Hautes-Pyrénées - Barèges - Tournaboup : 1509 m. - Lac d'Oncet : 2254 m. - crête : 2285 m. Niveaux:
Oncet, où il est !
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Départ avec Philippe BD. et Ghilaine Y., direction Barèges. Nous nous garons juste au-dessus du parking de Tournaboup, le long de la route où déjà une file de voitures est rangée. Le soleil éclaire les cimes à l'est dans un beau ciel bleu.
9 h 30, nous chaussons les skis sur la piste qui passe en dessous du Plat de Monhaillat. La température est fraîche, mais se radoucira dans la journée. Nous suivons la piste jusqu'à Super-Barèges, alors qu'il aurait fallu obliquer au nord bien avant. Donc nous longeons le téléski, par des pentes raides, couteaux sous les skis, car la neige est très gelée.
La direction s'oriente vers le col de la Bonida, un passage permet de récupérer le cheminement ordinaire parcouru par plusieurs groupes de skieurs. Ainsi nous longeons les faces est de la Bonida, où des skieurs grimpent par un long et large couloir de neige. A l'est la crête du Tourmalet forme une gigantesque barrière.
Une pente abrupte de plusieurs centaines de mètres, comme un mur de neige, est à franchir. Les longs zigzags et conversions amènent à gravir le terrain pentu. S'ensuit un vallon bosselé, plus aisé à parcourir, malgré des traversées réservées, en principe, au Dahu ! Enfin une montée sur une petite crête signale notre objectif atteint.
C'est un soulagement pour Ghilaine qui donne des signes de fatigue. La vue superbe autour réconforte et le repas pris dans ce panorama grandiose est un délice. Le lac d'Oncet sous nos pieds est blanc de neige. Le pic du Midi de Bigorre domine les montagnes et la vallée. Les bâtiments de l'Observatoire astronomique semble un château de science-fiction. Au nord-ouest, le col d'Oncet est parcouru par deux groupes de skieurs, dont l'ascension s'avère très longue. Au sud les pics d'Espade, de Campana, de Caoubère, d'Izes déclinent leurs crêtes et leurs cimes dans une blancheur éclatante.
14 h 30, nous repartons. La neige s'est transformée en mieux, même si quelques passages encore sont gelés. Nous parvenons à les éviter. Le couloir pentu de neige est en bonne condition. Le ski est agréable. Nous évoluons d'un côté à l'autre, jouant avec le relief, exprimant notre style, notre art éphémère, par des compositions dignes de véritables artistes sur toile de neige (rien que ça !).
Puis nous tombons sur les pistes de ski et fonçons comme des flèches, évitant skieurs, raquetteurs et autres marcheurs. Soudain Philippe ralentit brusquement, je heurte son bâton, provoquant la chute de l'ami Philippe, qui comme un ressort se relève d'un bon et repart sous les yeux ébahis de Ghilaine : Il « Phile-ip », dit-elle ! Puis nous parvenons en bout de piste, à 15 h. Un peu de marche à pied jusqu'à la voiture, où nous attend une excellente galette des rois, offerte par Philippe et nous rentrons rassasiés de tout. « Oncet régalé !.