Andrée, Yves et moi-même avons prévu ce voyage dans le sud-ouest américain, en nous adressant à l'organisme de voyage Terre d'Aventure. Le samedi est consacré à la préparation des bagages et des formalités. Puis mon frère Yves arrive, puisque nous partons tôt le lendemain. Fabien et Ludovic passent également pour voir où nous en sommes des préparatifs. Sacs de voyages et sacs à dos sont bouclés. 22 h, il est temps de se coucher pour une courte nuit.
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- Vol Pau - Paris - Dallas - Las Végas :
3 h 20, c'est l'heure du lever. Le petit déjeuner est mince et rapide. A 4 h 45 le taxi vient nous chercher et nous amène à l'aéroport de Pau Uzein. Nous embarquons sans anicroche, puis c'est le décollage pour Paris. Le vol est rapide 1 h 15 et nous atterrissons à l'aéroport de Roissy CDG Terminal G. Nous fonçons récupérer les bagages, puis courons pour prendre un bus qui nous conduit au Terminal F. La course continue à pied pour nous rendre au Terminal 2 A.
Les formalités sont accomplies: billets électroniques, passage de la douane, dépôt des bagages en soute et attente dans la salle d'embarquement. A 10 h 30 nous embarquons sur le vol American Airline, destination Dallas. Hélas, nous sommes éloignés les uns des autres. Quelle déception pour un vol si long! Des repas sont servis, sans savoir l'heure exacte.
L'atterrissage à Dallas est à 14 h 50. Nous allons récupérer les bagages qui doivent partir à Las Vegas, avec nous. Une longue file d'attente retarde considérablement les formalités. Puis nous filons vers une autre porte, en empruntant le métro Sky, pour nous rendre au Terminal C15. Nous cherchons la porte d'embarquement (Gate), C'est la course et nous ratons le départ de l'avion. Entre temps nous faisons la connaissance de Pascale qui effectue le voyage comme nous. Après renseignements, nous pouvons embarquer dans un autre avion, avec un décollage une heure plus tard. Le vol est plus agréable, nous sommes tous les trois à côté.
L'atterrissage à Las Vegas est à 20 h 50. Nous rencontrons notre guide, c'est une jeune femme Laurie. Après avoir récupéré nos bagages, nous faisons connaissance avec les sept autres participants du groupe : Roland, Stéphane, Catherine et Serge, Laurent, Christophe, Pascale que nous connaissons depuis peu.
Le chauffeur Charlie nous conduit à l'hôtel Stratosphère, avec Casino inclus et une tour de 350 m. de haut. Le dépaysement commence. Nous avons la chambre n°6069 au 6ème étage, de quoi se perdre. Composée de deux grands lits, la chambre spacieuse, avec meuble et télévision, des lampes de chevet et murales, est également éclairée par une grande baie vitrée avec vue sur la ville et les montagnes au loin. La salle de bain, est également spacieuse, avec baignoire et vasque. La porte de la chambre s'ouvre à l'aide d'une carte électronique.
Nous retrouvons le groupe dans un bar-restaurant. Les plats sont copieux, salade de crevettes pour Andrée, salade de poulet, pour la plupart d'entre nous. La climatisation est froide et dérange certains d'entre nous. Il est 22 h, nous rentrons à l'hôtel. Nous sommes épuisés. Malgré le bruit des gens passant dans les couloirs et celui de la climatisation, le sommeil nous gagne.
- Las Végas - Zion dans l'Utah
6 h 30, nous nous levons. Les préparatifs des bagages sont finalisés. Nous descendons au «Breakfast Star» où nous retrouvons Yves et le groupe, pour un agréable petit déjeuner: biscuits, croissants, thé ou café.
Les bagages sont descendus, Charlie nous conduit dans un mini-bus Ford, de 14 places et nous traversons Las Végas, pendant que Laurie commente l'environnement, comme ces centaines de tonnes de déchets déversés, toutes les heures, derrière deux montagnes. La ville de lumière et d'excentricité, vit des casinos, plantée dans un désert où il n'y a rien d'autre, par une température dépassant les 40 degrés.
Nous traversons le plateau du Colorado vers Zion. Dans ce désert paraissent quelques arbustes perdus au milieu des cailloux et des roches. Entre l'Arizona et l'Utha, après le vaste plateau, le mini-bus défile dans un canyon. Les entrées dans les parcs des États sont payantes. La Virgin River, ici a façonné des paysages sublimes dans les hautes montagnes.
C'est à 14 h que nous arrivons au Campground (alt. 1200 m.) de Zion. Protégés du soleil par quelques arbres, surtout des peupliers, des tables et des bancs sont fixés sur chaque emplacement. Le déjeuner, ainsi est pris à l'ombre: salade, tranches de rôti de porc, chips, pain américain, fromage et raisin sont avalés goulûment. La participation des voyageurs aux taches domestiques est recommandée, alors j'entame la première vaisselle du séjour.
Avec quelques camarades nous nous baignons dans la rivière, en dessous de notre emplacement. Par cette forte chaleur, le bain s'avère très agréable. Il est 16 h, nous prenons un bus local pour tenter une randonnée de 150 m. de dénivelé. Un sentier longe les falaises, en plein soleil (T40 °). Trois de nos compagnons s'arrêtent à mi-chemin. Le sentier avance en demi-cercle et nous amène sur un plateau observatoire. La vue sur la vallée est magnifique.
Nous retournons et descendons tous ensemble, pour rentrer en bus au camping. La rivière est appréciée, avec cette eau bien fraîche. La douche fonctionne avec des jetons et l'eau est chaude. Ensuite c'est la préparation du repas auquel la participation est nécessaire.
