Ski de Randonnée dans les Hautes Pyrénées - Vallée d'Aure - Vallon d'Estaragne: 1900 m. - Col: 2500 m.
Niveaux:
Des vagues figées
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C'est d'Odos, que nous partons, Yves et moi à 7 h. Nous parcourons la vallée d'Aure et montons la route des lacs, vers Cap de Long. Nous nous garons près du départ du vallon d'Estaragne.
A 9 h, nous chaussons les skis et montons entre la neige et les bandes herbeuses. Le soleil illumine la montagne d'Estaragne qui peint ses formes et ses couleurs dans une toile de ciel bleu.
Plus haut nous posons les couteaux sous les skis, d'autant qu'un vent violent tente de nous déséquilibrer. La longue traversée du vallon, nous amène au pied d'un mur de neige. Nous marquons une pause grignotage. Une forte rafale de vent emporte mon sac de montagne dispersant son contenu, que j'ai quelque mal à récupérer.
Nous nous engageons dans la montée raide du couloir, entre le Grand Pic, ou Cylindre d'Estaragne et la crête des Cintes Blanques. Les conversions sont nombreuses et difficiles, entre la neige gelée sur les bord et la neige qui s'effondre à notre passage au-dessus de barres rocheuses, ainsi que le vent incessant.
Épuisés par les efforts intenses, nous nous arrêtons sous un col, à 2500 m.. Poursuivre dans ces conditions ne présente plus d'intérêt notable. Nous établissons une plate-forme pour retirer les peaux et se préparer à affronter la forte pente.
Nous plongeons dans le vide de neige, piquant même une tête, on ne se prive pas! Chacun dessine de larges virages, devinant l'état du relief, entraînant des coulées de neige se stabilisant plus bas. Au fond du vallon d'Estaragne, nous remettons les peaux et tentons de monter vers les crêtes sud, les Labuas. Hélas les conditions ne sont pas meilleures et la neige gelée. Les passages au-dessus des barres rocheuses ne sont pas engageants. Il faut savoir renoncer!
Nous nous lançons dans la pente formée de vagues figées par le gel, traversant les passages exposés, puis abordons des pentes plus propices qui nous permettent de profiter d'une glisse agréable, malgré les vagues fondantes. Cherchant un cheminement entre rochers et langues herbeuses, nous parvenons en bord de route à 13 h 20. Nous déjeunons sur un îlot de verdure balayé par le vent.