Ski de randonnée dans les Hautes Pyrénées - Vallée d'Aure - Cirque de Piau-Engaly : 1849 m. - Port de Campbieil: 2596 m. et 2650 m. Niveaux:
Une oeuvre extra-poudreuse
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Après une semaine passée dans le Verdon, je reprends le ski de randonnée. Les randonnées pédestres dans les gorges, la navigation en bateau électrique, la visite de l'exposition des tourneurs de bois du village d'Aiguines, furent des moments passionnants de ce séjour, entre amis.
A 6 h, nous partons Philippe BD et moi-même direction vallée d'Aure et Piau-Engaly. Alors que l'astre solaire illumine les cimes blanches et rend son sourire au bleu du ciel, vers 8 h, skis aux pieds, nous suivons la piste de Bat Ségure.
Descendant vers le ruisseau du Badet, nous franchissons le pont près de la cabane Moune (1849). Six skieurs sont loin devant nous. Des marmottes nous observent confondues sur les rochers, ou se détachant dans la neige. Vers la Hourquette de Chermentas, il semble que le parcours soit insuffisamment enneigé. Alors, nous bifurquons à l'ouest, par l'immense couloir vers le le Port de Campbieil.
Avec un mal aux orteils, la montée paraît très longue, même en avançant droit dans la pente. Les derniers lacets sont raides et s'enchaînent les conversions. Une petite corniche franchie et nous sommes au Port de Campbieil, à 11 h 30.
Je poursuis la montée vers le Soum de Salette, mais Philippe veut profiter d'une bonne neige pour la descente. A 2650 m. je me lance dans la descente et retrouve mon copain, au col. Nous plongeons dans les pentes enneigées, évoluant à la recherche de la meilleure neige, comme celle jaunie, offrant une glisse appréciable. Chacun exprime son ski-art, à travers des courbes et des formes abstraites reconnues ou interprétées par des artistes (rien que ça!). Élans d'inspiration, dextérité des jambes et comportement des spatules dévoilent loeuvre extra-poudreuse.
A la recherche de nos traces de montée, pour reprendre le même trajet, nous dévalons le vaste couloir, virons au nord, évitant de descendre trop bas, vers le torrent. En louvoyant nous parvenons à éviter les bancs de terre herbeuse et de rochers, pour atteindre le plateau Bat Ségue.
Après le pont, c'est sur des rochers que nous déjeunons face aux cimes. Le temps d'apprécier le paysage et de nous régaler, nous repartons. Nous remontons les pistes pour parvenir au parking à 14 h 10.