Hautes-Pyrénées - Vallée de Campan - Payolle : 1083 m. - Castet Sarradis : 1781 m + 25 m. Ski de randonnée Niveaux:
Prendre son envol
Cliquez sur les images pour les agrandir
Nous partons Philippe BD.et moi même dans la vallée de Campan, puis Payolle, parking auberge des Quatre Véziaux. La température est négative, mais l'astre solaire brille dans un beau ciel bleu. 9 h 50, skis aux pieds, nous glissons vers l'ouest, en passant devant une vingtaine de chiens de traîneaux.
Ce n'est pas encore la foule, nous remarquons plus de raquetteurs que de skieurs. Le cheminement traverse les secteurs de Gaoube et d'Artigussy, longeant la forêt. A l'ombre c'est glacial, mais dès que nous parvenons au soleil dans le Pla de Castet, nous nous réchauffons rapidement.
Un pont étroit est à traverser. Le trajet laisse une grange, plus à droite et la pente se redresse vers le Courtaou des Esclozes . Nous montons directement vers la crête Coustalet de Bédoub et Sarrat de Bédoub. La crête est à suivre plein sud, en légère montée. Face à nous les sommets resplendissent, Coste Oueillère, pic d'Aulon, pic de Montarrouye, les Quatre Véziaux, etc.
Pour gravir la pente raide vers le Castet Sarradis, je pose les couteaux sous les skis. Philippe a oublié les siens. Il a dû confondre avec d'autres couverts, débordé par tant de vaisselle à laver ! Alors, astucieusement mon coéquipier cherche les pentes bien ensoleillées.
La neige durcit. Je monte droit vers les rochers et dépasse un couple qui peine dans la montée, malgré leurs petits crampons, mais qui accrochent mal, semble t-il. Enfin, à 12 h 30, j'atteins le Castet Sarradis, petite crête formée d'une bande de rochers. Philippe me rejoint.
Ma proposition de poursuivre vers le Tuhou Grand, n'enthousiasme pas mon ami. Mais il m'invite à tâter la neige sur les pentes de ce sommet. Celle-ci est très cartonnée. Je ne monte pas bien haut et redescend déjeuner avec Philippe. Nous observons un couple s'affairer sur la pente d'en face et déployer une voile, puis s'envoler avec leurs parapentes.
À notre tour de prendre notre envol, mais bien en rase motte. La pente nord est toujours croûtée. Dérapages et virages rapides nous entraînent dans des pentes plus ensoleillées et une neige meilleure où la glisse est un vrai plaisir.
Lorsque la crête est atteinte, c'est un ski plus acrobatique qui doit être mis en pratique, dans une neige dure, défoncée, piétinée par les nombreux passages et autres pièges cachés. D'ailleurs Philippe expérimente une chute dans un creux profond, mais sans gravité. Il faut savoir faire son trou, ou prendre son envol!
En bout de crête, nous repérons un passage à l'est qui, par une pente raide amène dans le Pla de Castet et Artigussy, près d'une grange et le pont étroit qui enjambe le ruisseau. Une petite remontée retrouve la piste de la forêt, où quelques raquetteurs marchent dans les sillons et, en descente de neige gelée, il n'est pas facile de les éviter. Ensuite c'est la traversée de la Pelouse Saint Jean en poussant sur les bâtons, sur une neige tassée, avec des trous, pour arriver au parking à, 15 h10.