Ski de randonnée dans la vallée de Barèges - Super Barèges : 1740 m. - Bat de Barrère : 2289 m. - Crête de la Pègue : 2441 m. Niveaux:
Randonnée en ski et surprise
Cliquez sur les images pour les agrandir
A 7 h 30, à Lourdes, je retrouve un groupe de 10 randonneurs, accompagnés par Edmond D. et Éliane. Nous allons à Super Barèges. Le soleil brille au dessus des cimes, dans un beau ciel bleu. La température est douce : 7 degrés.
Vers 8 h 15, nous montons au sud, par les pentes de Stouets, qui évitent de prendre la piste du Tourmalet. Deux des randonneuses suivent en raquettes et crampons. Des bosses herbeuses et des rochers sont à contourner par des langues de neige.
Nous débouchons sur la route déneigée, à contourner pour arriver au pied du mur de neige de 200 à 300 mètres de haut. Les couteaux sont nécessaires. Nous traçons de larges virages pour l'ascension de ce passage physique.
Dans le vallon de Campana, les pentes sont plus douces et bien ensoleillées. La direction est au sud. Au fond la crête de la Pègue ferme l' horizon. Le vallon est décoré de rochers et de sapins. De petits groupes s'orientent vers la crête de la Pègue.
Edmond propose de monter, à gauche, Est, le vallon de Bat de Barrère. Un long couloir raide se faufile entre la crête de Campana et le pic de Caoubère à l'ouest et nous entraîne sur un petit cirque. Entre temps Martine perd son smartphone qui glisse le long de la pente. Edmond et Christine descendent le récupérer cent mètres plus bas.
Une haute barrière de rochers ferme le cirque. Deux couloirs très raides franchissent les cimes. Du fond du cirque nous contournons vers le nord-ouest, puis l'ouest, par un col. Soudain dans la montée de la pente, une sorte de souffle, un affaissement se fait sentir. C'est certainement une plaque gelée qui s'effondre ! Nous nous espaçons d'une dizaine de mètres. Nous parvenons sur une petite crête, que nous suivons pour contempler le paysage au nord, comme le pic du Midi de Bigorre.
Nous retirons les peaux des skis et filons dans la pente, à l'ouest. Certains camarades veulent aller à la crête de la Pègue. Nous remettons les peaux sous les skis et montons un moment. Mais la neige se transforme et c'est regrettable pour la descente. Il serait donc judicieux de partir.
En effet la neige est bien agréable à skier. Les virages s'enchaînent et chacun choisit sa trajectoire. Je file devant avec Jacky et Christine. Les deux randonneuses ont pris de l'avance pour la descente. L'évolution dans le vallon est une danse libre, éparpillée, où chacun mène sa partition.
La glisse dans le mur de neige est plus délicate. La neige fondue, lourde et collante n'incite pas à exprimer une chorégraphie improvisée. Proche de la piste, la pente est très raide. Jacky devant a du mal à gagner la piste et se laisse glisser sur le dos.
Passant prés d'un rocher, la neige s'effondre. Ma jambe droite et le ski pendent dans un trou profond. J'ai quelques difficultés pendant un moment à sortir de ce mauvais pas.
Je glisse sur la route. Mes camarades ont pu descendre par un autre endroit plus facile. Ensuite c'est encore une traversée entre des blocs de neige. Malgré l'exercice d'équilibre je parviens à rejoindre la piste qui mène à Super Barèges. Il est 13 h 30, nous déjeunons, assis sur un muret. Puis chacun repart vers d'autres horizons.