Ski de Randonnée dans la Vallée de Bagnères - Betpouey: 930 m. _ Col du Mount Agut: 1992 m. - 2000 m. Sortie CAF
Niveaux:
Pantins désarticulés
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Après une erreur d'horaire, je retrouve le groupe des dix randonneurs, avec Joël V., qui conduit la sortie, Dominique, Serge S., Dominique Vi., puis Jean-Pierre B., Roger P. (spécialiste météo et neige), Karine M., Brigitte D., Delphine A..
Sous les nuages, nous prenons la route de Barèges et nous nous garons au bas de Betpouey. Le froid est saisissant, mais le soleil éclaire les cimes se détachant dans le bleu de l'azur. Il est 10 h 20, nous montons skis aux pieds par les pentes qui traversent la zone de Baret et s'engagent dans le petit bois. La neige est gelée en surface.
Nous passons près de plusieurs granges, cernées par un fort enneigement. Nous franchissons le secteur de Soubralets et vers midi, parvenons à la cabane de Betpouey (1702 m.). Celle-ci est en partie enfouie sous la neige et l'endroit est glacial.
A l' unanimité, nous décidons de monter au col de Mount-Agut. La trace se dirige en zig-zag dans les pentes raides de la zone Mazouaou. Nous atteignons le col de Mount-Agut, à 13 h. La vue est superbe. La chaîne de montagne nous laisse deviner, au sud, le Mont Arrouy, le Soum de Marraut, la Fausse Brèche, le Taillon, etc. Le repas est rempli des belles images des cimes.
Vers 13 h 30, nous nous lançons dans la descente. Légèrement poudreuse, la neige nous invite à exprimer nos différentes techniques, même les plus insolites. Jusqu'à la cabane de Betpouey, nous pouvons jouer sur les skis avec le relief. Mais la neige change de texture, cartonnée, avec une croûte gelée, ou glacée par endroit.
La descente dans le bois, à travers les branches et les arbres s'avère une épreuve acrobatique. Nous risquons de basculer à chaque instant. Du coté des granges , la neige est encore plus difficile à skier. Des rigoles se sont formées avec les dernières pluies. Bosses et canaux profonds sont autant de pièges que l'on ne peut éviter. Nous sommes secoués, agités comme des pantins désarticulés.
C'est par des efforts considérables que nous essayons de maintenir un cap et d'éviter des chûtes évidentes. Les jambes plombées, nous parvenons au parking à 14 h 30. Dans un café de Luz-St-Sauveur, nous prenons une boisson, tout en commentant cette belle et singulière randonnée.