La nuit tombe. Le dîner est éclairé par des lampes à piles. Le plat : riz, légumes, ananas, un demi verre de vin et de l'eau, constituent un bon repas. La tente est ouverte par une moustiquaire en haut, ce qui permet de voir les étoiles. Le sommeil est long à venir, car il fait encore trop chaud. Le silence règne sur notre camp.
Zion - Pic et Arète Angels Landing : 1775 m
- Dénivelé : 450 m. Distance : 8,700 km - Durée: 4 h ( arrêts compris) - Niveaux : physique : 3 ; technique: 3 (c'est une arête très aérienne).
Le saut de l'ange
6 h le lever. Une heure avant Andrée m'annonce qu'elle a une angine. Elle ne peut venir. Je suis déçu et inquiet. Elle va rester au camp et se reposer. Le délicieux petit-déjeuner est avalé. A 8 h nous prenons un bus, puis un deuxième qui nous conduit à l'entrée du parc national de Zion. Nous allons tenter la redoutable ascension d'Angels Landing.
A 9 h, nous suivons un sentier bétonné qui s'accroche, en infinis lacets, aux flancs verticaux de la redoutable montagne. La température à l'ombre est de 26 degrés. Ce qui est agréable. Par contre au soleil la chaleur est saisissante.
Nous parvenons sur une crête large, horizontale: Scout Lookout. Un panneau prévient: pour montagnards expérimentés et le nombre d'accidents mortels. C'est rassurant ! D'une altitude modeste (1775 m.), l'arête et le sommet Angels Landing a un dénivelé de 450 m. Mais l'arête est longue de 1700 m., avec des passages étroits et verticaux. Des chaînes, sont fixées sur des rochers permettant de se tenir dans les passages les plus exposés.
Laurie ouvre la voie, suivie de Laurent, qui avec Yves assure Pascale. Derrière mon frère je m'assure qu'il ne fasse pas un faux pas. Stéphane suit de près, à peine plus loin Catherine et Serge se stimulent, puis Roland joue le serre-file. Des randonneurs descendent. Se croiser est délicat, parfois limite. Accrochés aux rochers, ou aux chaînes nous progressons, vigilants.
Un espace plus large et moins incliné permet un arrêt à l'ombre d'un arbuste. Nous avalons biscuits et eau et profitons de faire des photos plongeantes. Le pic semble bien loin, raide, inaccessible. Mais l'attirance des cimes nous entraîne dans des performances insoupçonnées (c'est peut-être un peu exagéré !).
Nous progressons lentement, mais sûrement. De temps à autre un regard autour de nous, fait réaliser la profondeur, un paysage splendide, des vallées, des routes et des véhicules minuscules. Un passage horizontal de 76 cm de large, sur deux ou trois mètres de long, sans chaîne et sans rocher impressionne. Apporter de l'aide s'avère utile. L'ascension d'une cheminée verticale amène sur une arête en courbe adoucit et large. Des rochers plats nous déposent au sommet. Nous admirons le paysage, soufflons, buvons et nous congratulons. Il faut bien ça !
La descente par le même parcours est aussi impressionnante puisque nous sommes face au vide. Après la cheminée passée sans difficulté la partie étroite est plus délicate, mais le vent est léger. Puis les descentes verticales le long des chaînes ou accrochées au rocher, peu à peu nous entraînent sur la partie large.
Nous poursuivons la dernière descente de l'arête, évitant les randonneurs qui montent. Une dame prend mon pied pour une main courante. Heureusement que j'ai bon pied bon oeil et réussit à lui faire lâcher prise. Parvenu à la fin de l'arête, sur le petit plateau où s'arrêtent de nombreux randonneurs impressionnés par la suite, une pause à l'ombre d'un arbre, de quelques minutes revigore.
Yves s'est éloigné. Ne nous voyant pas il a dû redescendre. Je pars en courant à sa poursuite, enchaînant les lacets, pour retrouver mon frère dans le dernier quart du parcours. Nous traversons un pont et descendons au bord de la rivière pour attendre le groupe à la fraîcheur. La température est de 40 degrés.
Lorsque nos camarades arrivent, nous poursuivons ensemble le chemin, jusqu'à des bancs ombragés sous le porche d'un arrêt de bus. Nous avalons des tacos préparés par Laurie. Alors que le groupe se scinde, je rentre au camp avec Pascale et Christophe qui a terminé sa petite randonnée en solitaire. Le bus nous dépose près du camp.
Andrée se repose et lit au frais, au bord de la rivière. Ce n'est pas la grande forme! Je me baigne. L'eau fraîche repose le corps. Lorsque le groupe arrive, les camarades et Yves se jettent à l'eau. Puis c'est le moment de la douche et la préparation du dîner: pâtes mélangées à des morceaux de viande, légumes et fraises. Un délice! La nuit tombe à 20 heures. Nous nous couchons vers 21 h. La chaleur diminue, un vent léger traverse la tente ouverte. La nuit de sommeil est bonne.
Brice Canyon Parc - Campground 2450 m. - Les Hoodoos
Lever 6 h 20. Andrée va un peu mieux. Le doliprane s'avère efficace ! Les tentes sont à démonter, plier et les bagages rangés. Le jour se lève à 6 h 30. Nous déjeunons : café ou thé, tartines de pain grillé, beurre, confiture, un quart de banane.
Nous quittons le camp à 8 h 30. Le mini-bus nous conduit sur la route de Brice Canyon, à travers un plateau, à 1750 m. parcouru par quelques cours d'eau. Nous arrivons à 11 h 20 au Visitor Center Campground, un immense camp perdu dans les collines verdoyantes. Nous installons les tentes sur la terre sans herbe et sous des sapins. Le déjeuner de quinoa, légumes, cranberry, pastèque, biscuits est pris sur les tables et bancs.
