Hautes-Pyrénées - Barèges - Tournaboup : 1509 m. - Col d'Aoube: (2305 m.) 2285 m. Niveaux:
Sous la corniche
Cliquez sur les images pour les agrandir
7 h30, départ avec Philippe BD. et Sylvie G. direction Barèges et un virage au-dessus de Tournaboup. Des files de voitures sont garées tout le long de la route. La température de 2 degrés va vite monter et le soleil brille, illuminant les cimes blanches.
9 h 20, nous portons les skis sur une vingtaine de mètres et les chaussons, sur la piste du Tourmalet, à l'est. Pour grimper au-dessus du goulet, les couteaux sont nécessaires, la neige étant très gelée. Ensuite c'est la montée sur un haut dôme, plutôt raide, qui oblige à multiplier les conversions.
Parvenus à la cabane d'Aoube nous prenons une collation et repartons aussitôt, toujours en direction du nord. Dans le secteur d'Aouda, les pentes se redressent. Le cheminement passe près de la crête, à l'ouest. Ayant pris de la distance avec mes amis, je les attends en haut des pentes.
Nous atteignons le lac d'Aouda, qui se devine sous la couche épaisse de neige. Quelques skieurs passent. Certains montent vers le col d'Oncet. Des coulées de neige ont dévalé les falaises du pic Bédérat. A nouveau nous abordons les pentes raides qui se heurtent à la grande corniche du col d'Aoube. Grands lacets et conversions sont utilisés pour l'ascension de cette partie raide.
Un skieur glisse depuis le col dévale une centaine de mètres, en perdant un ski. Ses trois camarades renoncent à se rendre au col. Étant donné l'état de la neige, la corniche menaçante, nous nous arrêtons à une vingtaine de mètres de la corniche, près des rochers à droite. Il est 12 h 20.
Nous dépeautons et descendons la forte pente. La neige, étonnamment est excellente à glisser. Cherchant les pentes les mieux exposées nous voguons à la surface du manteau neigeux à peine fondant. Ainsi nous dépassons le lac d'Aouda et nous nous installons sur un mamelon de neige, pour déjeuner, profitant du spectacle ; skieurs et beauté des montagnes.
Nous repartons, fonçant dans les pentes, volant presque sur les remontées des dômes et retombant avec agilités sur les pentes suivantes. D'ailleurs nous soupçonnons que Philippe tente de décoller et se prenne pour un drôle d'oiseau, lui habitué à en transporter pour les faire soigner! Donc nous enchaînons toutes ses pentes avec la fougue de skieurs qui veulent, par leurs spatules, avaler le relief.
La goulotte est franchie par une remontée de pentes, à l'ouest et de ce dôme nous glissons vers la piste de la route du Tourmalet. À vive allure nous projetons nos skis, pour aboutir en bout de piste à 14 h 45. Que de sensations !