Comme chaque année Jacques R. propose ce séjour de ski mixte, avec Michel Do.. Cette année les participants sont 11, avec Michel De., qui nous transporte avec Élisabeth R. et moi-même, Sylvie D., Christine P-H., Mayalen S., Philippe C., André A-A, Jean-Philippe F.. Les nuages se dissipent laissant apparaître les rayons du soleil parmi les îlots de ciel bleu. Arrivés à Baqueira nous filons sur les pistes. Dans les secteurs de Cap de Baqueira et de la Bonaigua nous enchaînons les descentes des pistes, bleues, rouges et la noire Luis Arias en partie gelée. Les paysages sont extraordinaires. Les hauts sommets des Encantats s'étalent au sud-ouest avec le Montardo, l'Aneto et les Posets s'imposant en fin de chaîne, le Mont Valier dominant l'Ariège. Vers 13 h , installés en terrasse dans un restaurant d'altitude, nous avalons notre repas. Puis nous repartons dans l'exploration du vaste domaine, parcourant les pistes de la Bonaigua à Beret. Le hors piste est un exercice utile pour le ski de randonnée et nous nous adonnons à ce jeu. Nous terminons la journée par la descente du «mur de Baqueira». 17 h, nous revenons par le petit train au parking et nous nous rendons à notre confortable hébergement, pour une soirée agréable.
Niveaux:
Baqueira - ski alpin
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Après un bon petit déjeuner nous repartons à la station de ski. Nous commençons par le Cap de Baqueira ( 2500 m.). Le soleil illumine les montagnes. La clarté éblouissante de la neige aveugle le paysage. Les pistes sont parcourues dans tous les secteurs. L'après midi nous expérimentons , avec plus ou moins de succès, les «pioches»tire-fesse. Puis de nombreuses descentes nous attendent. Dans la soirée la neige commence à geler. Le ciel se remplit de nuages. Nous rentrons à l'auberge.
Ski de randonnées : Beret: 1850 m. - Montgarri: 1800 m. (12,6 Km) - Col deth Dossau: 2460 ; (2500 m.) Niveaux:
10 h, C'est sous un ciel nuageux et un vent frais que notre courageux groupe s'élance sur la piste Est vers le hameau de Montgarri. Alors que nos camarades traînent leurs peaux sous les skis, Philippe C., Michel D. et moi-même filons à vive allure sur la piste en neige gelée. Longeant les bois et le torrent , nous prenons une grande avance sur nos camarades, que nous attendons dans la descente du vallon de Montgarri.
La neige a fondu, alors nous portons les skis, jusqu'à Montgarri, où nous marquons une petite halte. Le refuge et l'église, plantés autour de nulle part, sont ouverts. Des scooters de neige promènent des touristes. Un peu plus de pollution pour ces lieux sauvages!
Nous prenons la direction sud, dans le bois. La piste permet un cheminement plus facile que dans les pentes raides. Parvenus près d'un plateau venté, nous décidons de pénétrer dans la forêt pour déjeuner, protégés du vent.
Nous repartons sous les rafales d'une brise froide. Trois camarades préfèrent rentrer. Nous attaquons des pentes raides vers le secteur deth Dossau. Pour cela, nous traversons des pistes de ski désertées. Par moment le jour blanc brouille le relief. En dessous des crêtes et du col Deth Dossau. , nous enlevons les peaux des skis.
Prêts pour la descente, l'envol dans les pistes en neige gelée, mais agréables à la glisse, nous transporte d'un relief à un autre, d'une pente raide à une plus douce. C'est ainsi que nous gagnons le parking de Beret, vers 16 h et que nous rentrons à l'auberge.
ski alpin : Baqueira - Bonaigua - Beret
Le disque d'or du soleil rayonne dans un ciel bleu d'une pureté absolue. La température est fraîche, il a neigé dans la nuit. Vers 10 h nous approchons des pistes. C'est du Cap de Baqueira ( 2500 m. ) que nous lançons nos spatules frénétiques dans les pentes saupoudrées d'une fine pellicule de neige. La glisse est un état de grâce, une extase, comme celle appréciée par les amateurs de poudre. Le bonheur est dans le ski ?
Après « le mur de Baqueira», passé dans le brouillard, mais en bonne condition, nous tentons les pistes bleues, rouges, noires et hors piste, nous exploitons, ainsi les moindres recoins du vaste domaine. Le repas en terrasse ensoleillée requinque des efforts fournis et permet de repartir dans des élans enthousiastes affrontant les pentes de plus en plus raides.
Michel propose la descente d'un couloir étroit d'une pente de plus de 45%. La difficulté est telle qu'avec Babeth nous préférons le contourner, alors que nos amis pratiquent le dérapage. Nous apprécions la descente du «mur de Baqueira», même si plus difficile que ce matin, la neige fondant et les bosses surgissant à chaque virages. Arrivés au bas de la station, après 17 h. Soirée de « restauration »
Ski de randonnées : Baqueira - Orri - Cirque - Crête - Col de Baciver : 2580 m. Niveaux:
Le groupe s'est scindé : 4 pour le ski alpin, 7 pour le ski de randonnée avec Michel Do., Sylvie, Babeth, Philippe, Michel De., André et moi-même. Du parking d'Orri nous partons à l'est. Le soleil illumine de ses rayons ardents les cimes blanches et projette son intense lumière dans un ciel d'un bleu profond.
