Hautes-Pyrénées - Vallée de Gavarnie - Cirque de Cestrède - Sapinière de Bué : 1440 m. - Granges due Bué : 1478 m. . - Sarre Aute : 2277 m. Niveaux:
Ski édénique
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7 h 10, je retrouve mes amis : Cécile G., Philippe BD., notre chauffeur préféré, Jean-Pierre B., Philippe Ch., Laurent L.et Isabelle F. et ses 2 labris : Mendi et Pollux, Nous prenons la route de Gèdres, Saugué et la Sapinière de Bué, où des plaques de neige empêchent de monter.
La température est négative, mais le ciel bleu met en valeur les cimes blanches. 9 h 10, Nous portons les skis un court instant. Nous les chaussons aux granges de Bué et entrons dans le cirque de Cestrède fermé par les cimes qui luisent sous les rayons du soleil.
Le secteur de Ribère de Bué traversé, le cheminement passe dans la forêt longeant le Barrancou d'Artiguegrana. Le sentier étroit et raide, monte entre les arbres. Des endroits déneigés contraignent à déchausser et porter les skis.
Nous sortons de la forêt pour atteindre un immense vallon cerné par les sommets Tuque Esparbère, Hourquette d'Arrouyes, Sarre Aute et les crêtes de Male qui se heurtent au pic de l'Oule. Les 2 chiens ont revêtu des combinaisons vertes fluo et des chaussons. On dirait un film d'animation !
Dans la montée au col nous posons les couteaux sur les skis, car sous la couche de neige poudreuse, nous touchons la neige glacée. La pente est raide, les conversions nombreuses et si le risque d'estimation d'avalanche est de 2 seulement, il est prudent d'être attentif.
Plus bas des isards dévalent les pentes de neige à vive allure, avec une aisance remarquable. Il est midi lorsque nous parvenons au col. La vue est superbe, les sommets se détachent : le cirque de Gavarnie, avec la Brèche de Roland, bien remarquable, puis les Astazou, et de Troumouse au Vignemale.
La montée au sommet, raide et étroite, en traversée, exposée au vide est impressionnante. Nous restons à distance les uns des autres par sécurité vis à vis des plaques à vent. A l'arrivée au sommet de Sarre Aute la vue panoramique est époustouflante. Nous déjeunons rapidement, car des nuages se forment sur les cimes lointaines.
La descente délicate en dérapage exige une grande concentration. Nonobstant, à partir du col le ski est édénique. La poudreuse de surface entraîne un ski de haut niveau artistique (rien que ça !). Chacun s'emploie à dessiner son ouvre abstraite, par des formes esthétiques, de courbes, de boucles, de dentelles harmonieuses, colorées par les pinceaux des rayons du soleil.
Quelques obstacles, rochers, trous, sont à éviter au dernier instant. Puis c'est l'entrée dans le bois. Les parties raides et étroites sont skiées en dérapage, jusqu'à ce que le manque de neige contraint à porter les skis sur le sac à dos.
La marche sur le plateau de Cestrède Bué est plus commode. Ensuite c'est la route forestière et ses plaques de neige que nous suivons jusqu'aux voitures, à 13 h 50. Halte à Sassis pour déguster la galette des rois offert par Philippe BD.. Après la galère, la galette !