Pyrénées socio-écolo

Séjour à Baqueira - Val d'Aran Catalogne Espagne - Lundi 7 mars au vendredi 11 mars 2022 - Ski alpin et ski de randonnée

L'équipe : organisateur : Jacques R., suppléé par Michel Do., participants (es) Mayalen S., Maryse M., Catherine N., Véronique E., Michel De.., Edmond D., Christian F.,


- Niveaux : physique :3 ; technique: 3

Météo globale :

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Lundi 7 mars :

Il était une fois à Baqueira

Randonnées et ski de randonnées en montagne dans les Pyrénées

Nous sommes partis à 3 voitures. Michel De. conduisant, je fis connaissance avec Catherine, dans le même véhicule et ensuite avec Maryse et Véronique. Des personnes incontournables, comme les autres amis.

Après un trajet paisible, dépôt des bagages à Unha, joli petit village authentique. Ensuite nous nous rendons à Baqueira.. Le petit train a été supprimé, donc c'est à pieds que nous allons prendre les forfaits ski, dans une file nombreuse de skieurs. Les télécabines nous transportent à un premier niveau (1800 m.). Puis le télésiège débrayage amène au Cap de Baqueira, La température est basse, zéro ou 2 degrés, mais le soleil brille dans un beau ciel bleu, peint par endroit de nuages colorés. Nous attaquons la première piste bleue, gelée en surface, mais agréable à skier. Chacun exerce ses talents, parfois cachés, mais qui se révélerons au cours du séjour, sous l'impulsion du grand Jacques, mais aussi de Michel le grand sage.

Le secteur est parcouru par toutes les pistes, des vertes et des pas mûres, des bleues, des rouges, des noires, dont certaines noires valent bien deux blanches. Le secteur de Bonaigua est également exploré, du Cap de la Peülla ( 2320 m.) au Cap del Port, avec quelques sorties hors piste, pour vérifier l'état de la neige.

Les personnalités des skieurs se dévoilent. Le grand Jacques, Michel le grand Sage et Michel De., sont des skieurs invétérés, ils peuvent affronter n'importe quelle piste les yeux fermés (ou entrouvert). Mayalen très appliquée, gagne en style et efficacité et colle aux basques des meilleurs skieurs(ce n'est pas pour rien qu'elle vient de ce pays !). Maryse n'ayant pas froid aux yeux (malgré la température négative), fonce sans se soucier de la suite en bas. Catherine voltige sur ses skis comme une libellule indépendante de ses congénères ( elle est la marginale sécante). Véronique déploie un style artistique, transforme les pistes en architecture et compilation de neige, elle fait même fondre la glace. Edmond parcours les pistes avec sérénité et philosophie, qu'importe le flocon pourvu qu'il en ait l'ivresse. Christian ski comme il peut dans sa technique très personnelle, inimitable.

13 h 30, la pause déjeuner s'effectue en terrasse d'un restaurant d'altitude. Le moment de repos est apprécié, sous un rayon de soleil, au milieu de cet univers de neige et de crêtes infinies permet de reprendre des forces pour repartir guillerets vers d'autres horizons.

Mais il n'est pas question de sombrer dans la sieste, le grand Jacques annonce la reprise des pistes à dévaler, après avoir avalé «nos-mets». C'est dans l'euphorie de la poudre blanche que chacun s'extasie (ou s'ecstasy). Plongeant dans les pistes comme un vol de gerfauts hors du charnier natal (voyez la comparaison !), les descentes défilent.

Téléskis, télésièges, nous mènent dans les hauteurs, prés des cimes et des sphères limbiques, où les réflexions mentales rencontrent les esprits des montagnes. C'est alors que ramenant ses troupes à des expériences plus terre à terre ou neige à neige, le grand Jacques rappelle ses consignes : «tranquille et technique».

Respectant le mot d'ordre, les membres du groupe, plongent dans les pistes, rouges, noires, avec ou sans couleur, s'éparpillant comme des Fous de Bassan, au gré des vents et des inspirations. Mais ce joyeux désordre ramène chacun aux mêmes points de regroupement.

L'heure arrivant, la descente est tentée par le «mur de Baqueira», long couloir pentu parfois à plus de 30, 35% d'inclinaison, avec des plaques de glace. Après quelques torsions, puis des jeux de jambes dignes de danseurs, c'est à 16 h 45, que nous parvenons en bas de la station.

Retour au parking, puis dans les appartements cossus de notre charmante pension. Apéritif-conversation et dîner copieux achève une longue et belle journée en montagne.

Mardi 8 mars ski alpin à Baqueira :

Randonnées et ski de randonnées en montagne dans les Pyrénées

Dès 8 h, nous sautons sur le petit déjeuner, plus par désir d'en découdre avec le ski que par un appétit féroce, le dîner de la veille ayant comblé les estomacs. La foule est moins nombreuse que la veille pour aborder les pistes de ski.

Les premières descentes se passent dans un relief blanc, où tout se confond. Notre seul repère est le Grand Jacques, lorsqu'il ne se confond pas lui-même avec les rochers. Cependant, selon les endroits le relief est plus ou moins net et le ski plus aisé. Catherine par sa combinaison verte et distinguée est aussi un repère intéressant, mais, hélas, qui bouge beaucoup !