Traversant quelques pistes de ski, nous abordons des pentes à travers des sapinières. Mais la neige colle aux skis. Nous bottons sous des paquets de neige rajoutant du poids sous nos pieds. Puis nous débouchons sur un vaste vallon Estanh de Baish de Baciver ( 2130 m.), où le lac est enfoui sous la neige. Nous progressons vers le Tuc dera Lhança (2658 m.) e Escornacrabes (2613 m.).
Alors qu'un groupe à raquettes se méfie de la traversée du lac nous nous engageons, espacés.
Une autre montée nous amène au deuxième lac de Baciver, autre étendue d'une blancheur éclatante, entourée des crêtes et sommets Cap del Montanyo d'Arreù. (2627 m.), Tuc Dera Llança ( 2958 m.), Tuc de Rosari (2594 m.).
Après avoir parcouru le plateau, nous attaquons la montée du col de Baciver, en multipliant les conversions. Franchissant les rochers, nous quittons les skis, pour terminer à pied l'ascension du col. Mais un vent froid nous contraint à descendre en contre-bas, coté Est, mieux protégé. Ainsi, tout en déjeunant, nous admirons la Sierra de Baciverols et les sommets alentours, les vallons couverts de manteaux blancs, les cimes bordées de dentelles de neige. Puis des paillettes de neige volent au vent, comme des papillons de soie.
Dans une neige légèrement gelée en surface, la glisse s'avère une promenade nous menant au-dessus du lac de Baciver. Nous fonçons dans une belle descente, jouant avec le relief, allant d'un coté et de l'autre dans un balancement porté par l'intuition du moment. Entre les sapins, s'élevant sur les bosses, tombant dans les pentes, déchirant l'air nous fonçons comme des flèches et parvenons à Beret, par une chaleur surprenante.
A l'ouest le pic de l'Aneto, imposant, salut notre retour. Un petit tour dans un bar de Salardù et nous retrouvons nos autres camarades, récupérons nos affaires à l'auberge. La route nous amène loin des belles montagnes, tandis que le soleil décline sa lumière et que la pénombre, tel le rideau d'un théâtre, annonce la fin de cette séance, de ce séjour aux couleurs des sourires et de la joie...
Délire des cimes
Comme chaque année le séjour à Baqueira fût une réussite. Les conditions météorologiques ont permis de nous éclater en ski alpin et ski de randonnée. L'organisation préparée, parfois improvisée, par les GO Jacques et Michel fût exemplaire. Le groupe, d'emblée adapté au contexte et à l'ambiance détendue, a diffusé les bouquets de bonne humeur que chaque participant avait amené dans ses bagages.
Les pistes de ski nous attendaient avec une neige modeste en épaisseur, mais d'une texture proche des tissus les plus soyeux. Le vaste domaine de Baqueira offre des espaces de jeux immenses, univers de la glisse pour toutes les formes de sports.
Le moment attendu se présente : face à la pente certains diraient:« l'avenir nous tourmente, alors que le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe». Mais pas le temps d'épiloguer, le plongeon dans l'inconnu est une des spécificités des skieurs. «Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, fatigués de porter leurs misères hautaines»...montagnards et skieurs, partaient ivres d'un rêve héroïque et brutal. Ainsi nous nous retrouvons au bas des pistes, ayant parcouru le domaine entier, dans des chorégraphies à faire pâlir les meilleurs des danseurs.
De même pour les randonnées à ski des lieux de Montgarri au col Deth Dossau, par un ciel blafard dans un vent fort, dont la caresse n'était pas la bise, mais plutôt une brise du mental et non «un-vent-d'ange», qui aurait adoucit les efforts, nous bravions les éléments avec la rage des vainqueurs, parvenant à nos fins, c'est-à-dire au bas des pistes dans un triomphe olympique.
Le dernier jour la randonnée à ski dans le cirque de Baciver, fut une balade de rêve . L'astre solaire, comme un disque d'or flottant dans l'océan azuré et céleste, inondait de mille feux les étendues neigeuses, scintillant d'éclats émeraudes et diamants, dansants au-dessus du blanc relief.
Du col jusqu'au bas des pistes, emportés par la glisse au destin artistique, nous offrions aux nymphes des cimes une symphonie en ski majeur, à la portée de chacun de nous, dans la descente d'une gamme et sans aucune fausse note, dont Michel avait la clef de la partition.
Les soirées studieuses passées dans le salon des convivialités, permettaient à chacun d'exprimer des idées sur la nature et l'homme (surtout la femme!), passant de la kinesthésie à la philosophie. Un verre à la main, même si c'était un verre à pied, c'était toujours le verre de l'amitié. Pas de verre solitaire, mais des verres solidaires où coulaient jus de fruits et fruits des passions comme les conversations. Les repas copieux et même délicieux clôturaient les journées par des mets raffinés, reconstituant les corps éreintés.
Nous retiendrons de ce séjour la sensualité des spatules des skis ondulant sur les croupes neigeuses, le partage des idées différenciées, le charme de nos compagnes de ski, la franche camaraderie, l'enthousiasme des animateurs.