Randonnée dans la vallée d'Aspe - Lescun - Pont Lamareich : 960 m. Col de Laraille : 2011 m. Pic de Laraille : 2147 m
Niveaux:
Pic perdu, la raille !
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Nous sommes fidèles à la vallée d'Aspe. A nouveau, avec le frère aîné, Yves, dès 7 heures, nous prenons la direction de Lescun. Du pont Lamareich, nous montons, à pied, par la piste, jusqu'au pont Lamary. Il est tout juste 9 h, nous nous engageons dans un vallon, plein sud, mais sans repère, seulement un beau soleil rayonnant dans le ciel bleu.
Nous devons tenter le pic Lariste par un passage qui n'est plus signalé, sur les cartes récentes. Nous longeons un bois séparé par un ruisseau. Puis nous débouchons, sur un vallon, dans un cirque présentant des murailles énormes et infranchissables. A première vue nous ne sommes pas du tout dans la bonne direction. Nous grimpons sur une haute butte et repérons un autre vallon. Je reconnais la direction de Laraille et son long pierrier.
Nous basculons vers cette destination et remontons le pierrier raide traversé par des névés. A 12h20, nous atteignons le col de Laraille. Nous suivons la crête ouest, puis une sente taillée dans la falaise, versant espagnol. Nous sommes allé un peu trop loin, nous revenons sur nos pas pour retrouver un cairn indiquant le passage d'une cheminée de plusieurs mètres qui sort sur une arête fine. L'arête file à l'ouest et nous transporte sur le pic de Laraille, à 13h 15.
Un immense vallon herbeux, au sud, se heurte à une muraille de massifs. Les hauts sommets sont noyés dans les nuages, comme les flancs du pic du Lac de La Chourique plongeant dans le lac ou Ibon de Acherito. Pic des Trois Rois, Dec de Lhurs, pic d'Anie dominent à l'ouest.
Nous repartons sur l'arête aérienne et désescaladons la cheminée. La suite est plus paisible, la crête étant plus large. Nous déjeunons sous le col. Le ciel se couvre.
La descente du pierrier s'effectue également par les névés. C'est plus rapide. Parvenus sur le vallon, nous ne trouvons pas de sentier, ni de marquage. Vers l'est, je reconnais d'imposants blocs rocheux, posés dans la prairie. Nous nous y dirigeons. Tout près, le tonnerre gronde. Une averse de grêle s'abat sur nous. Protégés par les frondaisons, nous suivons le sentier dessiné, dans le bois. Les éclairs nous cernent.
Sortis du bois, nous pataugeons dans un vallon boueux. Yves en profite pour un bain de boue, afin de terminer cette promenade de santé. Des cascades marron jaillissent des rochers. Nous arrivons au fourgon. La pluie cesse.
Rincés, nous descendons dans la vallée ensoleillée. Le Lariste nous a-t-il raillé ?