Des télésièges aux pistes bleues, rouges, noires, des téléskis au hors pistes, chaque endroit est exploré minutieusement au ressenti des spatules, mais toujours, selon les consignes : «tranquille et technique».

Le déjeuner à 13 h 30, se passe toujours en terrasse d'un bar restaurant, sous un rayon de soleil, par une température douce. Puis nous remontons dans les secteurs Baqueira, Bonaigua, La Peülla, avec des brumes avalant le relief. Les secteurs : Baqueira, Baciber et Dossau s'annoncent plus clairs. Le ski apporte plus de sensations et de plaisir.

La neige tombe en gros flocons humides. Jacques le Conquérant, annonce la fin de la partie, Jacques-a-dit : «descendons le «mur de Baqueira». Mais une équipe dissidente menée par Michel le Sage-dissipé, entraîne la rebelle Catherine, Mayalen l'autonome et Véronique la féministe confirmée, pour une autre descente de la piste.

Edmond et Michel De., optent pour le transport aérien. Avec Maryse nous suivons Jacques le Pisteur, dévalant le long mur de neige, pour parvenir au bas de la station. Quand soudain, dans un élan d'enthousiasme, Jacques, notre balise mobile, défonce la clôture du bar, entraînant une chute dans les cordes. Est-ce ainsi qu'il à voulu clôturer le mur ? C'est un mur de clôture, plutôt spectaculaire ! Pourtant Jacques-n'a-pas-dit : «tous dans le bar !»

En l'occurrence nous rentrons tous entier et en forme pour nos apéritifs- conversations et un dîner excellent, composé d'omelette, légumes, poisson, dessert.

Mercredi 9 mars :

Randonnées et ski de randonnées en montagne dans les Pyrénées

Béret : 1850 m. - Cirque de Vaciber - Crête entre Col de Marimanha et et Tuc de Pales : 2518 m., 2596 m.- Ski de randonnées.
- Dénivelé cumulé : 760 m.
- Distance : 12 km
- Durée: 6 h ( arrêts compris)
- Niveaux : physique : 2 ; technique: 2

Après un bon petit déjeuner, la petite équipe amputée de Michel Le Sage et Mayalen l'autonomiste, nous nous rendons à Béret. Les cimes enneigées éclatent de blancheur scintillante, dans un fond de toile céleste azur.

Skis aux pieds nous prenons la direction de l'est. Jacques commence la trace, puis est relayé par Catherine. Une fine couche de neige s'est déposée dans la nuit sur la neige gelée. Le cheminement s'élève par des pentes raides entre les sapins et nécessite de nombreuses conversions.

Randonnées et ski de randonnées en montagne dans les Pyrénées

Puis dans le vaste vallon, les pentes s'adoucissent. Derrière nous, à l'horizon surgissent les montagnes mythiques : Anéto, et son long glacier, Maladeta, les montagnes des Encantats, plus au nord le Mont Valier, pic de Crabère et autres cimes. Longeant le dessus du lac de Vaciber, entièrement couvert de neige, nous entrons dans le cirque de Vaciber, d'où se dresse une barrière de crêtes, en demi-cercle.

Un autre lac est à contourner. Le tour du Cirque est une option. À l'est les nuages s'accumulent. Pour remplacer Catherine à la trace, Jacquou le Trottant passe devant. C'est un couloir raide qui mène vers le col. Les conversions s'enchaînent, entre les rochers.

Pour éviter de mettre les couteaux ou les crampons, l'idée émise est de grimper dans les rochers. Nous calons les skis dans les rochers. La montée est raide et exige de marcher en zigzag, évitant de glisser. Enfin nous arrivons au-dessus du col du Tuc de Pales. Il est 13 h 30. Le temps d'observer ce paysage de dentelles et d'écharpes blanches, frissonnant sous la brise, nous redescendons prudemment.

Randonnées et ski de randonnées en montagne dans les Pyrénées

Les skis récupérés, nous plongeons dans la pente en bonne neige. Des boucles dessinées dans cette glissade magique forment des lignes artistiques qui s'évanouiront au soleil.

Un ensemble de rochers et de bruyères est choisi comme coin pique-nique. 14 h 15, nous avalons nos ingrédients, face aux belles crêtes enneigées. Une descente nous projette vers le lac. Ensuite les peaux sont à remettre, pour skier entre les pins . Catherine n'avait pas prévue, donc elle dû remettre ses peaux, mais tant que ce n'était pas une peau de vache, elle pardonna à Jacquou le Trottant, cette trajectoire.

Randonnées et ski de randonnées en montagne dans les Pyrénées

Les passages raides, étroits s'avèrent délicats. D'ailleurs, ouvrant la voie, le Grand Jacquou percute un rocher et culbute, pour un roulé boulé, digne d'un trapéziste. Moins spectaculaire, je heurte un petit rocher, mais ce n'est pas la chute finale.

