Ski de Randonnée dans la Vallée d'Ossau - Gabas : 1060 m. - Bious Artigues : 1422 m. - Col Long de Magnabaigt : 1698 m. Niveaux:
Péter un câble, mais après le ski !
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Nous sommes cinq au rendez-vous de 7 h 30, avec Cécile G., Corinne L. et moi-même, dans une voiture, Jean-Pierre B. et Laurent L. dans l'autre véhicule. La neige est tombée, abondante, par moins cinq degrés les routes ont des plaques verglacées. A Laruns je prends le volant de la Berlingo, après avoir mis les chaînes. Le petit parking de Gabas est bien enneigé, mais nous arrivons à nous y garer.
9 h 40, nous suivons la petite route de Bious Artigues, vers l'ouest. Le ciel est gris. La piste s'engage à travers le bois Lavigne et longe le gave de Bious Artigues et ses gorges. C'est un paysage féerique. Des dentelles de neige décorent les branches des sapins, qui ploient sous le poids de ses étranges coussins blancs.
La longue piste débouche près du lac de Bious Artigues entièrement glacé et couvert de neige. Le sentier recherché part à l'est dans le bois du secteur du Turon de Magnabaigt. Les passages sont raides et étroits. Les efforts sont constants.
A 11 h 40 nous parvenons au col Long de Magnabaigt. Le brouillard cache l'autre versant du col. Nous préférons en rester là. Debout, dans la neige nous avalons rapidement quelques nourritures et dépeautons.
La plongée dans la pente raide est surprenante. Les muscles gelés ne parviennent pas à contrôler le ski, pour ma part. Échauffé, après quelques virages, je retrouve enfin les bons réflexes. Les virages serrés sont négociés avec précisions. Le dérapage est indispensable dans les passages exigus.
Ainsi nous parvenons à Bious-Artigues. Quelques randonneurs à raquettes montent, ou redescendent. La piste est plus facile à skier., large, peu pentue par endroits elle rend nécessaire de pousser avec les bâtons. Par contre nous filons dans les pentes fortes. Arrivée aux véhicules à 14 h .
Mais l'aventure n'est pas finie ! Dans la descente, venant de rétrograder la vitesse du véhicule, en seconde, un fort claquement se produit. Je réalise qu'il n'y a plus de pédales d'embrayage. Ne pas inquiéter les passagères, en priorité, puis arrêt à Miegebat pour retirer les chaînes et annoncer la mauvaise nouvelle.
Après maintes réflexions avec nos amis, nous décidons de tenter la descente jusqu'à Laruns. Détendu après une bonne randonnée en ski, j'avoue à mes amis(es) que c'est la première fois que je pète un câble, dans une pente qui n'était pas une mauvaise pente !
A Laruns Cécile appelle SOS Philippe BD, mais il sera inutile de le faire déplacer. Nous tentons d'aller jusqu'à Pau.Vitesse de croisière, 50 km/h sur routes à 80 km/h, 90 km/h et villages ou villes, on peut dire que le respect de la limitation de vitesse est exemplaire ! Malgré les obstacles dont la plupart se sont défilés, arrivée à Pau à bon port. Ouf !