Comme cela s'avère compliqué de prendre un bus local, Charlie nous conduit à Bryce Point. C'est un paysage de formation géologique, formé de cheminées, aiguilles et sculptures extravagantes et extraordinaires. Tandis que Charlie accompagne Andrée, encore fatiguée et Christophe, pour une randonnée modeste Queens Garden, le reste du groupe avec Laurie, effectuons une randonnée plus longue «Rim Trail» et « Navaro Loop »..
Nous déambulons dans les Hoodoos, les tours féeriques de calcaire rouge, saumon, ocre, autrefois considérées par les Indiens comme des personnes transformées en pierre par des dieux en colère. Une merveille de la nature. Marchant sur un sentier sinueux descendant, nous observons des roches percées par de larges ouvertures: «walls of windows». C'est un circuit magique !
Le bâton de marche de Serge tombe dans une forte pente. Le jeu consiste à le récupérer avec d'autres bâtons, car on ne peut descendre. Nous retrouvons le petit groupe. La remontée raide est éprouvante pour Andrée, pas encore rétablie. Charlie nous ramène au camp, tandis que le reste du groupe visite un magasin de souvenirs. Yves est chargé de nous prendre quelques articles.
La température a baissé. La douche réchauffe. Andrée se repose dans la tente. Charlie allume un feu. Quelques gouttes de pluie tombent. 20 h, nous dînons dans la nuit: saucisses, purée. Les sanitaires sont assez loin et les allées ne sont pas éclairées. Au retour nous nous égarons quelques minutes. La tente retrouvée, comme Yves nous allons nous coucher vers 22 h. Malgré la pluie qui clapote sur la toile, le sommeil est bon.
Brice Canyon - Capitol Reef
Lever 6 h. 6 h 30, départ pour assister au lever du soleil «Sunrise» sur le canyon. Installés sur des rochers, nous attendons le spectacle. Le ciel bleu, soudain, s'illumine ainsi que les rochers cheminées ou cathédrales. C'est magique. Les rochers s'enflamment et accentuent leurs couleurs.
De retour au camping, nous avalons un bon petit déjeuner. Les tentes démontées et pliées, nous prenons la route dans le confortable mini-bus et traversons de magnifiques paysages, où ont été tourné des films de western. Des superbes formations de grès s'élèvent tout au long du parcours, entourés de sommets volcaniques. Capital Reef - la cage d'escalier - nous longeons une faille de 160 m. de large. Le paysage Gran Escalante(escalier), Gran Staircase (cage d'escalier) que nous traversons montre d'impressionnantes falaises de rocher rouge ruiniforme (appelé castle) comme un immense château fortifié.
Un joli bar, intégré au paysage, peu visible, entouré de plantes, offre le lieu idéal pour consommer un café américain. Mais avant de le boire en terrasse, nous devons patienter un bon moment. Après quelques kilomètres de route, un point de vue invite à un nouvel arrêt, à Water Pocket Fault (2570 m.) où nous observons au loin un canyon et les montagnes.
La portière latérale du mini-bus est déboîtée. Charlie la retient avec des tendeurs, tandis que Laurie conduit. Vers 14 h nous arrivons vers un ancien lieu mormont, où sont plantés différentes espèces d'arbres fruitiers. Nous déjeunons dans un parc aménagé de tables et bancs, à l'ombre des arbres. Une rivière coule un peu plus loin.
La maison des mormons est un établissement de vente de souvenirs, bar, également, où nous dégustons des glaces au chocolat. Par la suite nous effectuons une petite randonnée. Le sentier longe une falaise et une rivière sur notre droite, puis s'enfonce dans la montagne. Ce secteur se nomme « Hickman Bridge Trailhead ». Quelques arbustes tentent de se reproduire au milieu de cet univers de roche et de sable. Les rochers se tordent dans des formes extravagantes. Certains forment des voûtes ouvertes, comme des baies, ou d'immenses portes où, derrière d'autres paysages apparaissent. Alors, d'un rocher élevé nous apercevons la vallée. La chaleur est toujours présente, 39 degrés. Le retour s'effectue par le même chemin.
Nous reprenons la route. De temps à autre, sur des plateaux émergent des rochers ou des barrières verticales. C'est un désert où poussent seulement des rochers abrupts. Alors nous parvenons à la petite ville de Moab, toute en longueur. Il est 18 h 30, nous entrons dans un camp.
Les emplacements sont séparés par des haies, avec des porches, tables et bancs en bois. Nous dressons les deux tentes, celle de Yves et la nôtre, dans un sol dur de cailloux et de terre sèche. Les clous sont plus efficaces que les sardines ! Le montage est rapide sans le double toit, car la chaleur est encore intense. Les sanitaires sont à quelques mètres et climatisés. Ce qui n'est pas forcément nécessaire, surtout pour prendre une douche !
Rassemblés sur un emplacement à deux grandes tables nous dînons, vers 20 h, dégustant de bons tacos. Une heure après nous rentrons dans nos tentes. Malgré les boules quies, le sommeil est perturbé par le bruit incessant de la circulation routière. La fraîcheur nous apaise vers 2 heures du matin.
Moab
Arches Parc : 305 km2
Altitude : 1504 m.
4,8 km
Dénivelé: 146 m
2 h 30- dans l'Utah
Canyolands : 848 m2
Lever 5 h 45. La toilette est rapide et le petit déjeuner pris à la fraîcheur matinale. Départ à 7 h 30 à Arches. La route passe près des dunes pétrifiées.