La suite est plus simple puisque nous rejoignons les vastes pentes de la montée. Nous filons rapidement et atteignons une piste de ski, dévalée à grande vitesse, car peu de skieurs s'y trouvent. Je remémore un texte composé dans la montée, ce matin. La pensée exerce la mémoire et la mémoire entraîne les pensées. La pensée est une jeune fille de neige qui fond au premier soleil du printemps. Ainsi nous arrivons à Béret à 16 h et retrouvons Mayalen et Michel Do..

Soirée anniversaire de Michel, ancien Président du CAF. L'ambiance bat son plein. Par la suite excellent dîner.

Jeudi 10 mars

Ski Alpin Baqueira.

Le ciel est nuageux, Il fait froid. La neige a saupoudré les hauteurs. La télécabine nous transporte vers le haut de la station. Lors des premières descentes nous abordons les pistes gelées, mais en surface avec une fine pellicule de neige.

Sur les conseils du Grand Jacques les descentes en ski sont tranquilles et la technique s'affine. En fait la plupart du temps la vitesse de descente est très rapide. Cependant comme le temps est mitigé, entre rayons de soleil, nuages épais, jour blanc et vent froid, nous cherchons les secteurs les mieux protégés, Baqueira, Béret, notamment.

Vers 13 h 30 c'est la pause déjeuner. Quelques flocons de neige tombent, mais en terrasse du bar-restaurant, la température est clémente. Nous reprenons les télésièges, puis les téléskis et nous essayons les filins qui guident en haut de nouvelles pistes. À nouveau le ciel s'assombrit, des flocons voltigent brouillant la vue. Il est temps de descendre par le long «mur de Baqueira». La neige est agréable et le ski est pratiqué avec habileté, équilibre et technique.

La soirée est une fête, suivi d'un dîner copieux.

Vendredi 11 mars

Randonnées et ski de randonnées en montagne dans les Pyrénées

- Béret : 1850 m. - Montgarri : 1675 m. - Ski de randonnées
- Dénivelé cumulé : 200 m. à 300 m.
- Distance : 12 km
- Durée: 5 h ( arrêts compris)
- Niveaux : physique : 1 ; technique: 1

Le ciel est couvert, le vent est froid, skis aux pieds et sans les peaux, nous montons et descendons par la piste Est qui traverse les bois. Par endroit la neige est limite. Le rythme est rapide dans ce terrain ondulé. Catherine en tête mène la course, suivi de Maryse, Véronique et Mayalen. Les filles sont déchaînées. Jacquou le Trottant, n'en croit pas ses yeux.

Nous prenons la bifurcation vers Alos d'Isil, pendant un moment, puis retournons, ensuite, vers le sud-ouest. Puis c'est la descente à Montgarri. Véronique a pris le relais, en tête. Le cheminement passe devant des maisons en ruines. A 11 h 55, nous entrons dans le hameau composé d'une grande bâtisse le refuge, un hangar et d'une église étoffée de tableaux de scènes bibliques, de retables et autres objets. Les filles chantent des psaumes en béarnais...

Nous déjeunons assis sur les rebords de pierre cimentée contre le mur du refuge, installés en guise de bancs. Puis Michel le Grand Sage offre le café dans un bar annexe du refuge, ainsi appréciant l'abri.

Vers 13 h 30 nous repartons. Michel De. ne peux pas remettre ses skis, des vis aux fixations sont cassées. C'est à pied qu'il effectue tout le retour, aussi rapidement que nous. Nous remontons par des endroits raides et étroits , entre les pins, pour rejoindre une piste. Quatre ou cinq motos-neige passent transportant des touristes. Dommage que ce ne soit pas avec des chiens de traîneaux, cela polluerait moins !

L'allure est toujours aussi rapide menée par les filles de neige, que je tente de suivre, tandis que Jacquou le Trottant, avance tranquille et Edmond prend le temps de scruter ce paysage blanc, parmi les bois sombres et le ciel de Van Gogh, tracé au fusain. Michel D. analyse le parcours, établit des pronostics, dresse la carte mentale du val d'Aran.

Ainsi chacun dans son rôle et la substance de ses pensées élevées du fait des hauteurs parcourues nous arrivons au plateau de Béret. Il est temps de récupérer les bagages dans notre hébergement cossu et de prendre la route du retour, pour d'autres aventures, d'autres horizons, surtout vers les sommets.

Coclusion :

Le séjour à Baqueira a permis de s'élever sur les sommets, tout en élevant nos esprits. L'équipe de joyeux lurons accepta les conseils techniques de Jacquou le Trottant, sous la vigilance de Michel le Sage ex président du CAF, vice président et président sans vice. Les participants ont eu chacun un rôle primordial caractérisant l'atmosphère joyeuse de ce séjour sportif, ludique et culturel. Si la majorité fut masculine pensant avoir un avantage, il n'en fut rien. La minorité féminine sut contrôler toute situation par des subterfuges dignes des capacités extraordinaires du cerveau féminin !

Les rôles de chacun contribuèrent à maintenir une situation d'homéostasie et de créer un modèle de conformité propre à des petits groupes, au départ hétérogène et au final symétrique. Ce qui développa la maxime : «tous pour un, Unha pour tous !»