Pyrénées socio-écolo

Week-end du 14 au 17 Juillet 2011

Jeudi 14 Juillet 2011

Nous arrivons en début d’après midi, avec Andrée et allons nager à la piscine de Panzano, où nous sommes les seuls dans le bassin. Après 22 longueurs, nous revenons au camping pour retrouver Christine et Fred, qui viennent d’arriver. Puis vers 19h, ce sont Claire et Jean Pierre qui nous rejoignent pour ce séjour sportif et gastronomique.

Nous avons l’honneur de préparer le repas du soir, débutant par un apéritif copieux, au vin argentin,une salade à recomposer et un poulet fumé,sensé être cuit, mais que Fred fera griller à la poêle et qui fut sujet à une prise de bec. Repus et dans l’allégresse d’une soirée amicale, placée sous le ton de l’humour, nous gagnons, tardivement, nos couches respectives, dans le brouhaha du camp.

Vendredi 15 Juillet 2011

Espagne - Sierra de Guara- Canyon La Peonera
Niveaux:


Dénivelé : / Durée : 6H30

Météo :

Compte rendu :

Le grand saut.

Debout à 7 h, mais après Jean Pierre, nous partons à trois : Christine, Jean Pierre et moi-même, Andrée, Claire et Fred devant nous retrouver plus tard dans le canyon.

Nous dévalons la piste de Morrano, qui nous amène, après quelques erreurs, dans le ravin en forme d’entonnoir, où débute notre parcours du canyon.

Le premier bain est saisissant. Malgré tout, je saute du rocher de 6 m pour entrer dans l’ambiance de cette traversée originale. Peu à peu les corps se réchauffent, alors que nous nageons dans le défilé étroit, surplombé par les hautes falaises. Le débit de l’eau semble plus important, que d’autres années, mais l’onde est limpide.

Nous entrons dans le chaos, où les parois se resserrent, marquant le début de l « estrecho », la partie sportive du canyon. Biefs et cascatelles se succèdent, ainsi que les sauts permettant de franchir ces obstacles. Escalade de rochers lisses et siphon, complètent ce parcours sportif. Une visite, à la nage, dans une immense grotte, nous enchante.

Des groupes descendent par un chemin à l’Est, plus court, mais encombrent, ensuite, les passages délicats. Nous les doublons.

Un long bief étroit, après une longue nage, nous entraîne à la « Fuente de Tamarra ». Comme un îlot au milieu d’une mer de roches, le sanctuaire végétal offre un agréable lieu, aménagé, même de tables et de bancs.

Nous déjeunons rapidement et repartons dans le rio. La marche au soleil nous réchauffe, avant de replonger dans l’eau. Nous parvenons dans un petit chaos, parmi des rochers plats. Avec Christine nous sautons de 5 m dans un couloir étroit et nous nageons vers des blocs rocheux, où soudain, nous apercevons Andrée, Claire et Fred, qui nous ont rejoint.

Nous retournons ensemble, en profitant des bains le long du parcours, jusqu’au barrage du moulin de Bierge. Nous nous glissons entre les groupes et montons sur le barrage haut d’une dizaine de mètres. Christine saute la première, filmée par Fred. Je saute aussitôt. Cela va très vite. Les corps s’enfoncent, profondément, dans le liquide froid, la respiration bloquée, puis la remontée comme un bouchon, la lumière, l’air qui entre dans les poumons, l’euphorie d’avoir dépassé ses craintes,puis le retour à la nage, sur la berge et la foule qui attend le spectacle. C’est fini ! On l’a fait !

Les boissons consommées au bar, en haut du « molino de Bierge », sont appréciées. En suivant nous retournons au camping. Claire et Jean Pierre préparent l’apéritif et le dîner d’excellentes saucisses cuites au barbecue, avec une salade très composée et melon au dessert. La fatigue et la nuit nous chassent de notre siège .Le sommeil nous prend dans ses draps.

Samedi 16 Juillet 2011

Rodellar : 763 m. – canyon du Mascun Inférieur : 650 m. – Otin : 1000 m.
Niveaux:


Dénivelé cumulé : 580 m Durée : 6H

Météo :

Compte rendu :

Les rêves des poètes.

