- Espagne - Val d'Aran - Baqueira : Ski alpin et ski de randonnée
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Le départ est à 7 h de la Cité des Pyrénées. Quatre voitures de trois montagnards sont nécessaires avec l'équipement dont nous avons besoin. Philippe BD. nous conduit avec Elisabeth R.. Jacques R., organise le séjour, avec Michel D., les participantes(s) Thekla B., Agnès P., Karine M., Mayalen S., Jean-Pierre B., Jean-Marc A., André E.A.. Olivier B. et Jean-Pierre P. arriveront mardi.
Nous roulons sous la pluie, direction Saint-Béat, puis Vielha, Salardù et l'auberge du petit village où nous déposons nos bagages. Aussitôt nous repartons pour Baqueira. Un petit train nous conduit au départ de la station, puis nous prenons les télécabines et nous voilà dans le brouillard, attaquant la première descente. Apparemment il y a très peu de monde sur les pistes, ce qui facilite la glisse, dans un relief qui semble se dérober, sous nos skis. La sensation d'être ivre est un état commun.
Nous prenons les télésièges, ainsi plusieurs fois pour tenter quelques pistes différentes. Le «mur de Baqueira» reste la descente la plus spectaculaire. Bien que large, la pente est de plus en plus raide. Une couche de neige fraîche saupoudre la neige glacée, ce qui surprend dans certains virages.
Nous expérimentons le secteur de la Bonaigua, très venté. Vers 12 h 30 nous allons déjeuner dans un restaurant d'altitude. Le pique-nique me convient, d'autant que nous sommes au chaud.
Le retour dans le vent et le froid est dur, surtout sur le télésiège. Une nouvelle descente nous réchauffe, malgré des départ toujours dans le brouillard. Nous enchaînons deux fois le «mur de Baqueira», très vite, alors que la neige gèle. A 16 h 30, nous arrivons au bas de la station de ski.
Nous rentrons à l'auberge pension et occupons nos chambre. Philippe et moi-même au 2 ème étage. Mansardées, la chambre est spacieuse, ainsi que la salle de bain. Un système de sangle mousqueton nous permettra de conserver nos aliments du déjeuner, suspendus à l'extérieur par la fenêtre.
La douche est appréciée. J'écris et nous échangeons nos impressions. A 19 h le rendez-vous est au salon pour l'apéritif discussion. D'abord le champagne offert par Michel, certains préfèrent s'enivrer au cidre à 2 degrés. Le dîner est délicieux avec une soupe garbure aranaise, où flottent parmi les légumes du boudin et de la farce. Les côtelettes d'agneau grillées, sont fameuses. Le repas est animé, le coucher tardif.
Baqueira - Ski alpin
C'est l'effervescence ce matin. Après un lever tôt et le petit déjeuner copieux vers 8 h, nous sommes sur les skis. La neige est excellente à skier. Nous tentons la plupart des pistes du secteur Baqueira. Sur les sapins la neige a fondu. Le paysage est différent. Par contre les sommets se détachent de l'est au nord. Cimes de l'Ariège, Maubermé, Mont Valier, cimes des Encantats, Montardo, Punta Alta, Besiberi, mais aussi Aneto, Maladeta, déclinent leur splendeur.
Après avoir effectué du hors piste et dévalé des pistes à grande vitesse, nous déjeunons en terrasse, dans un restaurant d'altitude, vers 13 h. Nous reprenons les télésièges et même de longs téléskis pour affronter de nouvelles pistes dans le secteur de Beret. Des bleues, des rouges, aux charmants noms de Soleil, Muguet, Antigua, Pales det Arias, Roca Blanca, des secteurs Baciver, Esttanh, nous revenons sur Baqueira, dans des enchaînements très rapides et une neige transformée, parfois collante, qui surprend et freine les élans, lourde avec des bosses.
Deux camarades arrêtent le ski, alors que nous retentons une dernière descente du «mur de Baqueira» franchi à vive allure. La station ferme, il est 17 h. Nous rentrons à l'auberge. La clé de la chambre a disparu, nous la retrouverons plus tard, subtilisée par erreur par un de nos camarades.
Entre temps Olivier et Jean-Pierre P., sont arrivés. A l'heure de l'apéritif je dis un poème pour l'anniversaire de Mayalen, qui offre le champagne. Les sujets de conversation se mélangent, tant les thèmes abordés sont variés. Le dîner, à 20 h 30, pris dans une bonne ambiance est toujours excellent et avec une photo des filles à poêles.
Retour dans les chambres. Coucher 23 h, sommeil plus calme!
redos: 1300 m. - Tuc de Salana: 2486 m. -Ski de randonnée
Un vol à l'étalage
Le petit déjeuner est servi plus tôt. Le beau temps règne sur la montagne, avec un air frais. Nous partons à Tredos par une petite route forestière. Un parking oblige les voitures à s'y garer, il y en a peu. 9 h, nous portons les skis sur les sacs, faute d'enneigement, pendant 20 minutes. Puis nous chaussons les skis pour traverser une belle forêt de sapins. Nous abordons une pente raide, avançant par de larges lacets, utilisant les conversions si nécessaires. Les traces sont effectuées par Olivier et par Jean-Pierre P. d'un autre côté.
Nous parvenons sur un vaste vallon au-dessus de la forêt, Tarterau de Salana et Pletius de Salana, avec au loin les cimes blanches qui se découpent dans un ciel d'un bleu pur. Le paysage est magnifique.
