Vallée d'Ossau - Bilhères -Houndas : 857 m. - Col de Marie-Blanque : 1035 m. Niveaux:
Magie blanche
Cliquez sur les images pour les agrandir
Malgré le mauvais temps annoncé, je pars en montagne, seul. Après Louvie-Juzon, la neige tombe abondamment et la route commence à être glissante. Je change de projet et monte vers le Bénou. La route n'est dégagée que pour le passage d'un véhicule et je ne peux me garer à la chapelle de Houndas. Le chasse neige dans son demi-tour a laissé un emplacement, où je peux me garer.
9 h10, je pars skis aux pieds le long de la route enneigée. La température est négative. Le ciel est sombre. Je ne peux monter vers la pic Bersaut, car la visibilité est réduite. Il ne s'agit pas de s'égarer, de plus le risque estimé d'avalanche est de facteur 5. Donc je vais suivre la route du col de Marie-Blanque.
La piste passe au col du Porteigt, traverse en partie le plateau de Roland (885 m.) et file dans le secteur de l'Artigasse (1023 m). Ensuite elle s'infiltre dans le bois de Bergouei, contournant le Turon de la Técouère. Les arbres, sapins et autres essences ont leurs branches qui ploient sous le poids des tapis de neige.
Tout est blanc. Le sol est une moquette ondulée d'une blancheur remarquable. Quelques traces de cervidés rappellent que c'est un monde vivant et non fantastique. Le silence est total et la neige continue de tomber en fortes averses.
La pente se redresse à 7% sur quelques centaines de mètres. Je dépasse une barrière, après le chemin s'adoucit à 2%. J'arrive près du col de Marie Blanque. La neige tombe en fortes averses et la météo prévoit une forte dégradation vers 15 h. Je décide, alors de redescendre.
La neige est collante, lourde à soulever. Ce n'est qu'un peu plus loin que je retire les peaux et mets les skis en position descente, mais je ne glisse pas plus. Après la barrière la pente est plus forte, hélas un promeneur a marché dans mes sillons et abîmé mes traces. Je rage !
Je glisse sans prendre beaucoup de vitesse et les virages sont lourds à passer. La pente est moins inclinée, je marche en glissant. Le chasse neige est passé jusqu'au plateau de Roland. Les crêtes sont toujours invisibles. Je monte sur une butte afin de tenter une autre descente. Le relief se confond, c'est jour blanc, je n'ai pas remarqué une cassure, alors c'est la chute. Un des skis est enfoui sous la neige, mais comme il est relié à la chaussure, je le dégage. J'ai beaucoup plus de difficulté à retrouver un bâton enfoncé sous des dizaines de centimètres de neige.
Je poursuis ma descente au-dessus de la route et j'arrive à mon véhicule sous de fortes pluie, à 13h20. Je prends mon repas à l'intérieur du véhicule, ayant stationné sur la place d'un village et je suis vite gelé.