Vallées d'Ossau - Cirque d'Anéou - Houn de Gabès ou gave de Brousset : 1709 m. Pic de Canaourouye : 2347 m Niveaux:
Descente en ski éclatante
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7 h 30, je pars avec Philippe BD, direction Cirque d'Anéou. Le parking proche de la cabane de Larraille est peu rempli. Le vent souffle fort, rafraîchissant l'atmosphère .La température est basse moins 2 degrés. Le soleil se voile au passage des nuages.
9 h. Nous descendons sur la passerelle pour franchir le gave de Brousset et chaussons les skis. La direction prise est à l'ouest, passant près du centre pastoral. Après un cheminement faiblement enneigé, nous débouchons sur le vaste vallon, en bonne épaisseur de neige.
Sur la droite émerge la cabane Lalagué. La trajectoire oblique vers le sud, pour traverser le Plaa de la Gradillère (2050 m.). Plus loin, au nord, se confondent avec les rochers, les ruines des cabanes de la Glère.
Nous marquons une pause collation contre un rocher, dominé par le Pène de la Glère. Un skieur me salue. Surprise, c'est un camarade du Caf : Jean-Philippe F., Christine, sa femme, Mayalen S., Jacques R. et Jean-Pierre.
Nous repartons ensemble, pour attaquer les pentes ouest vers le col. Je trace devant tentant de bien déchiffrer le relief brouillé par les brumes rases. Enfin nous parvenons au col de Houer (2190 m.), assez venté.
Nous partons devant avec Jacques, pour l'ascension du pic de Canaourouye, atteint à 11 h 35. Nos camarades arrivent en file indienne. Nous partageons le sommet avec des skieurs espagnols. La vue est panoramique et sublime. Des voiles de nuages entourent les cimes du Lurien, Palas, Balaïtous, Vertice d'Anayet, Visaurin, Castillo de Acher, Ansabère, Anie, Sesques, Peyreget et l'imposant Ossau. Deux majestueux gypaètes barbus survolent le sommet.
Le ski jusqu'au col de Houer s'effectue dans une bonne neige. Ensuite, nous tentons les pentes vierges au nord, proches de la Gradillère. C'est une descente éclatante en pente très raide, mais avec une neige poudreuse, neige de cinéma où nous sommes les acteurs chanceux de cette scène.
Nous skions en harmonie avec le relief, traçant des courbes artistiques et des virages acrobatiques. Philippe, qui ce matin était peu enthousiaste, s'enivre sniffant la poudre des spatules aux narines, m'affirmant qu'il slalome rien qu'en bougeant les oreilles ! Jean-Philippe et Christine excellent de virtuosité dans le ski de haut niveau. Mayalen assure avec efficacité la descente. Jacques professe ses recommandations et surveille la fougue de Jean-Pierre. A deux reprises nous devons traverser le torrent de la Glère et rechausser.
Nous fondons sur le Plaa de la Gradillère comme des flèches. Puis nous nous arrêtons contre des rochers pour déjeuner, sous le soleil et le ciel azuré, à l'abri du vent. Sur les pentes du Pène de la Glère, nous observons des isards dévaler dans la neige. Les amis pressés de regarder la finale du match de foot, partent. Nous terminons placidement notre repas.
La descente, moins pentue, nous entraîne dans des couloirs de neige, où les rochers sont à éviter, par des virages serrés. Juste avant le centre pastoral, je heurte un rocher, accompagné d'une chute sans conséquence. Nous arrivons sur la passerelle et remontons jusqu'au parking envahi de véhicules. Il est 13 h 50.