Le parcours nous amène sur un large col. Le sommet se présente par des pentes raides. Quelques camarades préfèrent rester au col, comme André qui souffre d'une hanche, mais a eu la volonté d'effectuer cette longue randonnée. Jean-Marc également n'a pas épargné ses efforts, pratiquant moins le ski de randonnée.
Nous attaquons des passages raides et exposés. Les couteaux ne sont plus suffisants. Nous mettons les crampons à glace et les skis attachés sur les sacs à dos, nous grimpons entre plaques de neige gelée, herbe et roche. A 13 h 30, nous parvenons au Tuc de Salana.
Un paysage sublime se déroule devant nos yeux. Du sud au nord apparaissent le cirque de Colomer, le massif de l'Aneto, les cimes des Encantats, et les cimes de l'Ariège, comme le Maubermé, le Valier, etc.
Le déjeuner est avalé dans ce décor extraordinaire avec nos huit amis la jeune et benjamine Thekla, pleine d'énergie, Mayalen dynamique et excellente skieuse comme Babeth très volontaire, Philippe B, toujours joyeux, plein d'entrain, Jacques le moniteur consciencieux d'un demi siècle d'expérience, Michel le spécialiste des pistes hors classiques, Jean-Pierre P. jamais désorienté avec une boussole intégrée, Jean-Pierre B. bon vivant, toujours sur les pistes.
Nous redescendons skis sur les sacs et toujours en crampons. Philippe a laissé ses skis au col. Nous partons dans une pente raide et gelée, pour moi en troisième position. Soudain, en voulant prendre un virage serré, alors qu'il aurait été préférable de déraper, je perds l'équilibre. La chute est rapide, mes skis, leachs arrachés, volent. La pente défile , je glisse dans tous les sens. Je parviens à m'arrêter. Mes amis ont récupéré mes skis. Je n'ai aucune blessure.
Au col, mes camarades ont eu plus peur que moi, me voyant dégringoler, comme un pantin désarticulé, frôlant une barre rocheuse. La traversée du vallon Tarterau de Salana est plus paisible. Mais il s'agit de descendre la forêt Pletius de Salana. Dans la neige humide et les obstacles variés; petits sapins, fossés, ruisseaux, nous sillonnons comme des artistes de l'équilibre.
Puis nous débouchons sur une route forestière. Un champ plus enneigé évite les cailloux. Par la suite, la piste peu enneigée oblige à retirer les skis et les remettre à d'autres endroits. Puis les retirer définitivement, pour un long portage, sur le chemin du retour. 16 h 20, nous atteignons le parking. Peu à peu les camarades arrivent. Ce fut une sortie mouvementée, un peu désordonnée !
Baqueira - Ski alpin
Il est prévu du ski alpin pour aujourd'hui. A 9 h 30, par un temps doux et un soleil voilé nous expérimentons toutes les pistes qui se présentent. La neige est encore agréable à skier. Du secteur Baqueira, nous passons au secteur Bonaigua. C'est enchaînement sur enchaînement des pistes, dans un rythme effréné, que nous dévalons toutes les pentes qui se présentent.
Vers 14 h 20 nous nous arrêtons en terrasse d'un restaurant d'altitude, en plein soleil, parmi la foule, où nous déjeunons et profitons de ce moment de repos. La reprise est ardue. Nous allons explorer le secteur de Beret. Nous tentons une piste noire, bien pentue. La neige est tout à fait correcte à skier, c'est sans difficultés notoires que la forte pente est franchie. Par contre il faut pousser sur les bâtons pour remonter la piste et reprendre le téléski.
Nous tentons à nouveau cette «belle noire», avec succès. Puis nous expérimentons une autre piste noire, aussi raide. Là aussi c'est avec succès et plaisir que la glisse se déroule parfaitement dans cette descente pentue. On peut dire qu'une noire vaut deux blanches!
Par la suite nous filons sur le secteur de Baqueira. Un groupe descend. La petite équipe est composée d'Agnès, Karine, Thekla, Philippe, Jean-Pierre B. et moi-même. Excellente skieuse, Agnès guide le groupe, prodiguant ses conseils techniques. Le «mur de Baqueira» est aussi intéressant. Karine, élégante, donne des conseils pour le style. A 17 h nous rejoignons le bas de la station.
Nous allons prendre un verre dans un bar à Salardù. La bière semble la boisson préférée de la plupart des camarades. Comme Philippe, je ne suis pas pour une mise en bière, les jus de fruits nous conviennent. Retour au gîte, soirée salon philo et dîner copieux.
Baqueira - Le retour
C'est au petit déjeuner ce matin que la décision est prise de rentrer. En effet le temps est pluvieux et des orages sont annoncés. Allons nous visiter des villages? Il semble que non! De retour vers la France, sur la route, nous nous arrêtons au village Lès. Une charcuterie fournit d'excellents saucissons, et boudins. Nous en ramenons tous.
Dans la voiture nous plaisantons Philippe, Babeth et moi-même, loin d'imaginer la catastrophe qui arrive en France, en Europe et les autres continents: la pandémie du coronavirus. Notre gîte d'hébergement a fermé et la frontière espagnole ferme également.
À notre arrivée à Pau, Cité des Pyrénées, le groupe se sépare par des salutations sobres, ni poignée de mains, ni embrassade. Une atmosphère inquiétante règne. Le lundi d'après est mis en place un long confinement ordonné par le gouvernement, alors que le dimanche, se déroulaient les élections municipales. Erreur de prévision...
Les souvenirs, appuyés par les photos, de cet agréable séjour de ski à Baqueira peuplent mes pensées et mes rêves.