringolons les sentiers à une allure exaltante et rapide. Quelle mouche les a piqué s'interrogent les milans au-dessus de nos têtes ?
En effet dans une galopade infernale nous filons aussi vite que des cervidés, bondissants sur le relief déformé, comme des cabris un jour de grande fête. (on sent bien l'image ?...). Après le secteur Eygun-Audap le sentier moins pentu nous déverse sur la départementale et nous retrouvons le véhicule à 17 h 02.
Retour dans la plaine et la fraîcheur du soir qui glisse comme un voile s'abîmant lentement jeté du ciel.