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Un vent léger balaie les nuages. Il est 7 h, notre camp s’éveille. Quelques rayons de soleil éclatent sur les cimes de la sierra. La journée s’annonce belle et agréable, comme nos jolies compagnes. Seul, Fred reste au camping.


A 10h, nous sommes à Rodellar. Nous descendons, par un nouveau chemin, dans le canyon du Mascun Inférieur.


Malgré un orteil douloureux, j’ai hâte de revoir, les étranges rochers de ces lieux magiques. Le Dauphin, perché dans la montagne, salue le peuple des randonneurs et escaladeurs. Au loin, la Cuca Bellostas, nous indique la direction, en pointant sa pique. Longeant le rio, puis le traversant, nous le quittons dans les fourrés. Cairn et panneau, nous invitent à gravir l’impressionnante Citadelle, monstre géant et pacifique de ces lieux, où nichent les vautours. Portes et fenêtres s’ouvrant vers le ciel, creusées dans le rocher puissant, permettent aux êtres étranges de s’évader vers l’inconnu.


L’ascension rude et longue est parsemée de sculptures de roches, originales, dont la compréhension n’est accessible qu’à la nature ou aux rêves des poètes. Nous nous regroupons au col et entrons dans un autre paysage où la végétation règne. Un profond ravin, pénétrant les entrailles de la terre, signale le Mascun Supérieur Deux vieux chênes centenaires, robustes comme le roc, expriment leur satisfaction, agitant branches et feuilles, à notre passage.


Contournant une butte cachant le village abandonné, nous accédons aux premières ruines. Se frayant un passage dans la végétation luxuriante, un chemin se présente et nous entraîne dans la ruelle longeant les maisons délabrées. Nous sommes à Otin. Les souvenirs d’antan surgissent dans nos mémoires.


Installés sous les grands arbres, à l’ombre du soleil brûlant et des rêves passés, nous dégustons nos déjeuners, dans la sérénité et le charme des lieux. Nos amies s’endorment, alors que j’énonce les richesses infinies d’une nature qui nous parle et que l’homme n’entend pas, comme écrivait Victor Hugo.


Le retour dans la fournaise d’un soleil brûlant les rochers est fatigant, mais égayé par de magnifiques paysages. Le sentier au fond du canyon, est une longue balade tranquille, jusqu’à la remontée, par l’ancien chemin qui débouche dans Rodellar. Les boissons fraîches, servies au bar du petit village qui renaît, sont fortement appréciées.

Nous retrouvons Fred qui prépare le dîner et c’est ainsi que nous dégustons, après l’apéritif, une salade composée de tomates et autres légumes, saupoudrée d’une crème de légumes délicieuse, suivie de lomo cuit à la poêle, puis de fruits, au dessert. Les infusions diffusent la bonne humeur, comme nos paroles fusent, sur tout sujet et c’est sans ennuis que la nuit cueille les soupirs de nos corps lassés par cette longue journée et que le sommeil, dans ses bras, vient nous enlacer.

Dimanche 17 Juillet 2011

Compte rendu :

Les rêves des poètes.


Claire et Jean Pierre s’en vont vers 9 h. Nous traînons, à la chaleur du soleil, bercés par le chant des oiseaux. A notre tour, vers 11 h, nous quittons le camping, après avoir salué Christine et Fred, qui partent plus tard.


Nous montons au village de Santa Cilia et effectuons une petite randonnée, dans la garrigue, enveloppée des senteurs des herbes aromatiques, lavande, thym, hysope, romarin et autres plantes aux huiles essentielles et aux essences, développant les sens, avec bon sens.

Un panneau indique des directions. Pour le Tozal de Guara il faut compter 8 h, pour une distance de 20000 m et 1300m de dénivelé. Nous verrons une autre fois !

Alors que les crêtes, défilent devant nous, revêtant des tons gris, verts, bleutés, ocres et tachés de blanc sur certains sommets, nous retournons au véhicule et cherchons, plus loin, un coin pour déjeuner. Deux tables et bancs en bois, sous un saule pleureur, au bord de la route, nous accueillent pour le repas. Le prochain arrêt est au bar à Hostal de Ipies. Le café, long, à obtenir, nous réveille.

Passé le col du Pourtalet, nous entrons dans la grisaille et la fraîcheur jusqu’à Pau. Ce séjour, une fois encore, sera inoubliable.