Randonnée en Espagne - Jaca - Refuge Mirador Oroël : 1150 m. - Peña de Oroël : 1769 m. -Crête Punta de Sora : 1707 m. Niveaux:
Spectre de Brocken
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Je pars avec Andrée et nous retrouvons Philippe, Françoise, Marie BD. et Cécile G.. Il est 7 h 30, nous prenons la direction de la vallée d'Aspe, le tunnel du Somport et Jaca. Le soleil paraît entre quelques nuages. Le sommet de la Peña de Oroël est masqué sous les brumes.
La petite route forestière mène au « Refugio Mirador de Oroël ». Le lieu est à l'ombre et la fraîcheur ressentie. 9 h 45, nous montons dans la forêt de sapins, par des lacets plus raides vers le haut. Le rythme est lent, car les conversations alimentent la randonnée. Mais enfin, nous parvenons au col, avec des plaques de neige, du soleil, quelques brumes fuyant le ciel bleu.
Nous suivons le fil de la crête vers l'ouest, au-dessus du sentier, et profitons de la vue des deux cotés sud et nord, vers la chaîne des Pyrénées enneigées. 12 h, nous parvenons au sommet de la Peña de Oroël, monté d'une haute croix de fer, devant laquelle des randonneurs prennent des photos.
Soudain la brume vers le bas au nord, projette une auréole arc-en-ciel, avec l'aide des rayons du soleil au sud. Alors, fantasmatique, nous apercevons nos ombres immenses bougeant dans les cercles colorés. Nous assistons, émerveillés, au Spectre de Brocken ! Celui-ci disparaît quelques secondes, puis apparaît à nouveau, ainsi plusieurs fois.
Après cette agréable surprise, nous poursuivons la crête à l'ouest, qui se resserre entre ses parois verticales. De retour sur nos pas, nous allons explorer la crête est, après le col. Celle-ci est plus verdoyante. Nous pouvons admirer les cimes au nord, de l'ouest à l'est : la Collarada, le Visaurin, le Cylindre du Marboré, le Mont-Perdu, etc.
Le cheminement passe au-dessus de deux puits de neige. Plus loin un coin herbeux entouré d' échinocactus offre une aire de pique-nique. Nous déjeunons sur l'herbe, sans G. Courbet ! Certaines somnolent, à la douce chaleur du soleil
Tandis que Françoise et Marie préfèrent méditer, à la façon lézard. Andrée, Cécile, Philippe et moi-même, débordant d'énergie, poursuivons l'avancée sur la crête jusqu'à une bosse au-dessus d'un col, près de la Punta de Sora.
Nous rebroussons chemin, pour retrouver nos deux dormeuses. Hésitant pour descendre par les puits de neige, bien enneigés, Philippe, avec les encouragement de Marie et Françoise, finit par obtempérer. Il est chaussé légèrement, équipé trail, d'où les réticences. Mais il faut savoir se mouiller ! Même les pieds.
Le sentier dans la forêt est très boueux et glissant sur certains passages. La descente est lente, car les discussions ralentissent le rythme. Avec Cécile, nous finissons par accélérer, pour arriver à 16 h au parc. Les amis proposent une descente du toboggan. Alors à tour de rôle nous glissons sur le jeu pour enfant ou pour enfant terrible !