Escapade au Maroc Nord-Est Moyen-Atlas - Région de Taourirt et Plateau du Rekkam - Debdou - Tafren - Fès -
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L'opportunité qui se présente pour une escapade au Maroc, dans la région de Taourirt est à saisir. Nous voilà parti, à deux voitures, Andrée et moi-même et nos amis Jean-Pierre, Claire et Muriel.
Après plus de 1000 km et la traversée en ferry, le plus enquiquinant est le passage des douanes à Mellila, où c'est vraiment « le bordel organisé ». La suite est plus sympathique et plus agréable. Invitation par une famille de marocain, visite de la médina de Fès, une des plus belles du Maroc et très peu de touristes à cette période.
La petite ville de Debdou, située dans le piémont du Moyen Atlas, à 900 m. d'altitude, compte plus de 5500 habitants. La langue arabe est plus parlée que le français. Les personnes âgées parlent plus facilement notre langue, par contre les jeunes et la population en général, tous accueillant savent dire : « bonjour, ça va ? ».
C'est à la kasba (alt. 1000 m.), que nous logeons dans une grande maison en rénovation, construite de terre, de brique et de pierre, enfoncée dans le rocher. La vue sur la vallée au nord est grandiose et splendide. Un sentier raide amène à la ville en moins d'une demi-heure.
Les randonnées se déroulent à proximité, puisque nous sommes dans la montagne. Le lieu de Tafren, à travers rochers et bois constitue un petit aperçu du relief.
Le plateau désertique vers le village d'Alouana est typique de cette région. Une école, au milieu de rien, des ânes transportant du bois de chauffage ramassés par des femmes, attelés par deux hommes et la piste qui se dirige vers la montagne, deux ou trois maisons perdues dans l'immensité de ce paysage peu ordinaire. La piste plonge dans un ravin pour remonter sur un rocher où s'accroche le village des potiers d'Alouana.
Le soleil décline peu à peu et lance ses rayons obliques, transformant les ombres en de gigantesques spectres. Il s'agit de rentrer avant la nuit, d'autant que les petites routes sont difficiles.
Le plateau du Rekkam se perd à l'horizon, puis se heurte contre la forêt et les montagnes. Loin des pistes des tentes berbères se cachent derrière des chênes verts et quelques oliviers. Les arbres sont bien écartés les uns des autres pour ressembler à une forêt classique. Mais dans un paysage désertique tant d'arbres même éloignés constituent une forêt.
Les pierres parsèment le sol, certaines abritent des scorpions. Nous en soulevons et en effet trouvons des scorpions et un mille-pattes pattes.
Perchés sur une butte nous déjeunons scrutant le panorama. La température entre 21 et 24 degrés ne décline que le soir et la nuit. Les montées et descentes nous ramènent au point de départ. À la kasba, la maison creusée dans le rocher est une oasis de sérénité. La nuit la lune et les étoiles éclairent le patio, notre lieu de vie.
2700 km après, c'est le retour d'une belle escapade !