Randonnée et canyoning en Espagne - Vallée d'Anisclo et Sierra de Guara
Canyon du Yesa
Niveaux:
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Passé le col du Pourtalet, nous éloignant des Pyrénées, nous entrons dans un autre paysage, où la chaleur a forgé le relief montagneux, par une végétation d'arbres de taille basse, pins, chênes verts, chênes lièges, amandiers, oliviers, etc. L'agriculture s'est développée, comme le blé et la vigne. Des pentes herbeuses s'enfuient à l'infini.
C'est un monde sauvage, peuplé de petits villages. Certains sont isolés et même en ruines. Ils gardent le charme et les secrets d'un temps passé, qui a fait l'histoire des populations agraires, vivant en autarcie.
Revenant vers le nord, nous abordons la vallée d'Anisclo. La petite route de montagne nous conduit près des villages de Vio et de Buerba. Ces villages abandonnés se sont repeuplés depuis quelque temps. Le tourisme sportif, notamment le canyoning a développé les activités de montagne, entraînant un flux d'amateurs et de petits commerces.
Andrée, Muriel, Claire, Jean-Pierre et moi-même, revenons, après quelques années, dans le canyon du Yesa. Un long sentier tombe dans le ravin. Le chemin longe par endroit des câbles et s'enfonce dans le bois, passant au-dessus du canyon.
Du pont de Yerba, nous suivons le lit du rio, à travers les branchages. Les combinaisons de canyoning nous protègent de l'eau froide.
Une cascade d'une douzaine de mètres se jette dans une grotte énigmatique. Nous posons un rappel. 12 m. à descendre. Je pars le premier, filant comme l'araignée tendant le fil de sa toile. Suivent Muriel, Claire, Andrée dans des styles différents, parfois même originaux. Jean-Pierre glisse le long de la corde et nous rejoint.
Nous suivons une succession de biefs et marchons dans une sorte de ruelle pavée, aux parois ventrues. La voûte végétale filtre la lumière tamisée qui scintille par endroit sur l'eau. Une cascade s'évite par un rocher de cinq mètres. Pendant que Jean-Pierre installe un rappel pour les filles, je descends par un saut dans le bief profond.
Bien plus tard, après une marche dans l'eau entre les branchages, une végétation très luxuriante et des rochers comme nouveaux obstacles, nous retrouvons la lumière du soleil parvenons devant un sentier. C'est la fin du canyon. Nous quittons les combinaisons, avalons quelques victuailles et attaquons la montée raide, en pleine chaleur, pour arriver vers 17 h 10 à Buerba. Nous retournons dans la Sierra de Guara.
Le 16 juillet - Morrano vers La Peonera Paco Naya : 770 m. - Direction col de Pedruel
La chaleur surprend ce matin, où la lumière du soleil balaie les cimes et les champs d'oliviers et d'amandiers. De Morrano, avec Andrée, Claire et Jean-Pierre, nous suivons la piste au nord, qui se dirige vers le canyon de La Peonera. Après la barrière nous tentons un sentier qui file dans un bois d'arbustes et s'avère, plus haut, dans les rochers, un sentier de chèvre. Nous retournons et suivons la piste jusqu'à un embranchement que nous suivons vers le nord. La piste grimpe raide et droite vers un col, Naya, que nous atteignons à 13 h. Deux tables d'orientations, l'une placée vers le nord-est, l'autre vers l'ouest, nous signalent les cimes et les lieux typiques. Du Mont Perdu à la plaine de Huesca, en passant par La Peonera, la vue se perd à l'infini.
L'atmosphère est étouffante. La longue descente rejoint le bois, où nous déjeunons, à l'ombre. Deux hélicoptères s'approchent du canyon La Peonera et semblent chercher. Peut-être un accident ?
Grillés par le soleil, nous arrivons au parking à 14 h 40. Nous retrouvons Muriel au camping et allons nous rafraîchir à la piscine. Au dîner, les côtelettes grillées et la salade de pommes de terre, arrosée d'un vin rosé, clôture un excellent repas et accueillent une nuit d'été, douce, dessinant comme un fusain des crêtes aux lignes épurées, comme une estampe chinoise, étalant son oeuvre dans l'immensité.
Le lendemain matin, nos amis s'en vont. Nous allons visiter des petits villages perchés, offrant des points de vue lointains et splendides. La traversée de la Sierra de Guara, sous les feux des rayons du soleil, loin de la foule, dans une végétation sauvage, grillée par le soleil, emporte nos souvenirs et crée des histoires qui s'accumulent dans la mémoire, où la sérénité est souveraine.