Randonnée dans la Vallée d'Ossau - Lac de Fabrèges : 1240 m. - 1258 m. - Lac du Lurien : 2211 m. - Pic le Lurien : 28296 m. Sortie CAF.
Niveaux:
Le Lurien c'est (ce n'est) pas rien !
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Nous quittons Pau à 7 h du matin, avec Gilbert, Élodie A., Claude R. , Brigitte D., Benoît B., Henri Michel, Jacques D., Jean Marc L., Brahim A., Jean-Pierre C., et Olivier B., qui encadre le groupe.
À 8 h 15, depuis le lac de Fabrèges (1256 m.), nous grimpons dans la forêt Sahuqué. Une énorme avalanche a emporté de nombreux arbres. Le sentier s'avère difficile, car nous devons monter sur les branches des arbres en travers, ou chercher des passages, style accro-branche, pour nous frayer un chemin.
La sortie du bois se situe à 1640 m., dans une grande cuvette herbeuse, que nous remontons vers le sud. Nous arrivons devant la cabane du Lurien ( 1697 m.), au mur en tôle, l'intérieur, spacieux, en bois.
L'ascension se poursuit vers le sud-ouest, parmi les hautes herbes, les fleurs multicolores baignées des lumières des rayons du soleil. Une douce chaleur caresse la peau. Le cheminement suit le ruisseau du Lurien et le ravin des Quintètes, puis il grimpe plus raide vers la prise d'eau, traverse des névés et nous amène au lac du Lurien, en 2 h 15. Dans sa vaste couche, le lac bordé de draps blancs, reflète le bleu du ciel, comme un joyau précieux. Nous contournons par la gauche et abordons les névés. Nous parvenons au col du Lurien (2342 m.).
Nous chaussons les crampons, car la neige est gelée et la pente forte de plus de 30 %. C'est alors que nous rencontrons un ami montagnard, François B., qui comme Gilbert n'a pas ses crampons. Il grimpe entre nous. Nous effectuons des traversées en diagonales pour éviter de trop fortes expositions et nous atteignons les rochers.
Les crampons retirés, nous attaquons l'ascension, en nous aidant des mains. Des pierres partent, la vigilance s'impose. Parvenus sur l'arête aérienne, nous filons jusqu'au Lurien atteint à 13 h 15. Un spectacle splendide s'offre à nos yeux, les lacs d'Artouste, d'Arrémoulit, Lurien semblent d'immenses perles bleues, les pics Palas, Balaïtous, Arriel, Ossau, seigneurs des cimes, s'élèvent dans les cieux avec fierté. Nous déjeunons dans ce décor fabuleux.
A 14 h, c'est la descente, le long de la crête, puis sur les névés. Les crampons ne sont plus indispensables. Nous pouvons nous exercer à la ramasse et aux glissades. Parvenus au lac du Lurien, nous entrons dans le brouillard. Heureusement nous sommes sortis des passages délicats. Puis dans la forêt, l'acrobatie sur les branches recommence. Il s'agit d'éviter de se prendre une bûche. Nonobstant, nous parvenons au lac de Fabrèges à 17 h 15, enchantés de cette randonnée complète. Comme quoi le Lurien, c'est pas rien !