De 8 h 40 à 10 h 45 nous partons en randonnée dans les rochers à Delicat Arch, Landscape. Le lieu est parcouru par de nombreux visiteurs. C'est une traversée de terre, de sable, par une petite colline, qui entraîne dans des rochers lisses. Un sentier longe un ravin et monte sur une murette naturelle qui amène devant le spectacle de Delicat Arch, un immense rocher comme une gigantesque porte semble posé sur un plateau rocheux et bombé. Les piliers sont détachés comme si ce monument de pierre avait été sculpté et déposé à cet endroit.
La porte vers l'horizon est entourée de ravins, mais un passage permet de s'y faufiler. Ainsi tous les touristes se prennent en photo sous l'Arche, emblème de l'Utah et tous les trois nous faisons de même. Dans ce parc de 305 km2, on dénombre plus de 2000 arches. Ces formations géologiques fantaisistes, donnent un caractère surréaliste à ce paysage de gré, rouge et ocre. Nous poursuivons la découverte du secteur, après être passé à Wolfe Ranch pour nous diriger à Double Arch, nichée au milieu des rochers nommés«Éléphant». «Les North and South windows» sont deux arches de pierre voisines monumentales. Elles sont face à la «Turret Arch» dressée à l'orée de la vallée. Au loin nous apercevons «Balanced Rock»,rocher en équilibre à 39 m. du sol.
La randonnée, malgré la chaleur 40 degrés, nous amène dans les autres arches triples «windows». Avec Yves et Laurent, nous escaladons l'une des arches (3 à 4 m), malgré la roche lisse et peu de prises. De l'autre côté la plaine se perd à l'horizon.
Nous quittons les lieux vers 13 h. Trente six minutes après, nous arrivons à un Visitor Center. Le déjeuner est avalé sous une tonnelle en bois. «Une île dans le ciel» est la prochaine étape. La destination est Canyolands. C'est ainsi que de 14 h à 16 h, nous effectuons une randonnée au-dessus du canyon du Colorado et Green River, avec 150 m. de dénivelé. «Island in the sky» est une étroite bande de terre d'une centaine de mètres reliée à la terre ferme.
Nous arrivons par la pointe de la Mesa, promontoire jeté en surplomb de l'immensité, délimité d'un côté par le Colorado et de l'autre par la Green River, qui s'écoule 600 m. plus bas. Canyolands s'étend sur 848 km2 offrant un condensé des plus grandioses paysages de l'ouest: ses immensités rougeoyantes, gorges profondes, ponts de pierre naturels façon arches, traversé par deux failles imposantes où coulent le Colorado et la Green River. Leur confluent divise le territoire en trois parties distinctes, isolées les unes des autres.
La marche nous amène au bout du plateau. Un rocher long et étroit en surplomb domine l'immensité remarquable, où se dressent pitons rocheux, nids d'aigles, aiguillettes, etc. Les uns après les autres: Laurie, Laurent, Cathy, Yves et moi-même, allons jusqu'au bout de la pierre plate au-dessus du vide pour nous prendre en photos. C'est très impressionnant. Laurie, puis Laurent tentent des sauts à haut risque.
Le retour au camping est à 18 h. Lessive, écriture, douche occupent la fin de soirée. A 20 h c'est le dîner: riz et légumes, quart de banane. Puis nous lavons la vaisselle et la rangeons dans des caisses. Le coucher est vers 21 h 45. Malgré le bruit, nous passons une bonne nuit, la fraîcheur aidant.
Moab - Mesa Verde - Fisher Towers
Durée : 3 h 15
Distance: 7,7 km
Dénivelé : 671 m.
Lever 5 h 45. Le petit déjeuner à 7 h 30 est toujours copieux. Le démontage des tentes dans la poussière de terre n'est pas bien agréable. Départ 8 h, en mini-bus. Nous longeons les montagnes du Colorado. Arrivé à 9 h à Fisher Towers (Les Tours de Poisson).
Encore une belle randonnée à travers la montagne, dans un paysage de Cathédrales de pierre ou d'Orgues, rochers collés en aiguilles, ou en tours. Le matin nous bénéficions de l'ombre des montagnes, bien appréciable pour marcher. Longeant la roche d'un côté et le ravin de l'autre, une traversée exige la descente d'une échelle en fer de huit barreaux. Tous nos amis ne sont pas très à l'aise, mais nous formons un cordon de sécurité.
Sur un piton, nous observons avec intérêt et circonspection deux grimpeurs encordés qui progressent lentement vers la pointe. Le chemin amène sur un petit plateau. L'immensité du paysage s'offre à nos yeux. C'est toujours superbe !
Le retour avec la chaleur est plus fatigant. Le soleil est au zénith, aucune ombre ne peut nous rafraîchir. La montée de l'échelle est moins problématique pour les amis. Laissant les Cathédrales de roche derrière, nous arrivons au parking à 12 h 15.
La route de Mesa Verde longe le Colorado River. Un arrêt sur une petite plage au bord de la rivière est fort appréciable. Blottis à l'ombre d'un petit arbre, nous avalons nos sandwichs. Le sable est brûlant. La température s'élève à 40 degrés. Nous nous baignons. L'eau est agréable Le courant trop fort empêche d'aller loin.
La route longe le Colorado et nous ramène au camping de Moab pour récupérer la remorque. Il est 15 h. Nous filons ensuite vers le sud et Mesa Verde. Notre mini-bus traverse de grandes plaines, où sont semés de petits villages ou hameaux. Puis la route monte sur un plateau à 2300 m., parcourant des prairies verdoyantes.
