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Dans la matinée nous partons avec Andrée, par la vallée d'Ossau le col du Pourtalet et l'Espagne Aragon. Le soleil frappe de ses rayons brûlants les lieux. Nous nous rendons dans la vallée d'Anisclo et par la route de Buerba, Vio et Nérin, nous prenons la piste du petit village de Sercué.
La visite du village est rapide. Une piste monte au-dessus de l'église. Il est tard, nous déjeunons à l'ombre. La randonnée est courte. Nous nous rendons à Buerba, peu fréquenté, puis à Puyarruego, pour la nuit.
La petite route qui mène à Escuain est longue et très étroite. Arrivés au village en rénovation, nous prenons le sentier des miradors qui domine le barranco d'Escuain. De nombreuses randonnées sont possibles et à explorer, plus tard. Il s'agit d'être plus près et pour certaines de partir tôt le matin.
L'après midi nous allons à Rodellar. Le secteur est prisé !
- Dénivelé cumulé : 800 m.
- Distance : 10,22 km
- Durée: 7 h 56 ( arrêts compris)
- Niveaux : physique : 1 à 2 ; technique: 1
Rencontres sauvages
Il est 8 h45, lorsque nous traversons le village de Rodellar, pour descendre ensuite dans le Mascun Inférieur. Le soleil brille et chauffe déjà. La descente par une sente est raide. Puis nous suivons le lit du rio vers le nord. Nous traversons par endroit le cours d'eau, coincé par les falaises verticales et bordé de verdure.
Au passage, nous remarquons les sculptures naturelles de roche comme le dauphin, plus loin la Cucca, la citadelle et ses obélisques. Nous quittons le lit du Mascun, dont de nombreuses vasques sont à sec, pour l'ascension de la citadelle, énorme rocher de 300 m de haut.
Un large sentier de pierre qui roule sous les pieds grimpe en lacets parmi une végétation de genévriers, de petits chênes, d'épineux, qui poussent et grandissent depuis des années. Ceci offre quelques passages à l'ombre. Avec la chaleur qui règne, nous apprécions.
Deux jeunes canyonistes allemands nous dépassent et plus tard trois autres Espagnols. Nous sommes en haut de la citadelle. Des vautours tournoient dans le ciel. Le sentier défile entre les murs de pierre et les bosquets.
Le cheminement descend, passant devant deux chênes centenaires, décline un virage et poursuit toujours au nord. A l'embranchement du sentier, nous laissons le panneau Otin et poursuivons par le bas, pour atteindre les premières maisons en ruines.
Nous allons jusqu'à la source qui a été rénovée. Une pompe permet de tirer l'eau. Les pistes sont entretenues par des forestiers. Nous entrons dans une ruelle. Surprise ! Les ruines sont habitées, par des chèvres. Elles paraissent même dans les étages, ou au balcon... Et semble étonnées de nous voir.
Nous nous installons sur des pierres plates, à l'ombre des arbres, pour déjeuner. Deux autres troupeaux de chèvres sauvages passent, avec de grands boucs. Par la suite nous montons en haut du village, où domine une grande église en ruine. La vue au sud porte, sur le plateau de Nazarré et laisse deviner, derrière des collines les effondrements du relief dans des canyons mystérieux.
Nous repartons au sud, pour rejoindre le chemin de l'aller, puis la descente de la citadelle, sous une chaleur lourde, rendant la marche épuisante. En bas, la plupart des rio sont à sec. La sécheresse sévit depuis quelque temps dans le sud, notamment de la France et en Espagne.
Le sentier sur terrain plat, avec des parties ombragées redonne de l'entrain. Un grimpeur est suspendu sous la voûte du « dauphin ». Le site est devenu le terrain de jeux des grimpeurs. Hélas, accompagnés de chiens qui troublent la quiétude du lieu. Cela devient une plaie de nos sociétés !
Par le même chemin, nous suivons le rio, puis remontons à Rodellar. Sur la route de Morano, nous essuyons un orage et la fraîcheur s'installe.
La température est douce. Le soleil perce des nuages. Nous allons au village de Santa Eulalia La Mayor, perché sur la montagne. Une route étroite grimpe au-dessus du village. Nous montons jusqu'à la tour d'observation, vestige d'un château du XIII ème siecle. La vue est superbe sur la plaine de Huesca, Vadiello, ses barrancos et Mallos.
Puis nous montons sur un petit sommet en face, avec vue sur la tour. Entre temps des motards montent en haut du village, heureusement pour la quiétude des lieux ils repartent assez vite. Alors, nous pouvons déjeuner au calme, dans le coin pique nique derrière l'ermitage. Ensuite, nous prenons la route du retour.