C'est vers 19 h que nous parvenons au camp à Mesa Verde, dans une nature sauvage. Entouré de haies et d'arbre, l'espace que nous occupons est en pleine verdure. Nous montons nos tentes. Serviette et nécessaire de toilette sous le bras, nous descendons par une petite route sinueuse, pendant 20 mn, pour nous doucher au Campground. Ensuite Charlie vient nous chercher avec le mini-bus.
La nuit est tombée. Le réchaud portable est en panne. Heureusement Laurie a des ressources et nous propose un dîner froid de salade, saucisson, fromage qui nous rassasie. Les lampes frontales sont nécessaires pour aller aux sanitaires à quelques dizaines de mètres. Par contre pour la vaisselle, c'est un robinet dehors et par terre qui est utilisé.
Tous les produits alimentaires, odorants, nécessaire de toilette, sont rangés dans le mini-bus, afin de ne pas tenter les ours bruns qui rodent dans les parages. La température a bien baissé. Il fait très frais. Coucher vers 22 h. La nuit est calme, nous dormons bien.
Colorado - Mesa Verde
Lever 6 h 40. Préparation du petit déjeuner. Je m'occupe des deux cafetières. Laurie et Yves grillent le pain. Le soleil se pointe à l'est au-dessus des montagnes. Alors le jour se lève. Installés autour des deux tables, nous déjeunons tous dans la bonne humeur. 8 h 30, nous partons en mini-bus pour nous rendre en haut d'un sommet (2470 m.), observatoire pour des ingénieurs, avec une vue lointaine et splendide. Le lieu fut utilisé par les Navajos pour guetter plaines et montagnes environnantes.
Nous reprenons le véhicule pour nous rendre à Cliff dwellings- 600 ensemble d'habitations semi-troglodytiques, certaines occupées par les tribus d'indiens Hopis, descendants supposés les plus directs de ces anciennes populations précolombiennes.
Par petits groupes nous attendons sous une tonnelle, assis sur des bancs. Un guide Navajo accompagne la visite des habitations de pierres et de terres, sous une immense voûte ou caverne. Cliff Palace est considéré comme la vitrine de Mesa Verde, le plus grand complexe troglodytique du parc et même de tout le pays. Sous un vaste surplomb rocheux, au-dessus d'un canyon impressionnant près de 150 pièces et 23 kivas enchevêtrés sont entassés.
La visite est surprenante. S'observent bâtisses en terre, pièces circulaires pour conserver les céréales, etc. Les tribus auraient vécu, il y a 800 ans. Nous remontons par des échelles, puis des marches creusées à même la roche. Le repas est consommé dans un parc ombragé, aménagé de tables et de bancs. (alt. 2000 m.)
La route traverse de larges prairies aux hautes herbes fleuries. Plus loin un incendie a ravagé les champs et les arbres, qui calcinés paraissent des spectres figés. Nous visitons un autre site, et une marche de vingt minutes nous amène auprès de pétroglyphes, dont les dessins d'animaux, de personnages, de mains et autres symboles sont gravés dans une roche verticale et lisse. Le sentier d'1,7 km, remonte dans la végétation.
Le retour est au même camp. Charlie, parti acheter un autre réchaud à gaz arrive à 20 h. Ainsi, au dîner nous apprécions les pâtes chaudes, courgettes, puis des biscuits et fruits. Le ciel est dégagé, alors nous observons, dans la féerie de la nuit, les milliers d'étoiles, la Voie Lactée et Jupiter. 22h30, nous rejoignons nos tentes pour un sommeil agréable dans la fraîcheur nocturne.
(Colorado) - Mesa Verde - Bluff Fort - Monument Valley - Pages (Arizona et Utah) - Lac Powell
5 h 45, lever dans la nuit. Le petit déjeuner est pris sous les lampes du camp. La température est douce. Après avoir démonté les tentes, nous quittons le camp à 7 h 50 par la route en direction de l'Arizona. Nous entrons dans le village Bluff Fort des pionniers américains à la conquête de l'ouest. La visite de 45 mn, est passionnante. Elle se déroule dans un parc où de nombreuses maisons en bois encore meublées, avec des photos de famille et des documents qui racontent l'histoire des aventuriers de l'époque de la conquête de l'ouest. Nos amis ont revêtu les costumes des cow boys. Installé sur un chariot, Roland tente de braquer Yves. Andrée entre dans un tipi (ou teepee), alors que le reste du groupe tourne autour du moulin à eau. Nous les prenons en photos.
Le trajet amène dans le parc de Monument Valley. Le site désertique fait partie de la réserve des Indiens Navajo et est considéré comme un lieu sacré. Une longue route droite descend et remonte vers des formations géologiques très particulières, des immenses tours qui semblent sortir de terre. C'est un endroit mythique de l'ouest américain où un certain nombre de western hollywoodiens ont été tournés. Nous marquons un arrêt pour prendre des photos spectaculaires.
Une grande esplanade est un point de vue remarquable sur ces rochers immenses poussant comme des arbres. Un bâtiment abrite musée, magasins de souvenirs, restaurant et une terrasse où nous avalons notre repas : une salade composée excellente.
Un guide Navajo nous conduit à travers les dunes dans son grand 4x4, pour découvrir les lieux. De grands pitons rocheux rouges se dressent vers le ciel, jusqu'à 300 ou 400 m. L'endroit est considéré comme un des phénomènes les plus extraordinaires des États Unis. Il revêt un charme particulier à l'aube et au coucher du soleil, où un jeu de couleurs varie du rose au violet, de l'ocre, rouge, orange.
Le véhicule s'engage sur l'immense plateau, secoué par des creux, les bosses des dunes. Nous entrons dans une hutte Navajo toute en terre, appelée Hogan. Une dame Navajo tisse de jolis tapis et monte des bijoux, colliers, bracelets «chasseurs de cauchemars», etc.
Par la suite nous grimpons sur une haute dune dans un sable brûlant, pour nous rendre sous une voûte de roche, avec un trou arrondi tout en haut. Alors couchés contre le rocher, accompagnés par le chant authentique de notre guide, nous devinons une tête d'aigle. L'imagination est nécessaire !
La descente de la dune est proposée en courant. Bien parti, je perds mes tongs, mais les récupère aussitôt. Soulagement parce que mes pieds commencent à griller. Le 4x4 trace une grande boucle, traverse une rivière, monte une piste raide, avec quelques arrêts permettant de profiter des paysages. L'un des arrêts sur une plate-forme, où sont posés des petits rochers nous inspire avec les pitons rocheux en fond d'horizon. Yves et moi-même effectuons sur les rochers quelques mouvements plus ou moins artistiques, ou acrobatiques.
Le guide donne des noms aux formations rocheuses : «les trois soeurs, l'éléphant, la fenêtre, etc». Après 3 heures de parcours sur la vaste plaine, à 1700 m. d'altitude, vers 16 h 30, nous reprenons la route en mini-bus. La traversée des plateaux offre des beaux paysages contrastants, certains sont parsemés de végétation: buissons, herbe et plantes courtes, pour d'autres dominent la roche et le sable. Le véhicule s'arrête dans une ville près d'un super marché où Laurie s'approvisionne.
La route longe l'immense lac Powel de 300 km de long. C'est le deuxième plus grand lac des États-Unis. Les belles couleurs bleutées et roses peignent les collines qui bordent le lac dans une soirée d'été.
Il est 18 h, nous arrivons dans la petite ville de Page, somme toute bien modeste. Le camping situé en hauteur porte la vue sur le lac. Un emplacement de terre et de sable pour installer les tentes en cercle, suffit pour ce camp d'une nuit. Tables et bancs sont sous un abri en bois et les sanitaires proches, mais il faut descendre plus bas pour les douches à $ 2, durée 15 minutes!
Charlie vient nous récupérer en mini-bus. Après la douche il s'agit de ne pas transpirer, quand même, pas déjà! La nuit est tombée. Le dîner se déguste avec une purée, viande, haricots verts et pêche. Malgré la chaleur, le sommeil nous emporte.
Page - Lac Powell (Lake de 655 km2) - Navajo Mountain - Camping village du Grand Canyon
Lever 5 h 45. Je prépare le café. Le petit déjeuner est composé de pain grillé, beurre, confiture, céréales, cassis, thé. Une partie du groupe part visiter le canyon d'Antelope. Pascale, Andrée, Yves et moi-même préférons un peu de calme.
A 8 h, nous descendons au lac. Pascale est déjà sur la plage. Le rivage totalise 3140 km. A l'origine c'était un long et profond canyon qui a été creusé dans le plateau par le Colorado. La température est de 29 degrés et dans l'eau 28 degrés. Nous n'avons aucune difficulté pour nous baigner et nager. Yves parcourt de longues distances. Andrée et Pascale après le bain font du yoga et de la gymnastique. Je nage sur des distances plus modestes.
Le groupe est de retour vers 9 h 20, satisfait de la visite. Après avoir démonté les tentes, nous prenons la route direction le Grand Canyon. Quelques nuages griffonnent le ciel. Les paysages du petit canyon Colorado, laissent apercevoir des maisons modestes, des baraques sur des terrains encombrés d'objet divers, vieilles voitures et autres encombrants. La route contourne «le Grand Cathédral Rock», ressemblant aux rochers verticaux de Monument Valley, puis passe auprès d'un rocher en équilibre à l'allure d'un champignon.
Un grand parking permet le stationnement. Une tour s'élève au bord du Canyon à «Desert view Tower». Le Grand Canyon est une immense faille fantastique, hérissée de pitons majestueux, considéré comme l'un des phénomènes géologiques les plus spectaculaires de la planète. Cette énorme tranchée en dent de scie déchire le plateau qui s'étend du sud de l'Utah, au nord de l'Arizona. D'une longueur de 445 km, taillé par le Colorado dans différentes roches tendres ou dures, l'énorme ravin est constitué d'innombrables méandres. La profondeur du canyon par endroit atteint 1829 m., pour une largeur de 29 km au maximum.
Il est 13 h 30, sur une aire aménagée, nous avalons notre pique-nique salade et couscous. Par la suite, vers 14 h 10, nous repartons en mini-bus, dont la route traverse une forêt de pins et nous amène à l'entrée d'un Visitor Center, où nous assistons à huit minutes de vidéo projetée sur un immense globe, racontant la formation du Grand Canyon. Des boutiques de souvenirs attirent les touristes.
Charlie accompagne 5 amis du groupe qui vont survoler en hélicoptère le Grand Canyon, à 16 h. Au retour Charlie et Laurie nous amènent au camp du soir Andrée, Pascale, Yves, Laurent et moi-même. Le camping est vaste, peu ombragé. Les emplacements sont séparés par des clôtures en bois. Le sol de terre sèche et de cailloux s'avère dur pour monter les tentes. Les sanitaires sont rustiques, avec des douches payantes: 2 $, pour 8 mn.
Nous repartons chercher le reste du groupe et filons assister au coucher du soleil à un endroit coté sud du Grand Canyon. Laurie a acheté d'énormes pizza que nous nous partageons. Assis sur des rochers, à quelques mètres du Grand Canyon, parmi d'autres visiteurs, tout en dégustant les pizzas fromage et légumes, nous attendons le déclin du soleil descendant lentement derrière une crête rocheuse, à l'ouest.
Les appareils de photos cliquent , mitraillent, alors que les derniers rayons du soleil se heurtent aux crêtes. 18 h 45, le ciel s'assombrit. Un arbuste, comme un spectre étale ses branches foncées, dans ce décor de théâtre.
Nous rentrons au camp. Pendant que Cathy et Serge prennent leur douche, Laurie nous entraîne à réviser la chorégraphie que nous leur réservons pour le lendemain. 22 h, nous nous couchons. La nuit est fraîche et le sommeil correct.
Grand Canyon (Arizona) - Chemin South Kaibal - Plateau Cedar Ridge - Camper Village Gran Canyon
Lever dans la nuit 5 h 15. Comme tous les matins, dynamique, Laurie prépare le petit déjeuner. Je m'attelle à la préparation des deux cafetières isothermes, tandis que Yves installe les bols. Peu à peu les camarades s'activent, puis s'assoient autour des longues tables en bois, rectangulaires et pieds en métal. Nous déjeunons copieusement, dans la bonne humeur.
Il est 7 h, lorsqu'un bus navette nous conduit à Desert View Tower, au bord du Grand Canyon. Deux caribous s'approchent de nous avec curiosité ; quelles étranges bêtes faisons-nous? Malgré quelques nuages, le soleil brille et chauffe les lieux. Une tour des Navajos veille sur le Grand Canyon , perchée à ses bords.
C'est par le chemin South Kaibal que la descente du Grand Canyon, s'effectue. Le sentier creusé dans le rocher zigzague, accroché aux hautes falaises. Le vide est impressionnant. L'endroit est moins fréquenté, 98 % des visiteurs restent en haut.
Nous parvenons sur un plat, prolongé par une courte crête ; Cedar Ridge, 400 m. plus bas, plateau de verdure qui tranche avec ce monde minéral. Une cabane en bois des rangers est posée près de la falaise, à l'ombre. Nous marquons une pause, en profitant pour nous hydrater. La chaleur gagne les lieux. Quelques arbustes décorent ce plateau. Nous allons au bout d'un rocher au-dessus du vide. Les photos fixent les souvenirs. Le canyon défile à perte de vue et en profondeur, presque inatteignable! Le Colorado coule dans ses méandres.
Un garde ou ranger déconseille de descendre plus bas. La forte chaleur et le ciel se couvrant peuvent provoquer des accidents. Nous remontons. La température, en effet frôle les 40 degrés. Les passages ombragés sont rares, mais le rythme est tranquille et les pauses boisson fréquentes. De temps à autre, discrètement, Stéphane et moi engageons des gestes que nul ne pourrait interpréter. Seuls les initiés comprennent qu'il s'agit de la répétition d'une chorégraphie, préparée par Laurie, comme surprise au trente-cinq ans de mariage de Catherine et Serge. Nous agissons dans leur dos!
Parvenus en haut, à South kaibal Point, un sentier longe le canyon vers Yavapai. Soudain une sirène hurle. Des éclairs déchirent le ciel. Comme un roulement de tambours amplifié par la caisse de résonance des parois du Canyon le tonnerre gronde. Une forte averse s'abat, nous trempant jusqu'aux os.
Sous le porche du Center Visitor, nous avalons une salade composée, éclaboussés par la pluie amenée par un vent fort. Alors nous entrons dans le grand bâtiment de commerces: bar, lunch, boutiques. Dégusté sur un banc, le café Américano, bien chaud est réconfortant.
Pour le retour, nous prenons successivement deux bus, pour arriver vers 14 h 30 au camp. Le soleil réapparaît. Pendant que Catherine et Serge se reposent dans leur tente nous répétons la chorégraphie montée par Laurie. Puis c'est la douche et la préparation du repas, perturbé par un grand coup de vent. Heureusement cela ne dure pas !
C'est l'heure de l'apéritif, champagne et amuse gueule sont dégustés avidement. Puis c'est la surprise. Dans le silence de la nuit résonne la musique de «Eye of Tiger». La chorégraphie est lancée dans un enchaînement digne des professionnels du spectacle, suivie de scénettes où chacun mime un rôle. Cathy et Serge sont bluffés, Ils doivent également deviner des moments vécus, dans ce voyage.
Laurie a préparé des hamburgers maison: steak haché, oignons, tranches de fromage, un gâteau pour le dessert. L'ambiance est agréable, les rires se perdent dans la nuit. Nous lavons la vaisselle, bien que lessivés de la journée ! Il est 22 heures, les yeux se ferment. La pluie crépite sur le toit de la tente, apportant la fraîcheur. C'est mieux pour dormir!
Grand Canyon - Camper village - Route 66 - Las Végas (Névada)
Il est 6 h, le jour se lève et nous aussi. Trois caribous dont un cerf sautent la barrière pour entrer dans le camp. Les animaux sont majestueux et paisibles. Ils traversent le terrain, indifférents.
Nous avalons le petit déjeuner et démontons les tentes, en essayant de sécher le double toit. Le départ est retardé par le mini-bus en panne. Un campeur serviable nous dépanne avec son 4x4 à l'aide de câbles pour batterie.
Enfin 8 h 30, nous prenons la fameuse route 66 qui traverse les États-Unis d'est en ouest, de Chicago à Santa Monica (Californie), sur 3665 km. A 11 h, arrêt à la petite ville de Seligman, toute en longueur, afin de visiter les curiosités du site: maisons et cabanes chargées de détails humoristiques : panneaux inversés des toilettes homme et femme, panneau double 66, où l'on passe la tête, vieilles voitures, petits commerces, coiffeur, décoration de bar de l'époque, banc avec mannequin de Marilyn Moreau, etc.
Nous repartons pour Kingman. Hélas la route est déviée, pour cause de travaux. Le véhicule ne peut s'arrêter sans risquer une panne. Alors Laurie improvise un déjeuner, composé des restes du repas de la veille et par la multiplication de ses talents (et du pain, comme dans la bible...), nous savourons chips, tomates, mozzarelle, fromage bleu, bonbons, chocolats Kinders, gloups !
Le mini-bus longe le Colorado, une plage avec des palmiers, des jets skis et au loin des montagnes. Puis c'est l'entrée dans la ville démesurée de Las Vegas et l'hôtel Stratosphère, repéré par sa tour de 350 m. La traversée de la route avec les lourds bagages et une chaleur étouffante nous mène dans l'hôtel casino climatisé et glacial.
Nous remontons dans les chambres du 17ème étage, Yves et Laurent aussi. La chambre est spacieuse, avec un grand lit, un téléviseur posé sur un meuble, un fauteuil dans un coin, deux chaises et la grande baie vitrée. De cette fenêtre qui domine la ville nous observons les bâtiments, hôtels, casinos, banques et attractions. Les montagnes, au loin, semblent une haute barrière protégeant ou encerclant la ville. La salle de bain est aussi grande, douche baignoire basse, meuble large et grand lavabo, avec miroir. Pendant que le groupe visite la ville, nous organisons nos bagages, puis nous retrouvons Yves et visitons le casino et ses étages d'activités de loisirs, de magasins, de bars, de restaurants, etc. Les machines à sous claquent, la musique perce les oreilles. Le bruit est infernal.
Nous sortons. Nous marchons le long d'une route bordée d'hôtels, de banques, de tours, puis des places et des jardins verdoyants, mais aussi de circulation automobile ininterrompue. La chaleur est intense : 44 degrés. Nous retournons à l'hôtel. Regardant la télévision, le journal annonce une tempête et un ouragan en Caroline du sud et du nord, avec des inondations. C'est de Charlotte en Caroline du Nord que demain nous prenons un avion. Inquiétant !
A 20 h nous retrouvons le groupe et parcourant les étages un petit restaurant mexicain attire notre attention. Salade mexicaine, galette «chiken» fromage ou autres, sont avalés. C'est au 107ème étage de la tour, qu'après avoir passé deux contrôles de surveillance, que nous tentons de boire un verre dans un des bars, archi bondé.
De la tour circulaire et vitrée nous admirons les lumières de la ville. C'est plutôt féerique! Le restaurant panoramique tourne lentement sur une plaque. Cette ville est une débauche de luxe, d'extravagances, de dépenses inconsidérées. Nous ne boirons pas au bar, l'attente est trop longue!
Descente de la tour et retour dans nos chambres à 22 h 30. La nuit sera courte. Le sommeil est perturbé, le réveil sonne à 1 h 30 par erreur.
Las Vegas - Charlotte ( Caroline du Nord) - Paris - Pau - 2 h 30
Lever et préparatifs des bagages. Laurie arrive, nous descendons et retrouvons le groupe à l'accueil du Casino-Hôtel. Dans la nuit chaude, un taxi mini-bus nous amène à l'aéroport. Puis ce sont les formalités. Nous avons le temps de déguster les derniers cafés «américano».
Après 5 h d'attente, nous embarquons à 5 h 35. Cette fois-ci nous sommes tous les trois à côté, nos amis plus dispersés. Le vol traverse les nuages, passe au-dessus des montagnes où l'on peut distinguer des névés. Les moments alternent entre somnolence, boissons servies et discussions.
Après 4 h de vol nous atterrissons à l'aéroport de Charlotte. Celui-ci est de taille plus réduite. Nous déambulons pendant 3 h, entre les magasins, grignotant banane ou biscuits, pour décoller, vers 17 h. Musique, distribution de repas, somnolence occupent le trajet. Le soleil brille dans le ciel. C'est encore le jour.. Nous parcourons 6695 km.
Charlotte - Paris - Pau
5 h du matin (23 h à Charlotte). Le petit déjeuner est servi: café ou thé, yogour, noisettes, biscuits, qui sont avalés par précaution, ne sachant si nous pourrons déjeuner dans la journée. Atterrissage 7 h 15 à Paris Roissy. C'est la nuit, il pleut. Nous récupérons nos bagages et faisons nos adieux à nos amis du trek Cathy et Serge, Pascale, Roland, Laurent.
Nous filons au Terminal F, puis au G, après les formalités d'usage. L'attente est longue, surtout avec la fatigue. L'embarquement est à midi. L'avion décolle 45 minutes après. Un en-cas est servi. Nous somnolons. Atterrissage à 14 h 40. Récupération des bagages.
Surprise! pour Andrée et Yves, Fabien et Ludovic nous accueillent, avec un panneau «Les Ferrere». Contactés par sms depuis Paris, j'avais demandé à mes garçons s'il était possible de venir nous chercher. Entrer dans la petite voiture de Fabien à cinq avec nos bagages est une prouesse que malgré tout nous réussissons.
A 15 h 30, nous sommes chez nous. Petit tour de jardin ensemble, puis les garçons repartent. Yves rassemble ses affaires laissées ici et préfère rentrer chez lui. Nous sommes un peu nostalgiques, 14 jours intensifs passées ensemble et en groupe, marquent. Mais nous tous avons besoin de retrouver nos marques et de rassembler les très beaux souvenirs d'un magnifique voyage ! Les photos viennent renforcer ces beaux souvenirs.